
L’automne est tombé comme la pluie et le froid sur cette journée. Heureusement que le but de la soirée était de réchauffer et de rendre hommage par la fête. Quatrième édition du festival à l’initiative de Wendy, qui a créé ce festival suite à la perte d’un proche, Thiago. Au fil des ans, ce festival est devenu aussi celui de tous les disparus partis trop tôt. Commémoration à base de culture andine et de gros son bien bourrin.
L’accueil au top ! Un bracelet-hommage (logo du TH Fest + ruban de soie ou drapeau bolivien) était distribué à l’entrée, ainsi qu’un fanzine de 36 pages présentant la soirée, les groupes ou l’artiste SYRTIS. Jolie attention pour le public. La soirée proposait aussi la vente d’empanadas succulentes avec un goût de revenez-y. Déco, chaleur, respect… maintenant que le décor est planté (enfin… le décor se faisait aussi pendant la soirée ! Un artiste terminait une énorme fresque sur un des murs de la salle pour une inauguration le lendemain), parlons musique !
Des danses boliviennes ouvrent les hostilités de la soirée.
Puis, le premier groupe entame son set, Unsung. Ils sont deux : un gratteux et un batteur. Death Black radical et puissant. Le son est nickel pour ce duo mystérieux. Un peu déroutant visuellement, mais musicalement, c’est propre et net. Les parties sont assez structurées pour se suffire sans basse ni chant (même si j’ai appris qu’ils allaient recruter prochainement). En tout cas, Unsung est une belle ouverture musicale de soirée.
Vient ensuite le jeune groupe Weedeath au délire mystico-complotiste, version thrash metal. Très bonne présence du guitariste-chant lead ! Beaucoup de beaux riffs bien sentis, on ne s’ennuie pas, car ça change pas mal de direction tout au long du show et l’utilisation d’un thérémine (vous savez cet instru chelou qui produit un son électronique sans qu’on le touche) colle assez bien à l’atmosphère. Grâce à ce groupe qui fait référence aux télencéphales et aux pouces préhenseurs, j’ai découvert le court-métrage « L’île aux fleurs » de Jorge Furtado (1989), réflexion grinçante sur les répercussions de l’économie de marché et les brésiliens sous-alimentés. A voir absolument :
Après Weedeath, musicalement, on reste dans le thrash avec Blackened, mon gros coup de cœur ! Carré, efficace et terriblement dansant. Je suis tombée amoureuse du doigté d’un des deux guitaristes, du groovy de précision ! Belle présence sur scène avec notamment un bassiste dont la taille n’a d’égale que son aura sur scène, et un chanteur qui se la donne. Comme du Sepultura ou du Kreator, on a du gros son qu’on accompagnera volontiers de bière pression dans un gobelet en plastique.
Et puis, il y eut End of Mankind… Bah là, clairement c’est une claque monumentale dans la gueule. Machine de guerre bien rodée pour ce black metal ambiancé avec un chanteur complètement possédé. Machine à fumée, stroboscope, chaleur de la salle, sueur, gros kiff. Avec de vrais membres d’Antaeus et d’Azziard dedans, et des influences telles que Dark Throne, Gorgoroth ou Watain, les membres d’End of Mankind savent et nous, on prend. Bref, la soirée se termine comme elle a commencé : royal !
Des soirées généreuses comme celle-ci, il y en a sûrement des tas, mais quand même bordel, là, ce n’est pas uniquement la musique qui a été célébrée, c’est une atmosphère culturelle et passionnelle. L’association C.A.L.M. (Comme A La Maison) a proposé une vraie soirée alliant convivialité, respect et musiques bourrines de qualité.
Prochaine soirée de C.A.L.M. le mercredi 3 octobre au Klub !
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Soundcloud Weedeath
Facebook Blackened / Bandcamp Blackened
Facebook End of Manking / Bandcamp End of Mankind
Facebook de SYRTIS
Crédits photos : Marie Mauve !
Texte : Anna B. Void
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