KADAVAR + GUESTS à ALHAMBRA – 14/11/2019

Ce soir c’est pas une soirée à foutre un pied dehors, froide, glauque et surtout une journée grise qui a été déprimante tout son long.

Sauf que…

Je savais comment me remonter le moral et même le booster car  3C organisait le passage de Kadavar à l’Alhambra, de plus on est pas trop loin du boulot et assez près de l’Alabama.

Parfait  donc ?

De plus, de plus, avec un dernier album qui tourne en boucle dans nos oreilles depuis bien des semaines et bien la décision est clairement prise.

Et carrément même !

C’est une salle bien rempli dès qu’on se pointe, pile poil pour la prestation d’Hällas que je souhaitais en plus revoir suite aux fortes recommandations d’un ami et le raté au deserfest à Berlin.

Halläs était attendu par Paris et cette dernière est bien contente de la prestation de ce soir si on écoute les Halläs, Halläs en cœur. Assez étonnant étant donné que ce n’est pas dans les habitudes de Paris d’être chaleureux à ce point.. La Suède dans les cœurs de l’Allhambra… En ce qui me concerne et bien c’est bien différent par rapport au Desertfest berlinois ou nos routes c’étaient déjà croisées. Ils ne m’avaient pas laissés de souvenirs marquants mais peut être qu’avec moins de bières et de pfeffi c’est plus efficace ? Surement ! Car musicalement c’est accrocheur et assez fun avec leurs capes et les bottes argentés du chanteur. Envie presque de chevaucher son destrier et aller occire les monstres légendaires. Du médiéval futuriste fuzzy fun d’une autre galaxie et d’un autre temps.

La tension va retomber d’un cran car faut dire ce qui est, je n’accroche pas avec Mars Red Sky en fait et je n’ai jamais réussi à accrocher… Ce n’est pas faute d’avoir essayé en plus ! Vous m’en voyez désolé et je sais que je vais me faire cracher dessus par certains puristes. Mais je m’en fous car quand ça ne veut pas et bien ça ne veut pas !  Après je ne met pas en doute leurs compétences musicales et techniques car les musiciens sont bons.. Mais en ce qui me concerne c’et plat, je n’arrive pas à décoller.Je trouve aussi que l’ambiance du concert n’ets pas dans une parfaite alchimie entre le groupe qui essaie et certains qui en ont rien à foutre et le montre ( pas moi, je respecte). Du coup planer ce n’est pas pour aujourd’hui. Malgré cela une certaine douceur se dégage de tout ça, on part clairement dans un stoner plus progressif pour une ambiance très posée… C’est pour cela que la prochaine fois j’essaierais posé chez moi avec un peu d’herbe…

Qui sait ?

La dernière chance pour accrocher comme il se doit…

Alors Kadavar… Et bien pour eux c’est simple, ils font leur chemin, enchainent les albums tout aussi bons à chaque fois et ne perdent pas un dixieme de point en classe universelle. Les allemands au look retro 70 et la barbe incroyablement soignée ( à rendre jaloux certains dans la salle) donnent une leçon de groove et de rock depuis bien 10 ans…

Et en fait ça ne change pas d’un poil ( de barbe).Toujours aussi bon et éléctrique !

Sorti il y a quelques semaines, For The Dead Travel Fast allait propulser le set dans la stratosphère du rock dès les premières notes de « The End ». La fin ?  Oh que non ! C’est le début d’une vague éléctrique qui nous chauffe bien et s’enclenchera au plus haaut voltage dès le début de “The Devil’s Master”. Une intro et un groove qui fait vriller rapidement les esprits !!! J’en écoute tout les jours qui se ressemblent et se copient alors que les allemands ont une recette reconnaissable, certes, mais toujours aussi efficace.

BIM, c’est Kadavar, ça groove, on fait du rock et on balance tout !  du coup on ne répond plus de rien et le démon du rock est à l’Alhambra ce soir !!


Les allemand savent s’y faire quand “Evil Forces” met la salle en feu, on se demande réellement quel démon les habite….

C’est un peu le constat de la soirée en fait, le rock n’a pas besoin d ‘artifices, si tu envoies, tu feras tout cramer…

Le old school « Black Sun » fait grésiller les amplis et bourdonner nos oreilles, ça balance ce qu’il faut et quand il faut.
Pendant tout le concert une question me taraudait…Mais comment fait Lupus pour avoir une barbe si parfaite ?!! Vraiment rien à dire, nickel, beau poil, tenue efficace…  Je suis jaloux
Les cheveux on n’en parle pas, chauve que je suis… Bref la classe  tout droit sortie des années 70 et sans fausses notes, sans mauvais gouts…

Après cet instant déprimé sur mon triste sort revenons à notre rock n roll avec « Demon In My Mind » qui emmène avec facilité le public dans sa poche, un rythme qui groove de ouf et une voix hypnotisante, ça headbangue de façon inconsciente, le corps ne peut pas résister.

A eux 3 et sans parcourir des kilomètres, Kadavar dégage plus d’énergie que d’autres se fatiguant en vain. L’alignement des 3 sur le devant de la scène occupe toute l’attention du public vibrant au rythme imprimé par Tiger (infatigable derrière sa batterie et un sacré jeu ) et le groove général. OUI LE PUTAIN DE GROOVE !

Une envie de rock n’ roll partagée par tous. Bien entendu le dernier album sera mis en avant avec pas moins de 6 titres au compteur mais le groupe parcourt assez largement sa discographie et ceci sans temps mort, gardant le rythme imprimé depuis le début pour une set list de plus d’1h30.

Rappel dans une ambiance mystico futuriste aux loops de sons sur “Children Of The Night”, la fin arrivera sur un “Come Back Life” pour un final avec la disto à fond et un retour total dans les années 70. On oublie Paris et son triste soir de novembre, ce soir les amplis ont chauffés à bloc, ça fait longtemps qu’on ne s’est pas pris une telle dose de rock !! Le démon est avec eux depuis longtemps…
Et l’Alhambra en est pour témoin.

Un grand merci à l’équipe de 3C pour les accréditations

Par Anthony

 

SET-LIST
The End
The Devil’s Master
Evil Forces
Into the Wormhole
Living in Your Head
Black Sun
Demons in My Mind
The Old Man
Into the Night
Die Baby Die
Long Forgotten Song

Encore:
Children of the Night
All Our Thoughts
Come Back Life

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