
Entre le Summer Breeze et le Motocultor, Dying Fetus a fait un arrêt sur Paris au Petit Bain. En cette quasi fin de mois d’août, sortant à peine de la torpeur caniculaire, on se souviendra longtemps de ce concert qui laissera derrière lui quelques séquelles…
Mais commençons par le début ! Devant l’accès au Petit Bain, il est 19h30 et il n’y a que peu de monde. Cependant, le contraste entre touristes qui se baladent en mocassins vs metalleux de noir vêtus est remarquable. Mais je ne suis pas là pour observer la faune locale, il est donc temps de rentrer dans la salle… enfin, de monter à bord !
“In Deathless Tradition” : un concert sur un bateau, ça restera toujours quelque chose d’original à mes yeux ! C’est une péniche, je sais, et oui c’est sûr, je ne vous apprends rien, j’ai concrètement peu l’habitude de venir ici, ayant plutôt tendance à célébrer des rites de fertilité au doux son d’instruments traditionnels… mais le Black/Death de Goatwhore fait son petit effet. Il faudra quand même attendre encore quelques titres pour que la foule éparse rentre vraiment dans le concert.
“Under the Flesh, Into the Soul” : celui-là par exemple ! On commence à rentrer dans le vif du sujet avec, pour certains, ce petit sentiment d’être à part lorsque l’on comprend ce que raconte le chanteur en anglais. Peu importe, le Metal a toujours su s’affranchir des barrières et montre quelle grande famille nous pouvons être (malgré une espèce de rivalité black metalleux/death metalleux assez amusante à observer parfois).
“Mankind Will Have No Mercy” : nous étions assez nombreux ce soir à découvrir Goatwhore, mais il faut avouer que cette première partie fonctionne assez bien ! Cependant, le jeu de scène du chanteur prête parfois quand même un peu à confusion. On en arrive à se demander s’il mime une guitare ou… Bref passons, les cheveux volent, les riffs entraînent la foule dans un mosh pit encore timide mais assez mouvementé pour que je perde de vue la photographe de la soirée !

Heureusement on se retrouve assez rapidement à la fin du set pour se désaltérer tranquillement, et là c’est amusant encore une fois… Bon je vais utiliser un synonyme pour changer : c’est divertissant le Petit Bain ! Il suffit de monter pour avoir accès à un tout autre environnement… Preuve à l’appui :

“Wrong One To Fuck With” : ça fait du bien de redescendre et de retrouver une atmosphère familière. C’est par le titre éponyme de leur dernier album que Dying Fetus lance l’assaut. Leur Brutal/ Death se propage sur la péniche et invite très rapidement aux mosh pit/circle pit et autres festivités du genre!
“Grotesque Impalement” : alors que le groupe joue cet illustre morceau, la foule continue de s’agiter. Mais c’est malheureusement à ce moment-là qu’une personne du public se réceptionne sur la tête après un slam. Fortement blessé, le concert est interrompu pendant une vingtaine de minutes.
Lorsqu’on est habitués aux concerts de Metal (tous styles confondus), vous savez qu’il y a une règle chère aux metalheads : si une personne tombe, on la relève. Point. Il était donc naturel de cesser le concert le temps qu’il soit évacué. Une personne prendra même le temps d’éponger le sang dans la fosse. Un triste moment.
“From Womb To Waste” : en hommage au blessé, lorsque le concert reprend, les slams reprennent aussi. On ne se laisse pas abattre et cet accident ne décourage pas les aventureux. Malgré les appels du groupe à rester calme dans la fosse, le tumulte reprend de plus belle ! Non sans une vigilance accrue des uns et des autres bien entendu, un bel esprit en somme.
“Praise the Lord (Opium of the Masses)” : y aurait-il une certaine euphorie dans la salle, une exultation même ? Une chose est sûre, cette deuxième partie de concert est intense. Le malaise du groupe se dissipe, the show must go on ! À trois sur scène, Dying Fetus continue d’honorer des morceaux à la fois techniques et brutaux à souhait. À vrai dire, le concert s’enchaîne désormais avec fluidité et férocité.

On en finit par oublier que, hélas, malheureusement pour le public, le concert doit s’arrêter à 23 heures, malgré les événements. La ponctualité étant de rigueur au Petit Bain, le concert s’achève donc dans le plus grand désarroi, alors que flotte encore dans l’air un je-ne-sais-quoi qui unissait le public ce soir.
Merci à Garmonbozia pour l’organisation, merci au bon esprit du groupe Dying Fetus et du public !
Texte : Cindy
Photos : Cherry Pixs
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