
Prenons une discussion banale, du genre qu’on a tous eu, sur nos animés favoris : guerriers blonds à queue de singe (pour la nostalgie), moto rouge et enfants chelous télépathes (pour la minute culturelle) et immanquablement écolières en culotte et tentacules. Et comme animé veut dire opening, imaginons qu’on parle aussi musique. Mais merde est-ce qu’on veut parler Jpop toute la soirée ? Bah non. Alors on va plutôt se mater DETROIT METAL CITY.
Negishi est un jeune musicien de province venu s’installer à Tokyo pour créer un groupe de pop branché. Comme la vie est merdique, Negishi se retrouve condamné à remplacer le frontman d’un groupe de death metal, Detroit Metal City, sous l’alias de Johannes Krauser. Le groupe est ultra populaire mais le jeune homme hait plus que tout la musique qu’il joue, malgré son indéniable talent, au point de refouler son alter ego qui peu à peu devient son Mister Hyde et refait surface aux moments les plus indésirables.
S’ensuivent alors une multitude de situations toutes plus absurdes les unes que les autres et un bon paquet de morceaux bourrins et blasphématoires.
Bien sûr, le metal est au coeur de l’animé et de son humour. Toutes les personnalités classiques sont passées à la moulinette du second degré : musiciens au nom de démon et à la biographie délirante à base de meurtres, de viol et de cannibalisme, superstar un peu narcissique dégustant un verre pendant son interview (comment, ça vous rappelle quelqu’un ?), manager nympho et addict à toutes les drogues possibles, fans maquillés h24 bloqué au stade “festivalier débile” 7/7… Pas mal de genres musicaux (et pas que de metal) en prennent pour leur grade d’ailleurs.
La musique elle-même est loin d’être laissée de côté et certains morceaux (dont l’opening justement !), sont même excellents. Le chant est principalement en japonais et la voix du chanteur varie d’un morceau à l’autre d’une manière assez déstabilisante. Les costumes de scène de DMC sont particulièrement farfelus, plus proches des tenues de Kiss que d’un groupe de death occidental. La scène japonaise a évidemment son propre univers et ses propres codes !
Si l’imagerie glam et shock rock est plutôt associée aux groupes de hard rock en Occident, son équivalent japonais, le visual key, est moins exclusif en terme de genre et touche aussi des groupes de hard rock que de heavy voire de thrash. DMC s’inspire tout particulièrement du groupe Seikima-II pour ses costumes et sa biographie (beaucoup moins pour sa musique !).
Les dix tomes de Kiminori Wakasugi ont été adaptés sur petit écran. Bien qu’excellente, l’unique saison de l’OAV ne compte que douze épisodes. L’animé reprend les deux premiers tomes, il faudra vous jeter sur les mangas pour connaître la suite des aventures de Negishi et de Detroit Metal City. Pour les fans les plus hardcore, il existe également un live action produit par la Toho.
Texte : Thomas
Les images utilisées appartiennent à Studio 4°C
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