RIVAL SONS @ OLYMPIA – 9/11/2019

Neuf mois après un Bataclan plein à craquer, c’est un Olympia dans le même état qui accueillait ce soir les brulants Rival Sons. Du rock et avant tout du rock, c’est une soirée qu’on aimerait infinie qui allait se dérouler ce soir. Un cocktail avec pour préambule MNNQNS que vous raconte à l’écrit et en images Caroline et Putch!

 

 

Paris, le 9 Novembre.

Quand il entre sur scène avec son chapeau de mormon sur la tête, vêtu d’un costume cintré à pattes d’éléphant et d’une chemise à fleurs, arborant moult breloques indiennes au poignet et autour du cou, Jay Buchanan a tout d’un love gourou des 70’s. Il arrive, investi des pouvoirs du rock, pour nous prêcher la bonne parole.
C’est avec “ end of forever” que les Rival Sons ouvrent leur set. Comment ça, on commence par la fin ? Ce premier titre donne le ton. Le public est déjà conquis. Il attend sa dose de rock. Il l’aura. Dès les premières minutes. La voix de Jay s’envole, puissante, portée par les riffs rageurs et imparables de Scott Holiday. C’est parti pour près de 2H quasi ininterrompues d’une performance d’une intensité émotionnelle rarement atteinte dans un concert. Et j’en vois beaucoup.

Scott Holiday s’en donne à cœur joie et nous offre un festival de guitares multicolores. Jay se plaint d’avoir des problèmes de voix et nous demande de l’aider à chanter. « My voice is gone, you’ll have to help me » dit-il. On le voit clairement se toucher la gorge à plusieurs reprises, et il semble même souffrir physiquement sur certains passages. Pourtant, vocalement, il donne tout. Il va chercher des notes saturées qui s’envolent et résonnent encore dans ma tête plusieurs jours après. Il apparaît même vraiment à bout de force à la fin de Pressure and time. Mais il se relance. Inarrêtable. Habité par l’intensité de la musique et la beauté des paroles.
Jay n’est pas un bavard. On le sait. Il faudra attendre la fin du 9eme morceau, un sublime “Too Bad” repris par la foule hurlante et applaudissant à tout rompre, pour entendre un « Bonsoir Paris ». Qu’importe. Le public n’est pas venu pour les speechs et les déclarations. Il est là pour la musique. Pour l’énergie du live. Pour l’amour du rock. Pour la générosité et la classe folle de ce groupe hors du commun.

A plusieurs reprises, la foule se met à chanter en cœur quand les instruments s’arrêtent. Comme pour prolonger le moment. C’est sur “Keep on swinging” que les Rival Sons finissent la soirée. Pourtant, à mesure que le son de la guitare de Scott Holiday faiblit, c’est le refrain de Feral Roots, entonné avec ferveur par le public transporté, qui s’élève dans l’Olympia. Inattendu, spontané, puissant, un chant d’adieu qui semble surprendre les membres du groupe. Quand les lumières se rallument, alors que nos voix continuent de retentir à l’unisson, c’est un Jay Buchanan bouleversé par l’émotion qui remercie la foule. Les Rival Sons nous contemplent à leur tour, abasourdis et émus devant ce public qui ne veut plus s’arrêter de chanter.

We love you Paris. You’re so special to us. Pareil. On vous aime les Rival Sons.

Texte: Caro D.T

Crédits photo: Putch!

Un grand merci à l’équipe de Live Nation pour le pass photo

 

SET-LIST

End of Forever

Wild Animal

Pressure and Time

Secret

Burn Down Los Angeles

Tied Up

My Nature

Drum Solo

Look Away

Too Bad

Where I’ve Been

Feral Roots

Open My Eyes

Electric Man

Shooting Stars

Do Your Worst

Encore:
Sleepwalker

Face of Light

Keep On Swinging

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