BRUJERIA + GUESTS @ PETIT BAIN – 18 Mai 2019

Hola cabrón ! C’est un peu l’accueil qui nous attend ce soir. Tout simplement parce que le Mexique est à Paris et ce n’est pas pour un remake des “Tre Caballeros” ou bien la réunion de l’amical trumpienne. Et ce n’est pas Dany Trejo qui ouvre sa taqueria non plus. Le Mexique pays tant aimé de son voisin « white suprem », en plus de s’y connaitre en substances récréatives, en musique qui tache et qui ne fait pas dans la finesse. Brujeria si tu ne connais pas, c’est le Mexique comme l’a rêver le Donald. Né en partie à Los Angeles à partir d’un gros trip, Brujeria c’est un peu le all star band du grind death hardcore entre la Californie et Mexico. Guidé par son duo, les Patròn, Juan Brujo et El Sangron, le groupe vient défendre sa récente production musicale dont le 7’’ « Amaricon Czar » dédié à l’ami du Mexique et le tzar russe. Une soirée qui s’annonce folklorique car il y en pour tout les gouts. Grind mexicana, death grind old school, hardcore, t’as le choix !

Ce n’est pas un Petit Bain très rempli pour le moment car 18H30 un samedi dit apéro ! Mais tant pis pour les retardataires, Sangre ouvre la valse qu’on prendra en cours de route étant dans le wagon en retard… Avec un El Sangron au chant sans son attirail brujeriesque c’est gros riffs massifs et mélodique pour un death  avec ce qu’il faut de groove et son influence latino. . Ce n’est pas encore bien mouvementé niveau public mais en tout cas le groupe sait quoi faire et réchauffe comme il faut cette salle qui ne demande que ça . Efficace pour une mise en jambe.

La suite c’est Aggression et c’est clairement  old school dans le style et les clichés du genre. Un vieux Thrash Death assez loin des mes habitudes musicales, sans personnalité mais clairement assumé car le groupe existe depuis 85 et ne s’embarrasse pas avec tout ça. N’empêche  qu’on va apprécier la prestation animée particulièrement par son guitariste Denis Barthe, dit Sasquatch, tout droit du Québec. D’humeur blagueur et contente d’être là à ce que ‘on constate, les petites blagues en français non comprises par le reste du groupe feront son effet. En tout cas avec Aggression on ne vas pas tergiverser sur la question. Grosse batterie qui ne connait que la double pédale, des titres clichés, un chanteur avec veste à patchs et bracelet à clous d’un autre temps, un guitariste Head & Shoulders et solis old school pour du 100 % Thrash années 80 dans toute “sa splendeur” pour le pire et le meilleur. N’empêche ils étaient bien sympas !  Old School for life.

Pour Venomous Concept c’est aussi des vieux de la veille mais ça ne boxe pas dans la même catégorie.   On s’attendait à voir la grosse brochette qui compose la team. Crée par Sharp et Embury, la bombe punk hardcore qu’est Venomous Concept a vu passer dans ses rangs Buzz Osborne, Dany Herrera, Danny Lilker. Pas de la merde, juste le caviar de la musique extrême et alternative. Aujourd’hui rien de tout ça, les Napalm deathiens étant plus au Nord et bloqués mais Sharp est bien là !  Accompagné par des zicos de dernière minute qui sont entre autre l’ingé son et l’ingé lumière de la tournée. Cela ne les a pas empêchés de tout défoncer même avec un Sharp un peu éméché. Arrivé pieds nus  chapeau dégueulasse, bien rigolard et une bonne envie d’en découdre ce mec c’est une légende et  Venomous Concept c’est un chaos frénétique et intense. On s’en est pris plein la gueule en moins de 30 minutes top chrono même pas, alors qu’il nous en fallait vraiment PLUSSSSS !!!! Coup de tête, coup de coude, adoration envers la bestiole venomous et manchette dans un pit qui veut du sang et de la violence  (ou juste moi). Déçu de ne pas avoir eu la fine fleur de l’extrême mais bien content d’avoir pris cet aller retour dans la gueule par l’équipe bis. Bravo ! Premier show de Venomous que j’attendais particulièrement  et ce fut du grand n’importe quoi  en fait.. Du coup on a bien kiffés !!!

Brujeria va prendre d’assaut la scène façon prise d’otage et déferlante d’entrée de jeu après l’intro un peu plus pittoresque. Mené par El Sangron et Juan Brujo c’est un Mexique engagé et politique derrière ce gros son.  Derrière ces airs de membres de gang c’est politique, drogue et la familia sacra. On connait surtout les amours du groupe avec l’administration Trump, à base de Fuck Trump repris en chœur et avec joie par le public. Brujeria balance un set brutal entre jeu sur les clichés mexicains avec humour et textes aux réelles idées. El Sangron, Brujo le duo de tête balance du cabrón à tout bout de champs, discute entre eux, échange avec le public, fera monter les demoiselles ( sauf un qui a pas compris)… Avec cette langue si chantante qu’est l’espagnol, même si on ne comprend pas on est à fond et c’ets comme tout le reste de la salle. Nous sommes portés par l’énergie, le matraquage à la double et le jeu efficace des patrons. Pas de barrière linguistique, le Petit Bain est chaud patate et le pit bouillant comme il faut. On aura même droit à un luchador chaud bouillant au milieu de la fosse.


El Hongo aka Shane Embury parti rejoindre Napalm Death en Islande, on aura quand même le droit en guest de luxe El Cynico, qui normalement cache Jeff Walker derrière ce pseudonyme mais casquette et bandana garderont son anonymat.  Le Le show est rodé, entre la légalisation de la majijuana, la disparition de Trump ou la révolution, c’est l’appel aux armes avec Brujeria. Mais dans la bonne humeur. Car même s’ils invectivent, retournent le pit ou sortent les machettes dans une chorégraphie parfaitement pittoresque, c’est avec la reprise de la Macarena façon Majijuana qui concluront ce soir. Une touche de folklore que seul Brujeria peut se permettre sans casser l’effet  !  Brujeria n’avait pas son el Hongo ce soir mais a quand même tout massacrer façon Machete.

 

Fuck Trump ! Revolución  cabrón ! (Les mots de la soirée )

 

Encore une soirée réussie pour Garmonbozia. Un grand merci à l’équipe et celle du Petit Bain

 

Texte: Anthony

Photos: Sébastien

 

Set List

Cuiden a los niños

La ley de plomo

¡Viva Presidente Trump!

Lord Nazi Ruso

Hechando chingasos (Greñudo locos II)

La migra (Cruza la frontera II)

Satongo

Desperado

El desmadre

Anti-Castro

Marcha de odio

Revolución

Brujerizmo

Ángel de la frontera

Consejos narcos

Colas de rata

Raza odiada (Pito Wilson)

No aceptan imitaciones

Matando güeros

Marijuana

 

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