INTERVIEW – NEW FAVOURITE

Nous retrouvons Alex Dias quelques temps avant la sortie de l’EP de New Favourite afin qu’il nous parle de cette sortie, de l’actualité du groupe et de ce qui est prévu pour le futur !

Salut Alex, comment tu vas ? 

Bein écoutes, ça va bien, je me suis levé un peu tôt pour venir mais ça va ! (ndlr: l’interview s’est déroulée chez nos amis de Rstlss)

Du coup, 2nd EP, le premier est sorti au printemps 2020, aujourd’hui nous sommes en 2021, c’est une frénésie créative qui s’est emparée de vous où c’est une envie d’aller plus vite ? 

Les deux. En faite, c’est surtout que le premier est sorti alors qu’on avait déjà bien avancés sur le deuxième, en faite, c’est plutôt ça. En réalité quand on a sorti le premier EP, il y a déjà deux titres qui ont été composés. Donc voilà, c’est juste qu’on a volontairement choisi de faire cinq / cinq plutôt que de faire sept et après attendre. Donc du coup, c’est plutôt que le deuxième est sorti tard.

Tu mentionnais qu’il y avait des morceaux qui étaient composés beaucoup plus tôt, à la sortie du premier, est-ce que c’est des morceaux que vous aviez composés en vue de les sortir sur le premier EP, mais finalement vous vous êtes dit non au dernier moment où vous avez fait table rase et êtes repartis de zéro ?

Nan, on a gardés deux titres, « Bad Milk » et « God Speed » parce que c’était des bons titres. Il y a plein de trucs qu’on a pas gardé, comme plein de choses qu’on a composé et qu’on a pas gardé.

Mais non, c’est plus quand on est arrivés, quand Pierre a remplacé Max, on lui a dit « il y a déjà ces deux titres là », il les a trouvés bien, les a un peu revus à sa manière et puis par contre les trois autres, on les a vraiment écrits tous les trois ensemble.

Quels ont été les retours du public pour le premier EP ?

Du public en live, zéro puisque on a été confinés, mais les retours des gens qui ont pris le temps de nous écrire en tout cas étaient super positifs. Que ce soit des gens qu’on connait, des amis, des gens qu’on a croisé dans nos vies musicales, comme des personnes qu’on a jamais vu. Donc ça, ça fait plaisir de voir des gens qu’on connait pas qui nous disent « Putain, il est bien votre EP, j’ai découvert ça par X, par Y, par tel magazine, par telle radio, c’est cool, continuez, on se voit quand vous ferez des concerts. ». Donc c’est super bien, puis voir qu’il y a des gens qui écoutent,  des gens qui regardent les clips, on n’est pas très réseaux sociaux donc on se force un peu à travailler là-dessus mais quand on voit des likes qui augmentent, ça nous fait plaisir alors qu’on a pas fait de concerts, ça c’est plutôt sympa.

Du coup, « Chasing Light » est un EP aussi, qu’est-ce qui vous a fait choisir ce format là plutôt qu’un album ?

Sortir rapidement des titres, pouvoir faire rapidement du live en faite. Rapidement, ça s’est transformé en pas à cause du COVID, donc du coup c’était un peu frustrant mais c’est vrai que à l’origine c’était on sort un EP, on fait des lives et un fois que ça commence à s’essouffler on ressort un second EP, on refait des lives et une fois qu’on a du temps pour se poser, voir vers quoi le groupe avance, on fait un album de 10/12 titres à fond. Le problème c’est que voilà, comme l’herbe nous a été un peu coupée sous le pied avec le premier EP, on se dit ça tombe bien au final de faire le second, c’est comme un premier EP bis quoi.

De retour avec Amaury Sauvé..

Ouais, la fine équipe !

Vous le considérez du coup comme un quatrième membre de l’équipe ?

Oh, c’est même plus ! C’est tellement plus maintenant ! (Rires) Ouais, carrément, il met son nez dans tout et c’est ça qui est chouette !

Un peu le papa du groupe..

Nan, parce que je suis le plus vieux du groupe je crois, on va pas lui donner ça quand même, je tiens à rester le plus vieux ! Pas, le papa, tu sais, c’est l’animateur de centre aéré, celui qui est toujours là « Excuses moi, là c’est pas bon ! », bah c’est lui ! Tout le temps en train de rappeler tout le monde à l’ordre et de proposer de nouvelles idées, c’est ça qui est chouette aussi, c’est qu’il est capable de se plonger dans ton univers, de le comprendre, de te poser douze milles questions pour comprendre ton univers.

Et après pouvoir justement te proposer la meilleure solution, la meilleure approche à ce que tu veux enregistrer et à être toujours à l’écoute. Tu lui donne telle référence, il va dans ses machines, bricole deux, trois trucs et puis c’est ça ! C’est chouette de travailler avec quelqu’un qui a autant de culture et qui est aussi geek que lui parce que du coup il est capable de geeker un truc pendant trois heures parce qu’il pense que c’est le bon point à aller chercher et qui est capable de t’emmerder parce que ta ligne, elle est pas parfaitement juste et qu’il veut pas mettre de l’autotune et du coup c’est ça qui est chouette aussi. Il va te pousser à aller le plus loin possible dans ta démarche. C’est agréable d’avoir quelqu’un qui te colle au cul tout le temps pour te pousser.

Un véritable apport sur ce second EP !

Le premier, il a aidé à définir le son, une première version, de ce qui aurait presque pu être que des démos au final. Et là le deuxième c’est de faire exploser ça, d’aller plus loin. Pousser tous les curseurs plus loin en faite, c’est à dire, il y avait un peu de mélodie, on met encore plus de mélodies, il y avait des guitares, on met encore plus de guitares, il y avait une basse, on met encore plus de basses. Tout a été démultiplié en faite à travers l’EP.

Par rapport au premier disque, on à l’impression que « Chasing Light », c’est un prolongement de la liberté créatrice qu’on a découvert en 2020, mais avec encore plus de rock n’ roll car ça part de partout dans les influences. Est tu d’accord avec ça ?

Ouais ! C’est à dire qu’on a cherché à enrichir notre vocabulaire musical, on s’est dit, on va travailler les contrastes, les dynamiques, les niveaux de mélodies. En faite quand Pierre est entré dans le groupe, il a dit « Moi les gars, je veux faire parti du groupe mais je veux pas que la basse double la guitare, je veux qu’elle ait sa propre vie » et du coup c’est ça qui est super !  C’est que chaque instrument va avoir son rôle à jouer et quand il faut qu’on soit tous ensemble, on est tous ensemble et quand la richesse musicale nous permet de faire des choses différentes, on va le faire.  Alors que normalement dans le rock tu dis « Bon, la basse c’est la même chose qu’une guitare jouée à l’octave ». Bein là, en faite non, justement on a cherchés comme dans d’autres styles de musique, dans des trucs aussi pop, dans des prods un peu plus grand public où tu sais toute la scène influencée des années 80 où la basse a vraiment un rôle prépondérant, on est allé chercher ça.

Le premier Interpol, il y a aussi ça, beaucoup, le bassiste qui joue des lignes qui sont pas du tout des lignes d’Interpol, il suit pas du tout la guitare, c’est ça un peu ce qu’on a cherché et on a fait ça pour tout. Pareil pour les voix, on a mis une vois lead et puis on s’est dit « On a qu’à doubler la voix avec le chant d’Auré », qui du coup a beaucoup plus assumé et assuré le chant et qui du coup a dit « Ok, carrément, moi je fais les lignes, c’est quoi la ligne, aller, c’est parti, on enregistre ! ». Et voilà, c’est pas plus complexe, mais plus enrichi en tout cas, il y a plus de couches différentes pour apporter plus de profondeur à notre musique aussi !

De ton côté, s’il fallait retenir deux mots pour définir ce disque ? Ce serait lesquels ?

Et bein on va dire, contraste et mélodie ! Je pense que c’est les deux mots, contraste parce que à la fois dans les chansons et entre les chansons et par rapport au premier EP, il y a beaucoup de contraste, le premier EP, c’était une grosse autoroute du rock.  Là on est beaucoup plus sur un travail de précision, on est allé chercher vraiment des textures différentes, des dynamiques beaucoup plus claires, beaucoup plus lisibles, il y aura des passages très doux, des passages très forts. Et la mélodie c’est parce qu’en faite on a dit que tout doit être mélodique, voilà.

C’est vrai qu’il y a pas mal de contraste,  quand on écoute « Bad Milk » par exemple qui ouvre cet EP, on s’en prend de suite plein les oreilles, je l’écoutais avec mon casque à fond…

(rires) Ah ouais, l’intro de batterie, tu fais « Boum ».

Du coup, New Favourite, c’est un groupe à part entière pour toi aujourd’hui ?

Bien sûr, ça l’a toujours été. Je vis avec deux groupes (ndlr : son autre groupe est The Prestige), c’est pas un problème, je le vis bien.

Avec un horizon qui commence légèrement à se dégager en ce qui concerne le live, quels sont les projets de New Favourite par rapport à ce sujet ?

Alors il y a des lives de prévus, le 28/10 à Laval, le 29, on joue à Tours, il y a des dates qui vont tomber début 2022, l’idée c’est enfin de pouvoir les jouer sur scène ces titres, les deux EP parce qu’on a besoin de ça, on a vraiment envie de jouer, enfin ces chansons là sont faites pour être jouées en live. On ne fait pas de la musique pour être écouté sur un ordinateur où d’une oreille peu attentive quand t’es en train de faire à manger mais vraiment pour être vécue en live. Même je veux bien que les gens écoutent ma musique en faisant à manger, c’est cool, je fais ça tout le temps mais en live c’est encore mieux. Puis, c’est ce que je disais toute à l’heure, c’est que les gens ont découverts nos morceaux, mais j’ai pas vu les gens découvrir nos morceaux. C’est un peu abstrait, tu vois des chiffres, des lectures sur Spotify,, sur tes clips Youtube, des magazines qui apparaissent avec des gens qui mettent des commentaires, ça a l’air cool mais moi ce que j’aime bien c’est voir les gens qui voient tes morceaux en live.

Ouais, l’expression faciale.. 

Voir les gens qui dansent, où ne dansent pas, il y a plein de gens qui ne bougent pas parce qu’ils découvrent, des gens qui baillent parce que ça les emmerde, c’est pas grave en faite mais au moins tu vois la réaction directe des gens, tout de suite. Et moi je suis pressé de jouer ces chansons là et de voir des gens danser, chanter, ne rien faire, boire un coup, rigoler avec des copains, le rock c’est ça, c’est un moment de convivialité tous ensemble et participer à un événement ensemble en vrai quoi.

Du coup vous partez en tournée et après ? Est-ce qu’on peut espérer un album…

Bien sûr !

… où un 3ème EP, c’est jamais deux sans trois normalement..

Ah, c’est vrai que c’est jamais deux sans trois ! Tout à l’heure on me parlait « Ouais, vous devriez faire des reprises », peut-être un EP de reprises, ce serait drôle ! Nan, franchement, ce sera un album je pense !

« Tata Yoyo » à la sauce New Favourite !

(Alex commence à chanter) Nan, sûr ce sera un album, enfin on peut pas dire sûr, mais je pense que ce sera un album ! Après encore une fois, ça va dépendre, ça se trouve on va se dire, arrivé à cinq morceaux, aller c’est bon, on les sort ! Pourquoi pas, après on va voir ce que l’avenir nous réserve, ça se trouve, on croise les doigts, on va avoir du temps pour jouer en live et du temps pour composer. Entre les répétitions, on peut se caler une répétition de compo ! Et après mes projets perso aussi, j’ai encore The Prestige, j’ai encore plein de choses à faire, comment tout ça va s’articuler? Pierre a un enfant, voilà, il y a plein de choses comme ça, on peut pas donner de planning mais je pense qu’un album, ouais grave ! Carrément !

En dernière question, as-tu une découverte musicale, un kiff de 2021 ou un groupe que tu souhaiterais partager avec nos lecteurs ?

Et bien écoutes, tout à l’heure dans le train, j’ai découvert un groupe, je trouvais ça super cool, « Tiger Cub » ça s’appelle, bébé tigre, c’est un groupe de Brighton (UK) qui fait du gros rock, j’ai découvert ça, c’est vraiment cool ! Je te dis du coup les choses que je vais vraiment voir dans pas longtemps. J’ai découvert toute la scène française, je connaissais très peu la scène rock française, notamment autour de « Cold Fame » etc.. Donc t’as « Last Train » dedans,  tu as « Bandit Bandit » qui joue également sur le rooster et donc du coup demain je vais voir « Bandit Bandit » à Caen, ça va être chouette. Ça va être mon premier vrai concert de reprise.

Sinon je me suis replongé dans les Beatles, je pense que peu de gens connaissent ce groupe. C’est un groupe qui mérite qu’on jette une oreille dessus. Ah et je me suis découvert une passion pour le rock des années 80, donc Toto, Phil Collins, je connaissais très mal, je trouve toujours ça de mauvais goût mais c’est super chouette à écouter.

 

Je pense que notre génération a plus de mal avec ces groupes là, puis vu la scène alternative actuel, on a pas vraiment la curiosité d’aller chercher des groupes aussi loin…

Je connaissais pas du tout, c’est juste qu’on parlait justement de reprises et on m’a dit « Oh Phil Collins ça serait super drôle! ». En faite c’est super bien fait et c’est juste que c’est la prod des années 80, donc j’aime pas cette prod là, je suis plutôt 70, et putain, c’est chouette quand même, les titres, ils sont trop bien, donc voilà, reprochez vous sur les vinyles de vos parents, les vieux cd, il y a des trucs chouettes en faite.

Du coup un EP de reprises « Tata Yoyo », Phil Collins, Toto…

Phil Collins, Toto, Lou Bega « Mambo n°5 » et un truc bien actuel pour faire bien racoleur, BTS tu vois, un truc bien nul, bien pour faire genre tenter de gratter des vues sur Youtube tu vois.

Et pour se faire insulter….

Pour se faire insulter un peu ça serait chouette (rires). Ça se trouve on va faire la première partie des BTS, on se voit à l’Accor  Arena !

C’est noté ! On fera la promo ! Et bien merci Alex ! 

Merci beaucoup ! Je tiens à dire un truc parce que ça s’est décidé il y a pas longtemps, l’EP va sortir en physique, en double physique, c’est à dire les deux EP ensemble sur un même CD, avec un artwork exclusif et en édition limitée à très peu d’exemplaires, un artwork qui va changer, toutes les éditions seront différentes des autres, il y aura jamais le même artwork pour la compilation des deux. 50 d’un artwork, 50 où 100, je ne sais pas encore, une fois qu’ils seront écoulés, on va en refaire avec des artistes qui seront invités pour faire les pochettes.

Ça sera en mode random ?

Nan, tu sauras lequel tu achètes mais il y en aura très peu et numérotés à la main !

Belle conclusion, merci à toi !

 

Notre chronique de Chasing Lights, juste ici.

 

Propos recueillis par Mario Ivanovic

 

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