
Who let the wolves out ? Depuis quelques jours à Paris, on vit des variations de température assez importantes au sein d’une même journée. Attends, le coup de chaud qu’on s’apprête à vivre vaut le détour. C’est vrai, quand on apprécie un peu la longueur de la file d’attente qui veut entrer au Bataclan, on sent déjà l’anticipation du public qui se trouve être très communicative. Et ça donne une salle de concert pleine à craquer.
Après une ouverture épique menée par Kissin’ Dynamite et Amaranthe, les loups sont lâchés. Le Lupus Daemonis retentit et très vite les lumières nous permettent d’apprécier la scène. Et quelle scène ! L’ensemble ressemble à une impression écran extraite d’un film fantastique. Sauf que ça bouge, ça joue, et ça chante. Charles et Matthew Greywolf font des grimaces au public, on apprécie pleinement l’incarnation de l’esprit du groupe en ces musiciens à la présence qui donne aux titres, outre une dimension supplémentaire par le live, une sorte de souffle héroïque.
Il convient de rappeler que cette date marque le top départ de la tournée, et il semble que le groupe soit plus prêt que jamais à explorer The Sacrament of Sin devant un public. Ça tombe bien, il faut dire que le public parisien est particulièrement motivé ! Cela va de pair avec les interventions d’Attila Dorn qui s’exprime de sa profonde voix dans un français plus que correct pour inviter les gens à réagir à l’annonce de la chanson suivante. Et voilà qu’un coup de speed marqué de la foule est ressenti dès les premières notes de l’intro “Demons Are a Girl’s Best Friend”. Voilà une des nouveautés du groupe qui revêt un caractère très typique de leur recette : un refrain catchy, un riff lourd et mélodieux, un tempo dansant, et des paroles qui rendent super bien chantées par des fidèles nombreux. Très nombreux. On crève de chaud.
C’est vrai, on ne va pas se mentir, ce concert ressemble à une messe. Les autres loups sur scène corroborent bien ce sentiment, par exemple Falk Maria Schlegel dont les claviers sont perchés sur un monticule qui ne va pas sans rappeler un autel. “Resurrection by Erection” marque un autre grand moment de cohésion entre les fans français. Si on se déplace dans la fosse, par endroits, on dirait presque que ça chante plus fort que sur scène.
Le diptyque composé “All We Need is Blood” et “We Drink Your Blood” achève presque l’assemblée, si bien qu’Attila demande à plusieurs reprises au public s’il en a encore dans le ventre. Et ça marche ! Dans un ultime mouvement, on rappelle le groupe pour une dernière salve de pogos, comme quoi, Powerwolf peut tout nous faire faire.
Texte : Anne-Sophie
Photos : Aurélia
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