PARIS HARDCORE FEST DAY 2 @ GIBUS – 10/11/2019

Certains le dimanche vont voir leurs grands parents pour le roti dominicale, ou bien passent la journée à faire des jeux de société très passionnants. Sinon d’autres se rendent à l’église ou se passionnent pour Ikea, un week end tout aussi riche …
Et bien nous ce dimanche dans un sens nous allons aussi à l’église mais pour voir des mecs qui hurlent dans un micro pendant que d’autres se mettent sur la gueule !

C’est vrai que vu comme ça ça n’a pas l’air de te donner envie mais les lignes qui vont suivre font te faire regretter de ne pas avoir trainer avec tout au Gibus ce week end là

Pouquoi donc ?

Ma gueule, c’était le Paris Hardcore Fest ! Un festival sur deux jours organisé conjointement par Paris Hardcore Shows et We Care booking dans une salle qu’on affectionne particulièrement : le Gibus !

Le Hardcore je ne te présente pas ce que c’est, juste un public fidèle , motivé, solidaire, une vraie famille dans une bonne ambiance. Ce week end c’était la fête pour le scène parisienne avec une affiche gratinée à grand renfort de valeurs sûres comme Terror entre autres. Samedi c’était la grosse bagarre suite aux nouvelles du front, un pit en ébullition et un gibus aux anges d’avoir des soirées aussi animées. Nous on se gardait pour dimanche car l’affiche nous balançait du Arkangel et Backtrack pour le jour du seigneur ! C’est l’histoire d’être efficace car plus trop l’habitude d’une telle intensité…
En tout cas Le Gibus c’est vraiment une salle qu’on apprécie particulièrement à travers sa programmation et sa dynamique. Aujourd’hui, à peine arrivé, on constate une logitsique carrée et qui a pensée à tout. Une salle pleinement occupée entre bar, fumoir, espace détente, espace groupe, le merchandising et le « catering » vegan du feu de dieu pour le public par Bedford Avenue. Pour ce dernier on dit bravo à la prod pour le choix et avoir pensé aux vegan c’est cool ( car dans le HXC sont très nombreux ) et merci à Bedford car tout était vraiment bon ( presque tout gouté, bravo pour les muffins ) et vous êtes super sympas.
Comme on peut voir, la machine est bien huilée et elle va prouver son efficacité au cours de la journée te soirée. Au menu c’est, gym de pit, tatanes, pieds bouche, mosh parts et destruction.

Bien entendu, c’est dans la joie et la bonne humeur.

Festivités & Gymnastiques
Le temps d’arriver, voir les potes, le merch et faire le tour Elephants laissait déjà sa place à Hangman, hardcore de Long Island au format classiquement énervé. Ideal pour une mise en bouche car tout juste 16h00, du coup il faut chauffer les muscles, les esprits, histoire d’éviter les claquages dans le pit.

La Belgique est a l’honneur ce soir car en plus d’Arkangel, Redemption Denied venait aussi mettre son grain de sel à ce dimanche musclé. On ne comprend rien au logo mais le son bien massif qui sort des enceintes donne bien envie, en tout cas le public se défoule déjà comme il faut dans une bonne ambiance. On commence à voir deux trois gars voler, c’est bon signe. Il ne reste plus que les premières chutes et on y est !
La touche crossover est de sortie avec les locaux de Worst Doubt, ça nous donne quelque chose de plus « moderne » à certains moments, entre beatdown et sonorités plus metal. Personnellement je n’ai pas accroché, du coup on va juste à coté au bar, se boire une bière de Camden Brewering pour une fois qu’une salle de concert ne nous sert pas de la merde et en plus à tarif quand même abordable… Je dis oui.

On retrouve enfin Aurélia notre photographe de choc format passe partout mais d’une efficacité à toute épreuve. Toujours pas écrasée et encore en un seul morceau, une vraie guerrière, elle ne lache pas l’affaire. Comme disait une certaine pub, petite mais costaud !

La suite c’est avec les bien connus Risk It ! Les allemands feront beaucoup plus de bruit que les américains de Bent Life qui les suivront. Un public déjà bien chaud, nous sommes à la moitié du line up et les allemands savent s’y faire. 18h00 passé et l’échauffement est fini depuis longtemps. C’est l’automne du coup ça pleut niveau marrons et châtaignes, la distribution est généreuse. Difficile de commencer à se risquer au milieu si on n’a pas l’habitude ou l’envie d’en découdre. Gros hardcore à l’ancienne, certes, mais d’une redoutable efficacité. Nerveux, à bloc et vif

Entre chaque groupe, le changement de plateau est propre, carré et d’un rapidité. Ici pas de prétentieux ou de vedettes, l’échange avec le public se fait à tout moment autour de l’espace merch. Dans une réelle convivialité qu’on retrouve rarement ailleurs en fait, ou plutôt que dans les scènes de niche comme dirait l’autre. On discute avec les musiciens, on soutient car ce n’est pas le genre à faire du bénéfice à outrance et on va même boire quelques verres ensemble ( pour les non straight edge)

Passé Bent Life qui ne rajoute pas grand-chose après Risk it ! Pas dégueu certes, mais un hardcore old school moins rentre dedans du coup on s’emmerde un peu… Par contre Higher Power ça ne passera pas, je suis désolé. Ce n’est pas le Impericon Fest ou Never Say Die, un peu trop de mélange moderne dans la musique qui fait que ça ne percute pas des masses après les groupes qu’on a déjà entendus et qu’on attend surtout ! DU coup l’accroche ne se fait pas avec les anglais, on passe notre tour. Ce soir ça doit castagner et non castaner !

Montée en pression

Et bien pas besoin de se répéter car arrivait enfin ce qu’on attendait. Le set de BACKTRACK ma gueule ! Et je peux te dire que personne ne va y aller à 50% Le mot d’ordre c’est TOUT DONNER ! Autant dans le public que sur scène. C’est LA dernière tournée des new yorkais car ils mettent un point final au groupe, du coup faut le faire bien et avec style.
Façon New York Hardcore !
La dernière date parisienne de Backtrack devait être de folie et elle le fût ! Gros set de malade avec un groupe qui est clairement là pour s’éclater ( mention aux gratteux et la petite séance photo). En tout cas, James va envoyer, invectiver. New York façon old school à grand renfort de bons gros breakdown destructeurs de pit. Du hardcore à l’ancienne et toujours pleinement efficace face à une foule qui ne demande que ça. Des titres explosifs qui matraquent comme il faut un Gibus en ébullition. Un pit qui donne tout et n’hésite pas un seul instant à agrandir son terrain sur scène. LA guerre est déclarée, notre photographe de pit abandonnera même sa position pour rejoindre la scène

La branlée on se l’a prend clairement ce soir. Backtrack ne réinvente pas le Hardcore, ne fait ni dans l’exceptionnel et l’original mais ce qu’il le fait, il le fait avec efficacité  et c’est ça l’essentiel. Mosh parts  Puissant, fédérateur et efficace, une droite bien placée dans la mâchoire. Un son nerveux,  incisif et qui aura eu raison du public ce soir. Backtrack vainqueur par KO et pour sa dernière il l’avait bien mérité. Un groupe toujours fidèle à lui même, en toute simplicité, sans jouer les gros bras.

FAT.

On les regrettera.

Le grand final viendra de Belgique. Arkangel est plutôt une coalition franco-belge si on veut être plus précis. Pilier de la scène hardcore belge depuis la fin des années 90, Arkangel compte dans ses rangs deux têtes bien connues du public parisien. Messieurs Chanut et Hanvic, respectivement guitariste et bassiste des très appréciés Hangman’s Chair. Les amateurs de la scène alternative belge reconnaitront aussi Mister Kirby, guitariste de Wolvennest et des excellents et légendaires La Muerte. Après la petite présentation, il est maintenant question de retourner une dernière fois ce pit qui s’est très bien investit depuis 15h00. Ce soir il est à point, chaud bouillant, prêt pour la tête d’affiche de la soirée. Et elle va assumer pleinement son rôle.

 

En attente d’un album depuis presque 10 ans, le public va completement se lâcher sur les titres phares du groupe. C’est guerrier, grosse assise HxC avec une influence acérée à la Slayer. La touche des cultes Arkangel. De gros moshparts, du riff bien death et des coups qui peuvent partir à tout moment. De la grosse BASTON. Un set rude, efficace et sans pitié, le set des familles ! Baldur va faire parler la poudre, ça tape dur ! Tout le monde est bien dans ce pit bouillant. LA bonne ambiance est à son comble, la famille et els amis sur les côtés de la scène et un groupe pour se faire plaisir.

 

 

Arkangel

En tout cas la soirée est passée à une vitesse monstre, on ressort de la bagarre à la fois requinqué et cabossé mais au final bien content de son dimanche.

Un grand merci à l’orga’ et aux groupes pour cette journée et soirée d’une réussite à 100% façon coup de boule. HxC, baston, bières et vegan.

 

Texte: Anthony

Potos: Aurélia in Ze Pit

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