Rencontre avec Inglorious

FLASHBACK: le dimanche 17 décembre, Inglorious passait par le Forum Vauréal pour la clôture d’une tournée headline qui défendait les couleurs de leur dernier album, Inglorious II, sorti plus tôt en 2017. Vu au Hellfest de la même année, il faut dire que le groupe anglais commence à sévèrement déplacer d’honnêtes foules. En ce moment, ils partagent un tas d’annonces via leurs réseaux sociaux à propos de festivals, de nominations pour des awards, et on en passe… Le mieux serait probablement de se replonger dans le bain de leur tournée. The Unchained était avec le groupe au grand complet juste avant leur concert en région parisienne, histoire de faire le point.

The Unchained : Il fut marquant pour certains de vos fans actuels en France de vous voir pendant l’édition 2017 du Hellfest. Avec plusieurs mois de recul, racontez-nous, quels ont été les apports de cette expérience ?

Inglorious : C’était génial. Ça nous a pris un temps fou d’entrer sur le site du festival, le truc commençait déjà comme une aventure. Ce qui nous a marqués d’emblée, bien évidemment, c’est l’ampleur du festival. De voir ces deux immenses scènes, avec les vidéos qui diffusent le concert en direct de part et d’autre, c’était drôlement impressionnant. Pour certains membres du groupe, c’était le premier concert sur un festival de cette taille. En plus de ça, on a été plutôt contents de nous, de notre jeu, et pour une ambiance à dix heures du matin… C’était vraiment cool.

The Unchained : Il faut dire que pour un premier jour de festival, à cette heure-là, certains visiteurs se reposent encore de la fête de la veille. En effet, on se dit qu’il y avait pas mal de monde lorsque l’on prend en compte cette donnée.

Inglorious : Jouer le matin, ça a son petit avantage : même si on devait se déplacer le lendemain ailleurs, on a pu rester et profiter un peu de l’endroit, prendre quelques bières… On est allés traîner près du stand Gibson, et les Dead Daisies étaient déjà là par exemple.

The Unchained : Justement, parlez-nous un peu de ceux que vous avez éventuellement croisés qui jouaient le même jour que vous. Des retrouvailles, de nouvelles têtes ?

Inglorious : En effet, on a croisé quelques personnes, mais c’est au Graspop qu’on s’est tous réunis de manière plus posée. On y a retrouvé les mecs de Steel Panther, c’était sympa de les revoir. Mais oui, dans les parages au Hellfest se trouvait aussi Rob Zombie, Ugly Kid Joe, bref, une bien belle affiche.

The Unchained : Sinon, revenons sur la raison de votre présence ici ce soir. Comment se passe cette tournée headline ?

Inglorious : Soyons honnêtes, on est complètement crevés, mais on s’éclate

The Unchained : Il ne vous reste plus grand-chose en termes de concerts à jouer, n’est-ce pas ?

Inglorious : C’est le dernier concert qu’on joue pour cette tournée ce soir. Eh oui ! Dernière date de 2017, et on accompagnera Steel Panther sur un bout de leur tournée, à travers le Royaume-Uni en début d’année prochaine.

Andreas : Vous savez quoi, en plus de ça, je suis en train de tomber malade. Désolé je vais faire mon maximum pour que ça ne se remarque pas ! (rires)

The Unchained : Tu sais quoi, je pense que personne ne va le remarquer dans le public. À moins qu’on ne divulgue l’information !

Andreas : Je vais avoir mon chapeau sur la tête, ça va me cacher un petit peu. (rires) Mais voilà comment on se sent au sortir d’une intense tournée en plein hiver, c’est rude !

Nathan : En gros, ça a été une belle petite tournée, qui nous a donné l’occasion de remettre les pieds dans des endroits longtemps oubliés, ou par lesquels nous étions passés avec d’autres groupes. C’est juste génial de voir des gens se déplacer pour nous soutenir, bien plus qu’auparavant. Finalement, nous ne sommes que de petits nouveaux, c’est notre première tournée headline qui dépasse autant de frontières en Europe. J’ai entendu dire qu’ici aussi, ce sera plutôt rempli ce soir. Jusque-là, on s’amuse beaucoup, et les gens nous le renvoient bien.

The Unchained : Des idées d’ores et déjà en ce qui concerne la suite des évènements ?

Inglorious : On pense sortir se promener à nouveau d’ici avril ou mai, histoire de refaire quelques concerts, pendant environ un mois. Ensuite, se remettre au travail, c’est-à-dire commencer à écrire. Du coup, dans l’ordre, ça fait : les dates avec Steel Panther en janvier, quelques concerts, enregistrer l’album, la saison des festivals, et puis préparer la sortie du prochain disque.

Inglorious - Nathan & Andreas

The Unchained : C’est une boucle qui n’en finit pas, pas vrai ?

Inglorious : On aime être bien occupés, à vrai dire (rires). Nous ne sommes pas encore morts de fatigue, contrairement à ce qu’on a laissé entendre il y a quelques minutes, disons qu’il nous faut simplement une toute petite pause. Noël tombe à pic.

The Unchained : Juste par curiosité, à propos du groupe qui ouvre pour vous ce soir (Drenalize, jeune groupe originaire de l’Est de la France, ndlr) : comment les avez-vous choisis, comment êtes-vous tombés sur eux ?

Inglorious : Ils nous ont donné un CD au Raismes Fest, en septembre 2016, on y jouait le même jour. C’est une bande de mecs très sympathiques, et dans la liste qui a été constituée de groupes qui pouvaient potentiellement jouer avec nous, leur nom est tombé, on a surveillé un peu les demandes via Instagram, on a regardé ce qu’ils faisaient en ce moment… Voilà comment ils se sont retrouvés sur cette date.

The Unchained : D’ailleurs, en parlant des réseaux sociaux… On remarque que vous êtes du genre à faire des petites vidéos live, de temps en temps, poster des moments “backstage” au hasard. On imagine que les fans de nos jours courent pas mal après de genre de truc. Quelles sont les réactions que vous obtenez ?

Nathan : Je crois que c’est toujours marrant pour les gens de voir ce qui se cache derrière les paillettes, le glamour. Les conneries, ça fait partie du business, et lorsque les gens viennent nous voir, s’ils se disent en général pendant une heure et demie « Oh dis-donc, ils ont l’air de s’éclater, ils ont de la gueule, ils passent du bon temps ! », là, ils considèrent aussi les vingt-deux heures qu’il reste dans nos journées, et voient aussi ce qu’il s’y passe de moins… stylé. On est un jeune groupe, pas de chichis, le glamour, c’est pour plus tard, on verra. C’est un débat qui fait partie de la vie de tous les groupes qui font des concerts, de se dire qu’on pourrait être un poil plus glamour, mais ça enlèverait une partie de nous-mêmes dans le processus.

FEATURE_Music_Inglorious-1

The Unchained : Il y a une question très basique qui se pose d’après votre expérience, mais il convient de la poser quand même : si vous deviez comparer les concerts dans des salles moyennes à grandes par lesquelles vous passez en headline, et les grosses scènes de festoches, c’est quoi le plus kiffant ?

Inglorious : Au sein du groupe on est divisés, certains préfèrent les shows en été devant les publics absolument massifs, et d’autre parmi nous préfèrent les salles où on peut regarder les gens dans les yeux. Mais il faut dire que la grande différence se tient au niveau du public : entre ceux qui ont payé pour venir nous voir personnellement, et ceux qui passent devant la scène, juste comme ça. Sur ce point, la tournée qu’on est actuellement en train de finir a sûrement été la plus satisfaisante qu’on ait faite jusqu’à présent !

The Unchained : Merci les gars, on espère qu’il y en aura bien d’autres.

Propos rapportés par Anne-Sophie

On retrouvera Inglorious sur certains festivals en Europe cet été : au Trondheim Rocks début juin, puis lors de la version britannique du Download Festival, au Norway Rock ou encore à  en Belgique.

Par ailleurs, Inglorious sont nominés dans trois catégories des awards « The Rocks » par Planet Rock : « Best British Band », « Best British Single », « Best British Album ». Si le nouveau rock anglais vous émoustille et que vous souhaitez leur apporter votre soutien, vous savez quoi faire !

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