Opeth + Vintage Caravan @ l’Olympia – 11 novembre 2019

C’est férié, c’est enjoué, et le temps est pourri. Un cadre parfait pour un concert à l’Olympia, complet depuis plus d’un mois, et le premier d’Opeth dans une salle qui les impressionne surtout parce que “les Beatles ont joué ici 17 fois de suite !”. On ne connaît pas leur avis sur Sylvie Vartan, mais nul doute que c’est un sujet qu’on ne lâchera pas si jamais il devait y avoir une interview à l’avenir…

Bref ! Cette affiche prometteuse est un beau coup de Garmonbozia. Un pari tendu mais gagné, puisque dès la première partie, la salle est dans un état… Disons “compact”, l’avantage probable du 11 novembre : les gens arrivent quand ils veulent, ce qui permet d’entrer tranquillement dans la salle, sans embouteillage de sortie du bureau.

Le trio islandais de Vintage Caravan balance la vapeur, et en une minute, la cocotte siffle. Dans ce genre de cas, contrairement à une montée en puissance progressive, le plus difficile est de conserver le même punch pendant un set entier, mais les gars ne ralentissent à aucun moment. Pour les avoir vus fin août, je pense pouvoir dire que c’est une habitude chez eux, type veni vidi bondi-youpi, et que s’il y a une chose évidente à leurs concerts, c’est que même les mecs à donf qui connaissent les paroles et sautent partout passent certainement un moins bon moment que les musiciens.

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Pour situer, on pourrait dire que Vintage Caravan joue du “happy stoner”. Rappelons que je suis une quiche en étiquettes, et que forcément, on trouvera toujours quelqu’un pour assurer que ça n’a rien à voir ; vous avez probablement raison. Mais j’aime bien cette description.

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Tout ça pour dire que Vintage Caravan a sorti un set honnête et joyeux, accueilli correctement par la foule.

 

Quand à Opeth, à peine entrés sur scène, que les Suédois envoient du lourd. Le plateau est splendide, l’écran du fond se prolonge sur la face des estrades où sont installées la batterie et les claviers, permettant des jeux d’ambiance fantastiques. Parfois, on y voit Mike Åkerfeldt en transparence, mais la plupart du temps, ce sont des images stellaires ou des décors naturels, sur lesquelles les musiciens semblent flotter. Plutôt classe, d’autant que le tout est éclairé avec moult élégance et lampes à l’ancienne.

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Généralement, un concert d’Opeth possède plusieurs ingrédients incontournables :

– Des blagues

– Des gens qui pleurent

– Des blagues

– Plusieurs styles de musique différents

– Des gens qui rigolent (généralement après les blagues)

Pas forcément dans cet ordre, certes, mais on peut dire que la checklist est complète ce soir. Mikael Åkerfeldt étant tout de même l’un des rares chanteurs capable de faire rire tout un public simplement en disant “Merci”, ou en créant un running gag autour du chapeau qu’il porte (et qu’on se rassure, il n’est devenu ni Amish, ni chauve).

Côté musique, les titres du nouvel album In Cauda Venerum arrivent sur un tapis rouge, chantés dans leur version suédoise, signe que les gars sont venus pour se faire plaisir avant tout. Et pour picorer ici et là dans le reste de la discographie, “Sorceress”, “Deliverance”, “Hope Leaves”, ou “Lotus Eater” entre autres assurent une ambiance dingue entre les accents prog-planant et prog-agressif typiques d’Opeth.

Entracte : Info peut-être inutile, mais néanmoins existante : nous n’avons pas pu nous empêcher de remarquer les deux micros posés sur les côtés de la scène et dirigés vers l’audience. Est-ce que ce concert aura été enregistré pour un album ou un DVD live ? J’imagine qu’on finira par le savoir.

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En parcourant les internets, on constate que pas mal de gens regrettent le son trop porté sur les basses, mais de là où je me trouvais dans la fosse, ce n’était ni gênant, ni même évident. Moins, en tous cas, que ce moment étrange où Mikael Åkerfeldt présente ses coéquipiers… En oubliant Martin Axenrot, qui tient pourtant la batterie d’Opeth depuis plus d’une décennie ! Impossible de savoir s’il s’agit d’une blague, d’une punition ou d’un véritable oubli, même si on veut pencher pour la 3e solution, mais malgré les cris du public, Mikael ne rectifie pas cette erreur. (Note à moi-même : préparer une banderole pour le prochain concert avec un message de soutien, juste au cas où)

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Des accrocs qui n’empêchent pas un constat sans nuage : c’était un fantastique concert d’Opeth. Les Suédois nous ont offert tout ce qu’on pouvait attendre d’eux, des atmosphères aux vannes, des accès de rage au lâcher-prise, le tout dans un écrin rendu hypnotisant grâce aux écrans et aux jeux de lumière. On en est sortis ravis, détendus, et un peu émus, faut bien l’avouer.

Et que l’on ne s’y méprenne pas, il n’y a rien, RIEN de mal à verser sa petite larme en écoutant “Moon Above, Sun Below” ! Et on recommence quand ils veulent.

 

Merci à Garmonbozia, à l’Olympia, et à l’amicale des décorateurs d’écrans de fond de scène

Photos par Mario Ivanovic

Texte, larmichette et fanclub d’Axenrot : Sarah

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