[Déchronique] Thundermother³

Bonjour, je voudrais te parler d’une de mes obsessions actuelles.

Ca s’appelle Thundermother. Tu connais ?

Non ? Si oui, c’est bien, si non, c’est pas grave, ça vient.

Déjà, Thundermother, c’est un groupe. Tu t’en doutais un peu je suppose.

Ensuite, Thundermother, c’est un album éponyme sorti le 23 février. D’où l’occasion d’en parler.

Enfin, Thundermother, c’est une machine de guerre sur scène. Donc on va aussi parler concerts passés et futurs, puisque les filles s’en viennent pour une date parisienne le 13 mai prochain au Gibus. Et que je compte bien amener tout ce que je compte d’amis influençables pour foutre un souk pas possible.

Du coup, cette déchro, c’est Thundermother au cube. Comme l’exercice de la Déchronique implique plus ou moins que je raconte un peu ma vie, on va commencer immédiatement.

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Le poing  levé bien haut, dans la tronche du Patriarcat (mais pas que)

En 2016, j’étais au Alcatraz Metal Fest pour la première fois. On a pris cher, comme on s’y attendait (genre Airbourne, Avatar & co), mais aussi là où on ne s’y attendait pas. D’après ce que j’avais compris, le premier groupe du premier jour était défini en ces termes par Joel O’Keeffe :

Thundermother, c’est comme Airbourne, mais en meufs, et en suédoises”

Depuis, je n’ai pas trouvé meilleure définition pour vendre les furieuses auprès de mes amis. Non seulement la formule plaît, mais elle traduit la stricte vérité ; pour une ouverture de fest, le concert était dément.

Depuis, c’est un peu l’amour fou. Et depuis, il s’est passé plein plein de trucs.

Déjà, j’ai choppé les deux premiers albums, et en une semaine, je les connaissais environ par cœur.

Ensuite, quatre membres du groupe sont parties d’un coup.

C’est un peu compliqué à raconter en deux mots, mais en résumé, Filippa Nässil, guitariste de son état et créatrice du groupe, s’est retrouvée toute seule, avec une tournée d’été à assurer quelques mois plus tard.

Comme il en faut davantage pour la décourager, Filippa a reformé un groupe, pof pof, hoplaboum, et non contente d’assurer la tournée (avec un show mémorable à Wacken dont la boue se souviendra), elle a emmené ses nouvelles acolytes en studio. La légende ne dit pas si elle sait aussi faire des saltos arrière mais honnêtement, je serais même pas surprise.

ET PAF ! Ca a fait des Chocapics un bel album tout neuf, que selon toute logique, tu tiens déjà dans tes mains / tourne sur ta platine / a déjà commandé.

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Si tu dis que ce sont tes copines, personne ne viendra te faire chier à la récré

Alors pour continuer à raconter ma vie, en janvier, j’ai eu la chance (et surtout le plaisir) d’interviewer la chanteuse du Groupe. GUERNICA. Comment ne pas être une machine de guerre du rock avec un nom comme ça, sérieux ?!

L’interview sera bientôt à lire dans Les PAGES de notre magazine PHYSIQUE. #LaPressePapierDoitVivre #autopromo

Guernica
Bien sûr que j’ai fait des GIF, tu croyais quoi  ?! <3 Guernica <3

D’ici là sache que c’est une meuf assez incroyablement drôle et adorable. Un vrai gros girl crush. En plus, j’en ai remis une couche en assistant à la release party de l’album.

Le 23 février dernier.

À Stockholm.

Si si, j’y suis allée exprès. Oh ouais j’étais pas loin (en Norvège) pour un autre truc. Mais j’aurais pu y aller n’importe quand, ben j’ai choisi ce ouikène là exprès.

(c’est à ça que ça sert de pas avoir d’enfants, pour info)

Bref, après avoir cassé les oreilles de tous les spectateurs dans un rayon de 2 mètres (Förlåt – ça veut dire “désolée” en suédois), j’ai revu Guernica après le concert et été gratifiée d’un “Hey, t’es vraiment venue !”

+ 1250 points ego.

Cette release-party, dans un bar plutôt rock posé sur une place plutôt chic, remplie à ras bord de gens de toutes sortes, c’était magique. Comme chaque concert de Thundermother en fait, et on a une chance de cocus assez monstrueuse, PUISQU’ON LES VOIT LE 13 MAI ! Woo-hoo !

Emlee
Emlee aime taper

Viens donc au concert, et fais moi coucou. si tu me dis que cette déchronique foutraque t’a convaincu(e) de venir, je risque même de t’offrir un verre tellement je serai heureuse.

Hé mais attends.

J’étais supposée parler de l’album, nan ? Genre c’est pour ça que j’ai mis “Thundermother au cube”, et pas au carré.

Toutes mes confuses. En même temps, si tu as lu jusque là, c’est déjà que je t’ai bien hypé(e). Mais c’est pas une raison, restons professionnels.

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“On voudrait bien que tu évoques notre album maintenant, ON ATTEND”

Allons à l’essentiel ; c’est un excellent album de gros rock’n’roll qui tâche. A quiconque serait tenté de dire “Mouais enfin bon, elles ont pas inventé la poudre”, je répondrais “Peut être, mais elles en fabriquent suffisamment, de poudre, pour propulser ton cul dans l’espace”.

Franchement, tant que c’est bien trouvé et bien fait, que la musique est efficace, ça me va. Là, on est bien au delà du “suffisant”. Les riffs sont clairs et nets, restent en tête. Tête qu’il est difficile de ne pas hocher en rythme en faisant des grimaces :

+ 4 points AC/DC

Sur le contenu, l’essentiel de l’album a été écrit par Filippa (coeur) Nässil pendant la période compliquée pré-tournée, et on sent bien qu’elle y met énormément d’elle même sans jamais tomber dans le pathos ou l’attaque. Ça attaque direct avec “Revival” ou “The Survival Song” dont les titres sans équivoque annoncent la couleur. L’idée étant que le plus important, c’est le rock. Thundermother existe, alors Thundermother continuera à botter des culs dans la joie, l’allégresse et les grands coups de burins sur les fûts de batterie. Et ça c’est très très badass rock’n’roll :

+ 8 points Immortalité

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Difficile de voir Sara sans penser à un personnage de Virginie Despentes

Petite satisfaction personnelle ; tout le titre “The Original Sin” évoque carrément Thundermother à la troisième personne, dans un élan de “Woohooohooohoo on débarque on va tout casser”. Ça aurait pu être le summum du kitsch, mais à ce stade, on a lâché tout snobisme depuis longtemps, et ça donne envie de grimper sur des barricades pour mener la révolution :

+ 15 points Manowar

Lors de l’interview, Guernica parlait de ses chansons fétiches ; “Racing on Main Street, Rip Your Heart Out, c’est vraiment ma favorite, Follow Your Heart… J’aime beaucoup de nouvelles, c’est plutôt bon signe. J’adore Whatever aussi parce que vocalement, c’est un challenge. Elle va vite et demande le maximum de mon registre, c’est difficile mais c’est fun !”

Notons que malgré ce qui paraît dans le clip, Guernica est la seule membre du groupe à ne pas avoir de permis de conduire :

+ 2 points “Actor’s Studio”

Et puis d’une manière générale, à propos de la meuf la plus badass que rien n’arrête :

+ 20 points “je voudrais être Filippa quand je serai grande”

Filippa
Ah ? Vous les voyez aussi les ptits cœurs ?

Bref, va écouter, tu verras, c’est chouette. En tous cas, j’ai tout donné, si ça ne t’intéresse toujours pas, je sais pas moi, retourne sur minutebuzz.

D’ici là, bisous.

Texte : Sarah

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