
La semaine dernière nous avons eu la chance d’assister au First Love Tour des britanniques de Bring Me The Horizon dans le cadre de la sortie en janvier de leur prochain opus Amo.
Les anglais de Yonaka ouvrent le bal devant un Zénith de Paris bien rempli. Ce qui pour certaines premières parties s’apparente à une tâche ardue, pour Theresa Jarvis et sa bande, tout semble joué d’avance. Une énergie débordante, des morceaux bien catchy, bref, un mix parfait pour faire bouger une fosse. Le public français semble déjà conquis par le combo venant de Brighton. Après une bonne trentaine de minutes d’un set foutant une bonne pêche et de remerciements, le groupe quitte la scène.
Le temps de changer de plateau et c’est au tour des californiens de FEVER 333 d’investir, que dis-je, de retourner le Zénith de Paris. Bien qu’on adore Bring Me The Horizon, on doit avouer qu’après avoir vu quelques vidéos sur le net de ce trio infernal et écouté leurs morceaux, nous étions vraiment impatients de les voir en France. Surtout qu’en connaissant un peu le phénomène Jason Aalon Butler, nous ne pouvions que nous attendre à un raz de marée. Nous ne sommes pas déçus du tout. Dès le départ, c’est une tornade qu’on aperçoit sur la scène. Si ce nouveau projet se veut différent de Letlive, The Chariot et Night Verses, FEVER 333 incorpore un mix parfait entre punk et hip-hop avec une bonne grosse touche d’activisme. Le groupe nous présente ce soir là quelques morceaux de son EP Made In America ainsi qu’une partie de son premier album STRENGTH IN NUMB333RS à paraître le 18 Janvier prochain. Il est inutile de préciser que les premiers mouvements de foules sont rapidement apparus dans la fosse, FEVER 333 est un groupe de scène, Jason Aalon est une bête de scène, il n’hésitera d’ailleurs pas à faire un tour dans les gradins du Zénith nous délivrant un message politique à la fois tranchant et plein d’espoir. Parce que FEVER 333 ce n’est pas que de la musique, c’est aussi de la politique et une prise de position assumée contre toute forme d’injustice avec le souhait d’éveiller les consciences et de faire bouger les choses. Le set est magnifiquement violent, mais il est bien trop court et nous n’avons qu’une hâte, c’est de revoir le groupe en France.
Place à la tête d’affiche de ce soir, Bring Me The Horizon. C’est sur “Mantra” extrait de leur nouvel opus Amo et devant un Zénith rempli qu’Oli et ses comparses donnent le ton. Le set est bien carré, la production scénique est un régale pour les yeux. Le groupe qui est à la fin de sa tournée Européenne, a bien eu le temps de roder sa setlist et gommer ou non toutes les imperfections que les groupes peuvent connaître au cours d’une tournée, surtout au début. C’est une formation très en forme que nous avons ce soir sur scène, en forme à offrir le strict minimum et c’est vraiment dommage tant les progrès vocaux d’Oli sont notables par rapport à leur précédente venue dans la même salle. Mis à part quelques rapides remerciements, il n’y aura eu aucune communication entre les morceaux, le groupe est là pour faire son boulot, nous divertir et c’est malheureusement tout. Surtout qu’au niveau setlist, même si la part belle est faite à Sempiternal, nous avons le droit à un medley de quelques anciens morceaux bien lourds comme “The Comedown”, “(I Used to Make Out With) Medusa”, “Diamonds Aren’t Forever” et “Re: They Have No Reflections”. Un magnifique “Drown” en acoustique chantée d’une seule et même voix par tout le Zénith clôture le set avant le rappel. “Throne” clôturera cette belle soirée. Même si ce concert fût le meilleur show auquel nous avons assisté du groupe, tant sur le plan vocal que sur le plan scénique, nous ressortons avec un petit goût amer, comme s’il manquait quelque chose, un grain de folie certainement. Espérons que le groupe repasse par la France lors d’une prochaine tournée, continue de s’améliorer et puisse se permette des petits écarts sur scène qui seraient fortement agréables.
Un grand merci à Olivier Garnier de Replica Promotion.
Texte et photos : Mario Ivanovic
Laisser un commentaire