Five Finger Death Punch – And Justice for None

Il n’y a pas si longtemps de ça, on se demandait encore si Five Finger Death Punch allait se relever des difficultés qui leur tombaient dessus. On ne reviendra pas dessus, tout le monde voit de quoi je parle (Ivan le Terrible, Prospect Park, tout ça, tout ça …) Apparemment oui. Et c’est après moult péripéties que sort And Justice For None, septième album de la formation. Avec cet opus, les Californiens nous donnent leur point de vue sur la société actuelle et surtout sur l’issue de leur  procès avec leur label : il n’y a de justice pour personne.

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 A la première écoute, je me suis dit « mouais bof, pas de quoi casser trois pattes à un canard ». Puis je l’ai réécouté, distraitement dans les transports. Et en fait, il y a deux trois trucs qui ont attiré mon attention, qui m’ont fait relever le nez de mes pensées. Finalement, tout n’est peut-être pas à jeter. Petit tour d’horizon.

L’album s’ouvre sur « Trouble », brutale, direct dans le vif du sujet, au refrain ultra mélodique et au solo de guitare bien heavy. Tout ce que 5FDP sait faire. « Fake » se tient dans la même lignée et me fait même penser à la très bonne « Burn MF » de The Wrong Side of Heaven and the Righteous Side of Hell, Volume 1 (Ah bon ? Il n’y a que moi ?). De « Top of the World », on ne retiendra  pas grand-chose : sur le même schéma que la précédente, il ne s’en dégage pas grand-chose.

« Sham Pain » est intéressante avec son phrasé rappé, ses touches d’électro et son refrain dansant. Un tout petit pas en dehors des sentiers battus. Je suis moins sensible à « Blue on Black », reprise de Kenny Wayne Shepherd (et première de l’album), mais le morceau est parfaitement exécuté, mêlant respect du morceau original et un peu de ce qui fait leur identité. Un peu plus loin sur l’album on retrouve « Gone Away », reprise cette fois de The Offspring : un tempo plus lent que l’original, la voix d’Ivan Moody et le tour est joué : le titre prend tout de suite une dimension plus lourde.

« Fire In The Hole » sort un peu du lot. On retiendra son refrain martelé, ses chœurs et le pont envolé de Zoltan Bathory. Sans rentrer dans l’originalité (il faudrait être assez de mauvaise foi pour affirmer que ça en est), 5FDP propose ici un morceau qui dévie un tout petit peu de ce qu’ils nous ont proposé jusque-là. Reconnaissons-leur au moins ça !

Et parce qu’un album de metal n’en est pas un sans son lot ballade, voici « I Refuse » qui débarque. Totalement dans le pathos, tu aurais presque envie de sortir ton briquet sur le pont à la guitare acoustique. Un peu plus loin, on trouve « When The Seasons Change » qui dénote avec tout le reste. Plus rock (plus plate ?), cette chanson nous fait retrouver la formation là où on ne l’attend pas. Mais personnellement, je trouve qu’elle manque d’entrain, de punch, d’âme ! Au suivant ! Dans le genre ballade, vous préférerez peut-être « Stuck In My Ways », plus explosive, plus profonde, plus chargée d’émotions que les deux précédentes.

Retour à la violence avec « Rock Bottom » et ses riffs bien énervés. On s’arrêtera quelques instants sur « Bloody » qui semble osciller entre deux états « I hate to love you, I love to hate you ». L’album se ferme sur « Save your Breath », différente, plus dance, à la tonalité originale pour la formation. On se surprendrait presque à danser sur le refrain bien groovy. Et franchement, c’est plutôt agréable !

En conclusion, And Justice for None plaira aux adeptes de la formation. C’est du 5FDP. Ce qu’ils font, ils savent bien le faire. Ils ont pris de petits risques, minimes, qui ne devraient pas attirer les foules, ni les foudres. A voir maintenant ce que ça peut donner sur scène !

And Justice for None, Five Finger Death Punch sortie le 18 Mai 2018 chez Prospect Park

Texte : Camille

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