Rencontre avec Gorod

Précédemment dans The Unchained:

Ce mercredi nous vous parlions d’Eagletone Customs  lors de notre rencontre avec eux.  Il nous parlait de Gorod, un groupe qu’ils ont endorsé.  Eh bah nous, ni une ni deux, bim on rencontre Gorod pour parler music, du ton de l’aigle des douanes et du fait d’entrer dans le monde des Scarface de la guitare…

Bonjour, on va commencer simplement, pour ceux et celles qui ne vous connaissent pas, c’est  quoi Gorod ?

Mathieu Pascal : Gorod c’est un groupe de death metal de Bordeaux. On fait du death metal qu’ils appellent technique parce qu’on fait beaucoup de note…

En regardant votre twitter, on voit que vous y êtes très actif, c’est une partie essentiel pour un groupe de nos jours les réseaux sociaux ?

Nicolas Alberny : On le sait que c’est très important mais on s’y met juste. On a pas encore tout à fait le reflexe mais ça vient (rires)

gorod_kiss_the_freak

L’année dernière vous avez sorti Kiss the freak, un ep autoproduit après deux albums sous le label Listenable Records. Pourquoi ce désir de voler de vos propre sailes ? Est-ce que les labels sont encore une nécessité dans l’industrie actuelle ?

Mathieu Pascal : Il a été fait dans un contexte un peu spécial. On avait accepté une tournée, sauf qu’on ne voulait pas la faire sans avoir quelque chose à proposer. On a alors décidé de faire un EP trash expressément pour cette tournée. C’est pour ça qu’on l’a auto produit, parce qu’on avait pas le temps de chercher un label. En 2011 on avait sortie Transcendence, un autre Ep autoproduit. Déjà ça avait été plutôt cool parce que ça nous avait rapporté des sous directement à nous et en plus d’un point de vue artistique c’était assez cool de faire un truc décalé, tout le monde s’était amusé à le faire…

Nicolas Alberny : Pour Kiss the freak c’était un défis intéressant parce qu’on s’était donné deux mois pour tout faire, compos, artwork, enregistrement, mix…

Vous êtes endorsé par Eagletone Customs, qu’est-ce qui vous a attiré chez eux, outre des guitares gratos ? Clignez deux fois des yeux si Gaël a menacé vos familles pour vous obliger à parrainer Eagletone Customs…

Nicolas Alberny : (clignement frénétique des yeux)

Mathieu Pascal : C’est un peu ce que tu dis : on est passé par Gael, qu’on connait depuis longtemps et c’est justement parce que c’était Gael qu’on s’est dit que ce serait une bonne idée, qu’il y aurait du suivi. Du fait qu’il nous connais depuis longtemps, il sait ce qu’on aime en type de gratte. En fait pour Eagletone c’est Gael (rires)

P1280477

Vous avez donc chacun votre modèle, quelles sont les spécificitées de chacun ?

Nicolas Alberny : Moi j’ai demandé un truc tout simple. J’aime les trucs plug n play, donc j’ai juste un potard de volume. Niveau micro j’en ai mis deux et c’est tout. Et un coloris un peu vintage parce que ça me fait marrer de monter sur scène pour faire du death metal avec une gratte qui pourrait sortir d’un clip des années 80 (rires). Du tout simple quoi…

Mathieu Pascal : Moi je suis grand fan des grattes type Telecaster. Quand il m’a demandé ce que je voulais, j’ai longtemps hésité à mettre un double ou un simple micro, puis je me suis dit : « Aller, j’vais tenter le simple ». Ca change pas mal le son, donc déjà certains morceaux du prochain album ont été écrit pour ce type de gratte…

Ca change le son ? Du coup qu’en est-il des anciens morceaux ? Est-ce qu’il y a de l’adaptation à faire ?

Mathieu Pascal : Justement pour la masterclass de ce soir, on a fait une sélection des anciens morceaux qui ont été écrit pour des sept cordes, donc on a dû retravailler un peu au niveau du son…

Qu’en est-il du reste de votre matériel ? Qu’est-ce que vous utilisez ?

Nicolas Alberny : Mat joue sur un Helix de Line 6 et moi sur le Hd500 de Line 6 aussi. C’est pas mal parce que tout est piloté par informatique et vu que les morceaux sont au clic, on a rien faire, plus de pédales au pied…

Mathieu Pascal : Surtout que tu ne peux pas jouer sur n’importe quel ampli. Faut apprendre à jouer avec les amplis, les réponses à la disto etc. Avec ces machines-là, c’est peut être moins bien dans la réponse dynamique mais au moins t’as toujours la même chose quel que soit l’amplis que tu utilises. Quand tu es en tournée tu ne peux pas toujours jouer sur ton matos alors tu te greffes sur le matos des autres et avec ça t’es tranquille…

P1280632

Comment se porte selon vous la scène death metal française ?

Mathieu Pascal : Elle se passe plutôt bien, il y a beaucoup de groupes. Après je ne penses pas que ce soit le style le plus populaire en métal. Par exemple Gojira qui vient du death metal, bah ça en est plus trop…

Nicolas Alberny : C’est vrai qu’il y a beaucoup de groupes, et en plus avec internet et les réseaux sociaux c’est facile maintenant de sortir de la zic. Mais du coup c’est compliqué de tomber sur de nouveaux groupes tellement il y en a. A moins qu’un pote te mette le CD dans la main et te dise : « Vas-y, écoute ça ! »

Quelle est la suite des festivités pour Gorod ?

Mathieu Pascal : La semaine prochaine, on attaque les prises batterie du prochain album qui devrait sortir à la fin de l’année. Ca fait deux mois qu’on a commencé à bosser dessus…

Propos receuillis par Ru5ty
Photos: César Papé

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire