Hellfest 2018, la journée du samedi – 23 Juin 2018

Un grand ciel bleu, de la chaleur, des sourires et du monde. Voilà comment on pourrait résumer le Hellfest si on oubliait la centaine de groupes se produisant à Clisson en ce week-end de juin.

Par soucis logistiques, nous arrivons à la fin du set de Pleymo, un vrai bordel. On arrive en plein braveheart dans la fosse faisant face à la Main Stage 2. Les français ont mis de l’ambiance et on conquit les festivaliers à en juger les sourires dans la foule et sur la scène. Un dernier salut et s’en vont.

C’est l’heure pour les britanniques de Bullet For My Valentine de monter sur la Main Stage 1, à quelques jours de la sortie de leur nouvel opus Gravity. Le groupe nous en offrira pas moins de quatre titres, laissant une belle part aux morceaux extraits de leurs précédents efforts tels que “Your Betrayal”, “Scream Aim Fire” ou l’incontournable “Tears Don’t Fall” avant de nous laisser sur un “Waking The Demon”. Un set un poil trop court aux vues de la belle prestation offerte par Matt Tuck et sa bande. A voir courant novembre lors de leur tournée.

Juste le temps de passer à la MS2 que Ice “Motherfuckin'” T entre en scène sur une cover de “Raining Blood/Postmortem” de Slayer. Body Count annonce de suite la couleur, ils ne sont pas là pour passer de la pommade. C’est la bagarre, “No Live Matter”, là est le message que fait passer le groupe, pas de pitié dans le pit et malheureusement, avec les nouvelles installations devant les MS, ça se fait vite ressentir. Les genoux et les coudes prennent cher en cette fin d’après-midi. “Talk Shit, Get Shot” et “Cop Killer” finissent d’achever la foule.

Retour sur la MS1, les californiens de Deftones sont de retour à Clisson, ouverture musclée sur “Headup” suivie de l’excellent “My Own Summer (Shove It)”. On retrouve un Chino Moreno très en forme, vocalement et physiquement, n’hésitant pas à occuper tout l’espace mis à sa disposition, allant jusqu’à descendre rejoindre les premiers rangs à plusieurs reprises. Stephen Carpenter, comme à son habitude caché par sa longue chevelure fait le boulot, pas plus, pas moins. Un Sergio Vega haut en couleurs mettait une sacrée ambiance avec un groove incroyable.

On sait pas trop comment qualifier le set de Limp Bizkit. La moitié du set se composait de diverses covers et l’autre de quelques bons titres, bien choisis du groupe. Il était très plaisant de voir Fred Durst et ses collègues s’éclater sur scène et dans la fosse (mention spéciale à Wes Borland qui fera une bonne partie de la fin du set au milieu du public), on garde un petit goût amer en pensant aux quelques morceaux que le groupe pouvait ajouter à son show pour nous faire encore plus kiffer cette soirée.

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On part sur la tête d’affiche de cette seconde journée du festival, Avenged Sevenfold sur la MS1. On se souvient encore de leur très bonne prestation à Bercy l’année dernière et c’est avec une certaine hâte que nous les attendions au Hellfest. Si le set des américains avait parfaitement commencé, il en sera quelque peu ternis par les soucis vocaux du frontman Matt Shadows qui laissera un fan au chant durant “Nightmare” et s’économisera jusqu’à la fin du set tout en s’excusant et en remerciant le public pour sa compréhension allant même jusqu’à donner la possibilité aux fans de choisir entre continuer ou écourter le set. Bien entendu, le show a continué jusqu’au bout avec en soutien Johnny Christ et Synyster Gates au chant. Malgré cette seule ombre au tableau, nous avons assisté là à un superbe show des Californiens.

Après cette belle prestation, nous ne nous attendions pas à prendre une mandale avant d’aller se coucher. Car oui, n’ayons pas peur des mots et il est minuit passé quand les Australiens de Parkway Drive entrent en scène sur un très puissant “Wishing Wells” extrait de leur dernier opus Reverence. Chaos, c’est le seul mot qui vient en tête pour résumer cette excellente prestation de Winston McCall et sa bande. Un frontman en très très grande forme qui nous fait oublier les soucis vocaux qu’il y a eu du côté de Matt Shadows un peu plus tôt. On ne va pas se le cacher, c’est le set qu’on attendait avec impatience, car après leur prestation au Bataclan l’an passé et leur concert express aux Etoiles un peu plus tôt cette année, nous avions hâte de voir enfin toute leur scénographie débarquer pour la première fois en France et entendre leurs nouveaux morceaux. Franchement, c’était le concert à voir, on regrettera seulement l’absence d’un bon “Carrion” et “Home Is For The Heartless” qui auraient juste achevés le festival. Ce qui était impressionnant, c’était l’énergie qui ressortait tant bien de la scène que de la fosse, à 2h du mat’, on pourrait penser que tout le monde serait K.O. à cause de cette grosse journée et de la chaleur, mais non, l’enthousiasme et le sourire communicatif du frontman a fait tenir et bouger la fosse. Parce que c’est ce qu’il en ait particulièrement ressorti en fin de set : Parkway Drive a beau tout casser, leur bonne humeur est vraiment contagieuse. Un set carré, vraiment parfait et pour couronner le tout, après un bon “Bottom Feeder” extrait de IRE, le tomber de rideau parfaitement calé qui nous annonce un Olympia pour Février 2019, rien que ça.

Après la bonne baffe, on passe au Metal Corner voir Mike Rock et les filles du Noir Cartel assurer le spectacle pour ceux qui ne souhaitent pas vraiment aller se coucher tout de suite.

Ce samedi au Hellfest nous aura bien éclaté la tête, on regrette de ne pas pouvoir rester un peu plus longtemps pour profiter des nouveaux aménagements du site tel que les deux murs d’eau face aux MS et les pavés placés devant ces dernières pour éviter de faire monter la poussière et rendre l’air un peu plus respirable dans le pit. Chapeau bas à l’orga pour ces aménagements bénéfiques aux festivaliers. On regrettera seulement de devoir slalomer entre les chaises plutôt que de devoir enjamber les festivaliers un peu trop fatigués après quelques pintes !

Un grand merci à Roger de Replica Promotions qui nous a permis d’assister à cette journée à Clisson.

Texte & photos : Mario Ivanovic.

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