Pop Evil – Pop Evil

Un self titled album (un album éponyme, pff comment il se la pète) est souvent une étape définitive dans l’évolution d’un groupe. Certes, il y a ceux et celles pour qui un premier album doit être épononyme (voilà t’es content ?). Il y a aussi ceux qui sont bloqués sur l’idée (Led Zepplin I, Led Zepplin II, Led Zepplin III, Led Zepplin IV). Mais aujourd’hui aucune de ces deux catégories ne nous intéresse. Il s’agit plutôt d’un moment dans la vie d’un groupe où ce dernier à pas mal évoluer, s’est remis en question et trouve que ce nouvel album self titled (j’t’emmerde!!) est le reflet d’un renouveau, d’un nouveau départ. Et c’est le cas du dernier album de Pop Evil. J’vous laisse chercher le titre, j’vais quand même vous mâcher TOUT le travail non plus !!

On les avait rencontré l’année dernière mais pour ceux et celles qui ne suivent pas (oui je parle de toi Johnny, on dirait que le radiateur est ton doudou) je vais faire un « précédemment dans Pop Evil »…

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Pop Evil est un groupe de rock américain (plus précisément de North Muskegon au Michigan si la géographie c’est ton truc). Ils se sont formés en 2001 et ont sorti six albums. Est-ce que ça comprend le dernier ? Ouh suspence, regardons ça : Lipstick on the mirror (2008), War of angels (2011), Onyx (2013), Up (2015), Pop Evil (2018)…

Ah bah oui ça fait 6…

Mais qu’en est-il de la musique de Pop Evil ? Les membres du groupe (qui sont les mieux placé pour en parler on va pas se mentir) l’ont très bien expliqué dans l’interview qu’ils nous ont accordé en Novembre 2016…

Quoi ? Tu pensais que j’allais redire ce qu’ils ont dit dans l’interview, bah, non flemme, t’as qu’à relire l’interview ICI

Bah non, j’déconne. En gros, c’est un groupe de rock avec plein d’influences diverses, tantôt grunge, tantôt métal, tantôt tino (ah merde non ça c’est dans le cinéma)…

« Oui mais bon tu ne nous as toujours pas parlé de l’album… »

Oh ça va j’y viens, il n’y a même plus deux secondes pour planter le décors…

Donc je disais quoi déjà ? Ah oui groupe de rock, Michigan, plein d’influences, tout ça tout ça…

Allons y pour l’album…

Ce qui frappe dès les premières écoutes, c’est que la musique en soit n’a pas changé tant ça. Ca reste du Pop Evil dans le texte. Bah du coup pourquoi le vivent-t’ils comme un renouveau ?

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Une première ébauche de réponse résiderait dans les éléments humains. C’est le premier album studio que le groupe a enregistré avec la jolie Hayley Cramer derrière les fûts. Elle a rejoint le groupe en 2016 soit quelques mois avant notre interview avec eux. Coïncidence ? Je ne pense pas, non…

Une deuxième partie de la réponse (et là je ne parle pas de Méléagant) serait dans les propos de Leigh Kakaty, le chanteur et fondateur du groupe. Jusqu’à présent, Pop Evil parlait surtout du mal-être et de comment s’en extirper. Sur cet album, il prend le taureau par les cornes (t’inquiètes il ne le tuera pas à la fin) en parlant franchement et ouvertement pour la première fois des problèmes de société auquels nous sommes tous confronté, pas seulement les US…

L’album s’ouvre sur « Waking the lions », un message digne d’Arthur dans Kaamelott : « SORTEZ VOUS LES DOIGTS DU CUL !!! ». Qu’il faut qu’on se reprenne en main, qu’on arrête d’avoir peur et qu’on réveille les lions qui sont en nous…

Dans cette album, ils parlent aussi de notre vie de plus en plus peuplée par les machines, comme dans « Ex Machina ».

Un autre titre de l’album qui est très représentatif est « Colors Bleed ». Celui-ci est encore plus politisé car il fût inspiré par les événements funestes de Charlottesville. Leigh Kakaty décrit cette chanson comme une catharsis, un moyen d’expliquer au monde que oui nous sommes tous différents, pas seulement par la couleur de peau et que c’est quand ces différences se sont associées (when colors bleed en shakespeare ma gueule) que nous nous en retrouvons meilleurs. Malgré qu’ils soient un groupe résolument rock, Pop Evil ne se fend jamais d’une opportunité d’expérimenter, comme le montre bien le morceau « Nothing but thieves » qui semble être une reprises de Pop Evil par NIN

Même si sur cet album ils abordent les différents problèmes de notre temps, ils gardent quand même l’un des éléments essentiels à l’ADN de Pop Evil, l’espoir. Avec « Be legendary » (et aussi « Waking the lion », le premier morceau de l’album), ils livrent ce genre de morceau qui te donne envie de te battre, qui te pousse à aller chercher ce que tu veux…

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En somme (et aussi en Ile de France), c’est un pari réussi pour Pop Evil. Ils ont réussi à garder les racines qui ont fait ce qu’ils sont et que leur public aime tout en poussant encore plus loin, que ce soit dans la manière de faire ou dans les propos…

Pas encore convaincu ? Bah déjà chope l’album qui est sorti le 16 Février dernier et fais toi ta propre idée ma gueule…

Toujours pas ? Bah easy, tu vas les voir live et tu comprendras de toi même…

QUOI ?? Pas encore ? (va pas me tarder à me gonfler celui là)… Bah tiens toi prêt à choper le prochain numéro de The Unchained lire l’interview d’Hayley Cramer, la batteuse du groupe…

C’est bon ça va là ?? Je peux retourner à ma partie de Cars against humanity… ?

Texte : Ru5ty

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