Architects – Holy Hell

Putain d’enfer…

Deux ans après la sortie de All Our Gods Have Abandoned Us et le tragique évènement qui a frappé le groupe quelques mois plus tard, Architects nous fait la surprise de sortir Holy Hell, titre qui reflète parfaitement ce qu’ils ont vécu.

“Death Is Not Defeat” ouvre les hostilités, on sent dès le départ que le groupe va extérioriser la perte de Tom Searle (guitariste et fondateur du groupe, emporté par un cancer en 2016) tout au long de l’album, ce que nous confirmera le frontman Sam Carter lors d’un entretien que nous avons réalisé le mois dernier :

Holy Hell est un exutoire, nous avons commencé à écrire après la dernière tournée de 2016, nous nous sentions prêts…”. Malgré les cordes en fond, de toute beauté, Sam dégage une certaine rage, qui paraît étrangement saine. Comme une thérapie.

Cet opus regroupe 11 titres qui sont clairement taillés pour la scène, pour être repris à plein poumons par toute une salle à l’image de “Mortal After All”. Ali Dino (leur bassiste) nous a d’ailleurs parlé de la scène ; “On va proposer quelque chose de différent tout en restant simple,  un peu dans la veine de notre show au Reading Festival.”

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Laissés de côté politique, environnement et tous les sujets habituellement chers à Architect. Bien qu’à mille lieues d’oublier leurs engagements, cet album est une parenthèse. Ils font leur deuil avec la même rage qui les anime quand ils dénoncent les choix et les directions prises par l’Homme sur les questions environnementales. Josh Middleton, nouvellement arrivé dans le groupe a pris part à la composition de ce disque et semble avoir été le meilleur choix du groupe, comme le confirme Sam : “Josh a composé quelques titres avec Dan, c’était un très bon ami de Tom, il nous semblait tout à fait logique que ce soit lui qui intègre le line-up.”.

Même si Tom n’est plus là, on sent sa présence sur ces morceaux, comme le confirmera son frère Dan Searle. Certains titres comportent des riffs de Tom, qui avaient été enregistrés et mis de côté.

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On retrouve sur cet opus le bien connu “Doomsday” (qu’au passage, on surkiffe en version piano). Bien que le disque dégage une rage certaine, les cordes restent le fil conducteur de l’album, parfaitement intégrées aux autres instruments, elles font ressortir une certaine émotion tout du long, comme une tristesse mêlée à de la colère.

S’il est clair que les membres du groupe ont mis toutes leurs tripes lors de l’enregistrement, Holy Hell est une bonne grosse claque qu’on prend par surprise. Mais on apprécie, on ne dit pas non. On en redemande même !

C’est donc un grand OUI, malgré la difficulté certaine et les nombreuses questions que les membres d’Architects ont dû se poser après la disparition de Tom, ils nous offrent ici un superbe album qu’on a hâte d’entendre en live.

Crédit photos: Ed Mason.

Texte : Mario

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