Rencontre avec Hansi Kürsch – Blind Guardian & Demons and Wizards

[Pour des raisons pratiques, cette interview sera entièrement illustrée avec les moyens du bord]

Hansi Kürsch sort d’une année 2019 intense. Non seulement le projet orchestral sur lequel il travaillait depuis une bonne vingtaine d’années a enfin abouti, mais son compère Jon Schaffer (Iced Earth) et lui ont ravivé la flamme de leur bromance groupe Demons & Wizards et donné, outre une tournée triomphale, III, un excellent successeur à Touched by the Crimson King.

Ca fait beaucoup, même quand ce sont des projets qui ont longtemps traîné. Mais c’est aussi une fantastique occasion de rencontrer Hansi pour une interview calée depuis décembre.

De quoi se pointer à la frontière de la nervosité avec 850 questions, digresser avant même d’avoir commencé, balancer lesdites questions dans un coin et se laisser entraîner par la discussion. Le tout en essayant de rester digne et calme, et ne pas craquer et se rouler par terre, ce qui n’est mine de rien pas évident quand on se trouve face à un mec dont on écoute quasi religieusement la musique depuis plus de deux décennies (#MinuteGroupie) et qui se révèle encore plus adorable que prévu. Si Hansi a 35 ans d’activité musicale derrière lui, ce qui annonce d’emblée une conversation passionnante, c’est aussi cocasse de voir que malgré moult scènes de triomphe détendu en festival où 50 mille foufurieux hurlent ses chansons, il semble réellement ému quand on lui fait un compliment.

Bref, nous sommes en janvier, Hansi est dans la semi pénombre avec une tasse de thé et une grosse écharpe, faisant le maximum pour échapper à la crève qui tourne dans sa famille ces jours-ci.

Les dernières semaines ont aussi été bien remplies entre un petit concert acoustique au château à l’ombre duquel il a grandi, la promotion de III et le retour en studio avec Blind Guardian pour l’écriture d’un nouvel album. Les Bardes ont aussi prévu de participer à un concert de levée de fonds pour le zoo de Krefeld dont l’incendie a traumatisé l’Allemagne entière, eux les premiers.

 

The Unchained : La tournée de Demons & Wizards l’été dernier a été à la fois une surprise et un succès. Est-ce qu’on peut espérer d’autres concerts bientôt, qui inclueraient les nouveaux morceaux ?

Hansi : Non.

 

Quelle frustration ! On vient juste de vous retrouver, j’espère que vous n’allez pas à nouveau disparaître pendant 15 ans…

Je ne peux vraiment pas m’avancer ! On ne pensait pas que cela prendrait si longtemps après Touched by the Crimson King, donc je reste prudent… Ca peut prendre 2, 5 ou 10 ans, on verra. Parce qu’une fois que les machines Blind Guardian ou Iced Earth sont lancées, on ne les arrête plus !

 

Entre la sortie de III et l’aboutissement du Twilight Orchestra, ça doit faire un vide, non ? Tout a dû prendre énormément de place dans ta vie, dans tes journées, est-ce que le contrecoup est compliqué à gérer ?

Je dois dire que l’album orchestral a interféré à la toute fin avec le planning de D&W, car cela a pris plus de temps que prévu. Même s’il s’agissait d’un projet de 20 ans, la toute fin a été un peu laborieuse, on ne parvenait pas à conclure, et il s’est prolongé sur une autre année, ce qui n’était pas prévu. D’où la collision avec l’écriture de III.

Peut-être que je me sentirais un peu vide si D&W n’avait pas eu lieu. J’étais tellement occupé, je n’ai même pas eu l’occasion d’y penser. D’un autre côté, l’écriture de chansons au sein de Blind Guardian ne s’est jamais arrêtée vu que j’étais littéralement le seul à travailler sur le projet orchestral ces 2 dernières années. Donc j’avais toujours une pile de chansons qui attendaient sur ma table, et sur lesquelles je travaillais chaque fois que j’avais du temps. Et c’est la raison pour laquelle nous sommes sur le point d’entrer en studio avec BG. Alors d’où que je sois avec D&W, je peux me jeter dans la prochaine aventure. Et il n’y a pas lieu de se sentir vide pour le moment !

 

Ceci dit, tu n’as même pas eu le temps de te poser de question…

Ouais. Je me sentais vraiment éreinté à la fin de l’année dernière, j’ai frôlé le burn-out. Ce qu’on a fait avec D&W avait beau être apaisant et rafraîchissant, ces activités se sont révélées plus exigeantes que prévu. Quand nous avons décidé de sortir l’album, nous n’avions pas planifié de concerts. Nous venions d’annoncer que nous travaillions sur III, et l’offre de Wacken est arrivée.

 

Oh, c’est un coup de fil de Wacken qui a tout provoqué ?

La tournée, oui. Il était clair que nous ne pouvions la jouer qu’en 2019 à cause du 30e anniversaire de Wacken. Mais d’un autre côté, il était évident que l’album ne serait pas fini à ce moment-là, car le calendrier était trop serré.

Tout a fonctionné exactement comme prévu. Mis à part le fait que je devais encore chanter pendant les spectacles. Et qu’à chaque fois qu’il y avait quelques jours entre deux concerts, je retournais au studio pour enregistrer mes parties vocales pour III… C’était clairement pas le moment de craquer ! (Il rigole un peu nerveusement) D’autant qu’en plus, on commençait la promo pour Twilight Orchestra, qu’il a fallu tricoter au milieu Tout ça a rendu ma dernière année très inconfortable.

 

Tout semble être allé très vite avec D&W. Vous êtes passé de l’écriture de nouveaux morceaux à leur enregistrement, à la tournée et au show monumental de Wacken, en passant par le tournage de clips, le tout dans un laps de temps plutôt réduit. Alors qu’en général, on ne s’attend pas à une autre sortie avant 4 à 5 ans, c’est limite un running gag. Ca n’a pas été trop brusque, ou précipité ?

C’était rafraîchissant, je le dirais plutôt comme ça. Bien sûr, on ne peut pas comparer la structure et la profondeur des chansons. C’est différent, et ça va avec une manière et une approche des choses complètement différentes, et cela va généralement plus vite … Pareil pour l’enregistrement. Si je gère un morceau pour Blind Guardian en 5 ou 6 jours, je serai vraiment content et super fier. (il sourit, ça s’entend jusque dans sa voix).

 

Mais c’est parce que tu accumules des dizaines de couches de toi-même ! Ça demande forcément davantage de temps…

Oh, tu sais, il y a beaucoup de couches sur D&W ! C’est compliqué à expliquer exactement. Il y a un peu plus de détails dans l’écriture pour BG, ce qui rend plus complexe de terminer une partie donnée. Dans le même laps de temps, je saurais achever un morceau de D&W à coup sûr.

 

 

Hansi & Jon. Les artistes, le groupe, la Bromance.

 

Est-ce que tu pourrais décrire ton processus de composition ?

Si je commence de mon côté, c’est que j’ai une mélodie dans la tête, que je fredonne, ou que je joue à la guitare. La plupart du temps, ce n’est pas le cas.

Je reçois des arrangements instrumentaux d’André (Olbrich, pour Blind Guardian) ou de Jon (Schaffer, pour Demons & Wizards). Parfois, ils définissent déjà une chanson entière, parfois ce ne sont que des fragments. Je les écoute encore et encore et… (il hésite et il sourit) au bout d’un moment, les idées arrivent, tu vois, sur ce qu’on peut chanter. Quelles mélodies, où chanter et comment chanter, c’est la charpente sur laquelle je bâtis.

Je fredonne d’abord, puis j’enregistre directement pour pouvoir l’écouter, et décider s’il s’agit d’une ligne vocale principale ou si j’y vois des harmonies.

Chez BG, il y a tellement de pistes de guitares que je dois généralement prévoir une harmonie pour suivre ce qui se passe sur le plan instrumental. C’est différent pour D&W où dans certains cas on peut se contenter d’une ligne vocale principale qui donne le sentiment de couvrir la musique.

J’envoie ce résultat à André ou Jon et ils voient s’il aiment ou pas. Habituellement, ça leur plaît, puis le travail continue comme un ping-pong. Nous conservons les arrangements tels quels et on se voit plus tard pour déterminer lesquels on garde, si nous voulons ajouter quelque chose ou si on en dispose les éléments autrement. Ce qui arrive aussi en phase de pré-production. Une fois la chanson définie, nous pouvons enregistrer pour l’album. Au cours du processus, nous décidons dans quelle direction les paroles doivent aller, puis je travaille sur les textes.

 

Ce qui me frappe à chaque fois, c’est que tu composes pour les deux projets, et les sons restent très distincts pour chaque groupe. On ne peut pas les confondre même quand la voix est similaire… (Il acquiesce) Est-ce que c’est pareil dans ta tête ? Et que quand tu décides d’écrire pour D&W, ça SONNERA comme D&W, par exemple ?

Je pense que c’est vraiment un résultat… Oui, C’EST le résultat des fondations. Les bases sont tellement différentes. La composition d’André est orchestrée. Toujours. Ce qui demande une approche différente de mon côté. Alors que Jon est généralement basé sur des arpèges émotionnels ou sur des schémas rythmiques. Ce sont ses deux outils principaux et je m’y adapte différemment, d’entrée.

L’autre différence notable, ce sont les tonalités, André joue beaucoup avec les changements de tons et pour moi c’est exigeant puisque je dois ajuster ma voix au cours de la chanson. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles je travaille avec des pistes aussi nombreuses. Sur certaines régions du morceau, ma voix ne ressortira pas aussi bien qu’elle le ferait dans dans les autres. Par conséquent, nous devons trouver un mélange qui couvre ces changements de socle à l’intérieur de la chanson, et ils sont plus nombreux chez BG que chez D&W.

D’un autre côté, Jon compense cela en composant des chansons en multipliant les guitares accordées différemment. Il passe d’un accordage classique à un accordage baryton. Ainsi, il peut jouer les mêmes motifs mais ils auront un réglage et un son plus variés. Forcément, la voix sonnera aussi distinctement.

 

 

Demons & Blizzards

 

Y a-t-il un thème dans l’album? Une inspiration spécifique à une piste… Ou trois… Ou tout le CD ?

H: À trois ! (Il rigole) C’est à peu près ce que c’était sur Touched by the Crimson King. Ce sont les premières que nous avons composées. Jon m’a envoyé des trucs vers 2016, des éléments qu’il n’avait pas utilisé pour l’album Incorruptible. Il n’avait pas d’idées vocales alors il demandait juste si je pensais que ces chansons pouvaient s’intégrer dans D&W, ce que j’ai confirmé. A l’époque, j’ignorais que c’était à l’origine des compos d’Iced Earth parce qu’elles ne sonnent pas du tout comme Iced Earth ! (Il continue de rigoler)

 

Peut-être que c’est pourquoi il n’a pas pu les intégrer à Incorruptible ?

Yepp, peut-être. Mais il ne trouvait pas de schémas vocaux. Quand il compose pour Iced Earth, il a déjà des schémas vocaux en tête, mais pour D&W, il n’y prête pas attention. Alors il m’a juste refilé le bébé et je m’en suis occupé. Ce sont “Invicible, New Dawn et Universal Truth”. Leur son est aussi distinct du reste de III, je trouve, mais ils ne ressemblent certainement pas aux arrangements de base d’Iced Earth !

Quoi qu’il en soit, c’est ainsi qu’ils ont été créés. Les chansons me semblaient liées entre elles, alors je les ai dédiées à la trilogie de la Croisée des Mondes (His Dark Materials) de Philip Pullman. C’est une super histoire et c’est bizarre… Ce n’est pas une histoire étrange, mais c’est une histoire extraordinaire parce que c’est à la fois fantastique, une histoire pour enfants et c’est aussi de la philosophie. Il aborde beaucoup d’aspects religieux, l’athéisme et la foi en général et j’aime ça. Parce que les trois chansons sont si singulières, j’ai senti une corrélation intéressante. J’ai sélectionné des phases de l’histoire, pris le point de vue de différents personnages…

On retrouve un peu cette idée dans toutes les chansons. Elles traitent toutes des capacités surnaturelles de l’humanité, que ce soit pour le bien ou pour le mal.

 

C’était réjouissant d’écouter “Diabolic” et d’y entendre «Heaven Denies». Tu as tendance à faire des clins d’oeils à tes anciens morceaux ; est-ce parce que tu penses que tout devrait être lié, ou simplement parce que ça te fait sourire?

Ce qui est sûr, c’est que ça me fait sourire ! (il rigole) Avant tout…  J’aime ça ! Je trouve ça élégant, c’est un procédé stylistique que j’aime de plus en plus utiliser.

Au départ, c’était un mécanisme inspiré par La Tour Sombre de Stephen King, où il s’implique lui-même à travers l’histoire, puis il mêle tout son univers à cette histoire. Il renvoie à Shining, le Talisman ou autres, et ces références ont un vrai rôle. J’aime cet aspect, et c’est la source principale de cette inspiration. Et Blind Guardian est un écrin idéal pour tenter ce type de chose, aussi bien musicalement que poétiquement.

Quant à D&W, je dois avouer que “Diabolic” était la dernière chanson à être composée pour l’album.

Jon et moi ne parlons pas beaucoup de ce que nous devons faire (avec André non plus d’ailleurs), tu vois, “ce refrain doit être inspiré par telle chose ou ce morceau doit aborder telle référence”. Ca, tu peux le faire au début de ta carrière, en pensant “Hey, cet album a très bien fonctionné, on devrait refaire un autre Bard’s Song”… Ce que tu ne pourras JAMAIS faire ! (Il rigole) Là, nous devions marquer les esprits, nous voulions quelque chose d’intense. Et puis, Jon a appelé cette chanson “Diabolic” et cela m’a ouvert la voie : “Diabolic? Première chanson sur le nouvel album ?” Dans “Heaven Denies”, il y avait ces plans atmosphériques qu’on que Jon et moi adorons dans D&W, et qui sont si rares dans nos autres groupes, et que l’on retrouvait ici.

J’ai donc pensé à “Heaven Denies” et j’ai écrit un motif lyrique pour relier les deux.

Les gens ont souvent pensé que “Heaven Denies” était inspiré par Le Paradis Perdu (de John Milton), alors que non, ce n’était qu’une coïncidence. Cette fois, ça semblait une bonne idée d’avoir une petite citation de Paradise Lost, alors j’ai bouclé la boucle !

 

C’est intéressant, parce que ça pourrait être une sorte de culture de la nostalgie, avec un équilibre fragile qui pourrait vous empêcher d’avancer et d’essayer de nouvelles choses. Y a-t-il encore des choses que tu n’as pas faites musicalement et que tu aimerais essayer ?

Je l’ai compris avec le nouvel album de Blind Guardian : il y en a! (Il dit ça avec un air un peu flippé et on rigole tous les deux)

Je suis totalement d’accord avec toi. C’est une démarcation très fine et je pense que ça demande un peu d’expérience. Je mentionnais le début de carrière, on ne veut pas véritablement se répéter, mais on tend à reproduire la structure de l’album le plus réussi, le plus abouti.

C’est une perspective compréhensible, mais c’est la première étape vers l’échec. Plus on s’éloigne, mieux c’est. J’étais pétri de doutes sur les chansons quand nous avons enregistré Somewhere Far Beyond. Parce que je sentais que c’était trop proche de Tales from the Twilight World, un avis partagé par les autres membres de Blind Guardian ! Nous aimions les morceaux, et nous étions conscients de leur qualité, mais il y tant de points communs avec la structure de l’album précédent que c’était… “Woaaaaah” (il mime l’inconfort et le grincement de dents)

 

C’est curieux, vu que ce sont traditionnellement les deux albums qui ont défini (Il acquiesce avant même la fin de la phrase, c’est dire s’il voit où elle va !) le son et le style représentatifs du groupe.

C’était vraiment un stade où je pensais (Il reprend cette expression qui, pour les besoins de la représentation visuelle, sera illustrée par un GIF identique d’Andrew Scott)

On tient le candidat idéal pour jouer le rôle d’Hansi s’il y a un biopic un jour.

“Waaah… C’est vraiment proche de Tales from the Twilight World et je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée…”

… Bon, CA L’ÉTAIT, clairement ! (On rigole)

De toutes façons, nous ne pouvions pas diriger, forcer l’écriture à l’époque, pas plus que nous le pouvons maintenant. Mais on garde en tête qu’il faut explorer de nouveaux territoires et de nouvelles dimensions, et que nous ne devons pas nous répéter. Je veux dire, Notre écriture n’est pas calibrée ou formatée, il est donc très peu probable que nous pondions une autre chanson comme “Sacred Worlds” ou “Imaginations from the Other Side”, même en essayant délibérément. C’est impossible pour nous, et c’est ça qui reste intéressant.

D’un autre côté, le style, c’est une autre question et tu reconnaîtras toujours l’écriture de Blind Guardian, bien distincte de Demons & Wizards, quand une chanson sort.

Ces jours-ci, je… je ne peux pas mettre le doigt dessus, sur la façon dont ça se passe, je prends les choses comme elles viennent, d’habitude. Mais il y a de très grosses surprises sur le nouvel album, c’est le moins qu’on puisse dire.

Quand j’ai recommencé à travailler sur Blind Guardian, je pensais que ce serait encore trop orchestral, ce qui était un peu risqué, car nous venons de terminer le Twilight Orchestra, et c’était l’intention depuis plusieurs albums, de produire un tel monument orchestral. Mais avec Legacy of the Dark Lands, ce chapitre touche à sa fin, et le nouveau matos est très progressif, et contient des éléments vraiment surprenants, ou du moins qui m’ont surpris moi ! Ça fait un peu… Musique de film. Mais ça n’a rien à voir avec la musique classique donc euh… Débrouille-toi avec ça ! C’est presque jazzy… Mais ce n’est pas jazzy !

C’est malin, je suis super hypée maintenant, et à tous les coups, ça va encore prendre un demi-siècle…

Naaaan, on commence à enregistrer en mars. Donc je pense qu’on peut espérer une sortie début 2021… Disons au premier semestre 2021. J’en suis presque sûr !

C’est une composition très complexe, et sur certains plans, je n’ai pas la moindre idée d’où ça nous mène exactement, mais c’est un défi à relever. Nous jouons ce concert de levée de fonds pour le zoo, puis nous entrons en pré-production.

 

D’abord les animaux et ensuite l’album…

Huhuh ouais, on commence par sauver le monde ! Mais ça s’annonce passionnant et je suis hyper curieux de voir où nous en serons début avril, quand nous lancerons la “vraie” production.

 

Est-ce qu’on peut te souhaiter quelque chose pour l’avenir à venir?

Eh bien, l’éducation pour chaque être humain, la conscience collective, la raison ?

 

Rien de plus égoïste ?

(Il marque une pause pour réfléchir) Je suis vraiment heureux, je dois dire. Je suis très content de ma situation privée et je suis également satisfait de ma situation artistique. Et si j’ai une tasse de thé, je serai ravi. Je n’ai pas besoin de grand chose, je me sens privilégié. Ma famille en souffre plus que moi, j’apprécie vraiment de passer du temps avec eux à la maison, ce qui a été trop rare l’an dernier. Mon fils a eu 18 ans. J’avais raté son 1er anniversaire, et j’ai raté le 18e, ça en dit long sur la vie d’un musicien ! Je ne peux pas rattraper le temps perdu. Mais on s’est organisés, et ca devrait être une super année sur tous les plans.

 

Enfin, il faut que je te demande. Y aura-t-il jamais un autre Blind Guardian Open Air (le festival organisé par le groupe en 2003 qui a donné lieu au DVD Imaginations Through the Looking Glass)

C’est une bonne question…

 

L’idée n’est pas abandonnée alors ? Vous y réfléchissez encore ?

Oui. Par contre, on ne pense pas vraiment au plein air, plutôt à un évènement en intérieur car ce serait probablement lié au Twilight Orchestra. C’est un album qu’il faut encore porter à la scène, on en discute. On a évoqué des performances à la toute fin 2021 ou début 2022. Et pour encadrer un évènement pareil de façon appropriée, un festival Blind Guardian pourrait être une très bonne idée.

 

 

Pas autant que moi Hansi, pas autant que moi…

 

Merci à Olivier de Replica, à l’hôtel Alba Opéra et bien entendu à Hansi Kürsch (on recommence quand tu veux, j’ai encore approximativement 2400 questions) et à Blind Guardian et Demons & Wizards dont la musique accompagne ma vie depuis une bonne vingtaine d’années. Ca ne rajeunit personne ma bonne dame.

Entretien réalisé par Sarah-l’ultra-groupie qui a attendu d’être dehors pour se rouler par terre en tremblotant.

 

Bonus :

Andrew Scott Sherlock GIF - Find & Share on GIPHY

 

 

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