Voivod & Guests @ Le Petit Bain – 29/09/2018

Une fois n’est pas coutume, je retourne assouvir ma soif de métal au Petit Bain, la péniche survoltée du 13ème arrondissement de Paname. Ce soir, c’est pour voir une légende du thrash des années 80 made in Québec. Je veux parler de Voivod, bien sûr. Un groupe qui porte haut les couleurs du thrash metal depuis 35 ans !

La soirée commence sur les chapeaux de roue avec les bretons d’Hexecutor. Formé en 2011, ce combo rennais pratique un speed-thrash à la mode germanique dans la veine des débuts de Destruction, Sodom ou Kreator. A voir les membres du groupe avec leur look old-school à grand renforts de cuir, de clous et de cartouchières, on dirait que le temps s’est arrêté en 1985. Le seul détail qui les trahit, c’est leur jeune âge puisqu’ils sont tous âgés de trente ans, grand maximum. Par conséquent, aucun d’eux n’a pu connaître les années 80. Ce temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, comme dirait l’autre ! Au final, ils ne proposent rien de révolutionnaire mais le tout demeure assez efficace. Un groupe à découvrir pour tous les fans de métal vieille école.

Après une courte pause, on enchaîne sur un autre groupe de thrash old-school formé en 2010, Bio-Cancer. Originaires de Grèce, ils jouent dans un autre registre : Celui du thrash de la Bay Area. Terme qui désigne les groupes originaires de la région de San Francisco et qui ont donné au genre ses lettres de noblesse dans les eighties. Au bout de deux titres, la lassitude commence à s’installer. Leur musique ressemble à un mauvais copié-collé d’Exodus. A l’est rien de nouveau, serais-je tenté de dire… Bref, leur thrash agressif mais plat et dénué de toute personnalité est certainement destiné à tomber dans les oubliettes de l’histoire. Dispensable.

Après ces deux intermèdes thrash-métalliques vient enfin le temps de Voivod. Cette date est particulière puisqu’elle marque le 35ème anniversaire de la formation canadienne culte. Clairsemé au début, le Petit Bain fait désormais salle comble. Il faut dire que la majeure partie du public s’est déplacée pour les québécois. Il s’agit sans doute d’un des groupes du Québec les plus connus dans le domaine du métal old-school. A la fois brutale et complexe, Teintée de futurisme, leur musique est évidemment unique. Voivod ouvre le concert avec un titre récent, tiré du EP sorti en 2016 «Post Society » avant d’enchainer avec un classique de sa discographie : « Ravenous Medicine » tiré de l’album Killing Technology (1987).


Par la suite, le groupe qui vient de sortir un nouvel album (The Wake) nous en propose trois extraits : « Obsolete beings », « Iconspiracy » et « Always moving ». Pendant toute la durée de la prestation, le chanteur et frontman du groupe Denis “Snake” Belanger communique avec un public qui connaît bien, visiblement, la discographie du groupe. Bavard, il fait notamment un hommage remarqué à un guitariste défunt du groupe : Denis “Piggy” D’Amour (disparu en 2005 à l’âge de 45 ans). Incontestablement, il s’agit d’une figure de l’histoire du groupe. Le groupe enchaîne sur « The Prow », un titre extrait de leur album « Angel Rat » (1991). Un disque à part dans leur discographie puisqu’il sonne plutôt heavy rock. Bientôt, alors que la fin du concert approche, le groupe reprend un de leurs titres les plus connus, à savoir « Voivod » qui figure sur leur premier album War and Pain (1984).

Les lumières s’éteignent et, alors que le groupe quitte temporairement la scène, les fans exercent leur voix pour réclamer un dernier rappel. Ce que le groupe leur accordera dans sa grande clémence en jouant un autre de leurs classiques, à savoir le titre « Overreaction » lui aussi tiré de l’indémodable War and Pain. Cette fois, c’est bien fini. Pour conclure, c’était sans doute le meilleur concert de Voivod qui m’ait été donné de voir. Dommage pour les absents !

Merci à Garmonbozia

Texte : Mathieu

Photos : Leslie

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire