LOUD & LOCAL : FOREST IN BLOOD – Haut et Court

Guitar - Heavy metal

Quand on me parle de Forest In Blood ça me remémore ce temps ou l’underground avec ses nombreux pieds à terre à Paris. Ma première rencontre avec le groupe s’est faite de façon brutale, c’était un soir d’été il y a plus de 10 ans dans une Miroiterie (paix à son âme) sauvage et en ébullition en compagnie de The ARRS qui clôturait sa tournée monstrueuse pour l’album Héros Assassin sorti en 2009. Vous vous en douterez, ça s’est finit en K.O technique… Mon corps s’en souvient encore. Une soirée dans la douleur, le sang et la sueur.

Du coup quand la sortie de Pirates annonçait le retour de ces brigands il y a 2 ans prêts à écumer les scènes de France et de Navarre, se sont des vieilles blessures de guerre qui se réveillaient avec joie (pour une fois). Les tabasseurs de pit à l’ancienne nous sortaient un album qui sentait bon la sueur, la violence et le rhum façon old-school. La piraterie n’allait pas s’arrêter en si bon chemin, le retour des brigands des 7 mers se confirmer avec un nouvel album bien nommé Haut et Court. Avec un titre pareil, on ne pouvait pas dire qu’on été pas prévenus.

Moins de 30 minutes en 10 titres dont 3 interludes bien pensés et bien pesés, on peut dire que Haut et Court est mené tambour battant sur les 7 mers. Et vu la frappe de Nech, nos oreilles vont assurément en garder des séquelles. Ouvrant dans une mise en ambiance parfaite sur « Répression », à la fois sombre et annonciateur de chaos. Ça gronde et les coups de semonce arrivent  avec  « Stay On Course » dévoilant des parisiens plus enragés que jamais.

Pas d’inquiétudes, ils ne sont pas partis pour faire de la folk ! Dès les premières notes on reste fidèle à ce son bien lourd à en déboucher les tympans encrassés au destop.  Avec ce style typique dans un mélange hardcore old school à gros riffs et dynamique Thrash qui défonce, avec ce nouvel opus le groupe va encore plus loin dans la fusion des deux tout en gardant cette marque de fabrique qu’est la leur.

A l’abordage pour la bagarre.

Quand “Black Skull” balance du typhon à circle pit avec une touche plus mélodique bien cool sur le refrain, “Real Game Of Gallows” te rappelle la bonne recette façon comme avant chez Forest In Blood. On retrouve tous les ingrédients qui font le son des parisiens. Mandale de pit avec la sueur et le sang.

 

Le capitaine Elie envoie tout, la rage, le rhum et l’envie d’en découdre. La colère façon Forest In Blood n’a pas perdu en degrés sur l’échelle de Richter où du rhum. Les enceintes tremblent aussi bien avec la voix du capitaine que dans les textes. Et quand arrive le titre éponyme, c’est la poudre qui parle. Les vieux briscards font tonner les canons et sortent même le capitaine Nico ( Ex The Arrs) de sa retraite. Ça gronde fort pour un appel à la révolution. Un titre tout en violence dans un mixe parfait pour un final dans du gros mosh à mandales. De la pure piraterie sans pitiés qui s’enchaine.

Le massacre continue avec « Never Surrender » tout en la violence dans les gros riffs de thrasheux. Ça charge sans pitié  avant de donner l’assaut final sur « Reign In Rhum » qui ravivera tous les anciens dans un clin d’œil à Slayer ( je te laisse trouver). Avec une outro sur le titre  « Resistance », le coup de grâce sera donné avec panache et dans le rhum !

Vous l’avez compris, Haut et Court confirme ce qu’on savait déjà avec Pirates. Les anciens accueilleront avec joie ce nouvel album, attendant juste l’occasion d’en découdre dans le pit. Quant aux prépubères, ils découvriront ce que c’est le gros son façon coup de coude dans la mâchoire. Forest In Blood rappelle qu’il est comme le rhum (le vrai), il se bonifie avec l’âge pour te mettre une sacrée claque avec des lendemains qui risquent fortement d’être difficiles. Mais à la différence que ça se consomme cette fois-ci sans aucunes modérations.

Forest In Blood, Haut et Court, 1054 Records, sortie le 30 octobre 2020

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