
Aujourd’hui le soleil de Los Angeles fait escale à Paris et vient animer notre cage aux fauves flottante qu’est le petit Bain, la salle parfaite en période estivale avec sa terrasse rooftop et ces allures de vacances. Mais ce n’est pas les pieds en éventails qu’on va passer la soirée car elle va vite devenir cliente si on se rappelle du dernier passage parisien de The Bronx il y a deux ans au Trabendo. Et oui les californiens reviennent à Paris pour défendre leur cinquième album et par la même occasion écumer les festivals européens. Ça va être chaud ? Oh oui ça risque bien !!
Pour ouvrir c’est Culture Abuse qui prend son temps et démarrera un peu après 20H30 pour prendre la température de la salle. Eh bien déjà bien fournie, fait un peu chaud mais du côté du public on s’installe tranquille, on boit une bière. Un back drop de bon gout et accueillant c’est un punk gentillet à la californienne limite crossover que les natifs de San Francisco proposent. En tout cas c’est sympa, le chanteur est très amical et prend du plaisir ce soir à être présent à Paris pour la premier fois. Handicapé (paralysie cérébrale), une motricité droite réduite, ceci ne l’arrête pas et on sent une réelle générosité chez David Kelling, voulant bouger au maximum, converser avec le public et propager de bonnes vibrations pendant que le reste du groupe reste clairement en retrait.
Culture Abuse apporte ce soleil californien qui se retrouve dans ces titres aux mélodies certes faciles mais qui marchent bien et qui commenceront à faire effet sur un public réceptif à ce qu’on lui propose. On bouge, on commence à s’animer et l’atmosphère good vibes est surtout propagée par le biais de son frontman. La température est impeccable, Culture Abuse a installé une bonne ambiance et ile ne reste plus qu’a Matt Caughthran et sa bande de prendre la suite.
C’est avec un cinquième album sorti en en 2017 que The Bronx est prêt à nous doucher. La soirée est parfaite, le temps est parfait et les gens sont exceptionnellement de bonne humeur, c’est normal, The Bronx donne toujours cet effet. Le Punk Hardcore des californiens respire le soleil, la bonne ambiance et amène toujours un live qui retourne concrètement la salle. Matt Caughthran fait moins parler de lui par rapport aux autres frontman du genre mais le bonhomme sait autant s’y faire, si ce n’est plus.
C’est sur « The Unholy Hand « qu’on entame et surprise c’est Joey CAstillo de Queens Of The Stone Age derrière les futs, ayant rejoint la formation de puis 2017 on sent que ce soir ça va taper fort ! En tout cas le groupe ne fait pas dans le détail et enchaine claque sur claque, jouant rapidement des titres gifles comme ‘Heart Attack American”, “Under The Rabbit” avec un son qui sonne bien dans ce Petit Bain qui nous habitue pas trop à ça d’habitude. C’est catchy et rapide, rageur et de bonne humeur la musique de The Bronx fait son effet et rassemble les fans du genre vu l’affluence de ce soir proposant une salle presque complète. Le groupe évite les temps morts au maximum pour proposer une set list assez dense. Caughthran comme à son habitude, donnera de sa personne et enchainera les bains de foule et autres plongeons au sein d’un public ne demandant que ça. On pioche dans la dense discographie du groupe mais aussi avec le dernier album “Sort Throat” deuxième titre joué ce soir mais aussi “Two Birds”, “Broken Arrow”.
L’énergie est là, la salle reprendra même en coeur les plus gros titres. Même si le but est de nous en mettre plein les oreilles, notre frontamn n’hésitera pas non plus à échanger un peu avec le public d’une façon naturelle et non contrainte, c’est fait avec générosité et sans calcul. Le groupe prend son pied, le public prend son pied et On se prend clairement une douche et on aimerait bien qu’elle n’en finisse pas, la débauche d’énergie et l’électricité de ce soir est en train de faire exploser les batteries. C’est « Stranger Danger » qui fera exploser la salle une dernier fois avant le final habituel avec The Bronx sur un « History’s Stranglers » reprit par un public encore loin d’être mort.
Ce soir on s’en est pris une bonne et c’est toujours avec le même plaisir qu’on y revient. The Bronx s’est installé comme une valeur sur avec un live qui te lessive et qui t’essore encore mieux que d’autres, je pense que le reste du public sera d’accord avec moi…
Merci à Super ! et Petit Bain
Texte: Anthony
Photos: Mario Ivanovic
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