
Il y a des soirs où vous ne souhaitez qu’une chose : vous glisser sous la couette avec une tasse de thé et un bon bouquin (ou un café et la télé, au choix !). Mais parfois, il faut savoir se faire violence : mardi dernier, 36 Crazyfists était de passage par la capitale après trois ans d’absence. Il ne fallait pas rater ça. Encore moins parce que la première partie était assurée par les Californiens de All Hail The Yeti. Rien que ça.
C’est ’68 qui ouvre la soirée. Le duo propose un son franchement bon, et déborde d’énergie. Ils sont deux sur scène, mais ils prennent toute la place dont ils disposent. Cela fait du bien de les voir et, bien que la salle soit encore clairsemée et pas très chaude, la sauce a l’air de monter. On notera le sang-froid incroyable du batteur lorsque la cymbale s’est décrochée : il l’a jeté par-dessus son épaule et a enchaîné, sans même rater une mesure. Chapeau, les enfants.
Changement de plateau, petites balances et All Hail the Yeti monte sur scène. S’il y a bien un groupe pour lequel je ne serai pas objective ce soir, ce sera bien celui-là. Je les ai découverts il y a presque trois ans, alors qu’ils faisaient la première partie de 36CF au Backstage du O’Sullivans. Ils m’avaient scotchée par leur présence sur scène, leur énergie, leur humilité et surtout par leur musique. Et en trois ans, nos Californiens n’ont rien perdu de leur fougue. La salle est déjà un peu plus attentive, des sourires ornent les lèvres et les têtes s’agitent. Connor, le frontman, demandera plusieurs fois au public de s’avancer plus près, toujours plus près. Je retiendrai l’enchaînement « Before the Flames » / « After the Great Fire », certainement les titres les plus connus de la formation sur lesquels quelques âmes s’égosillent. Après trente trop courtes minutes, il est temps pour nos quatre gaillards de quitter la scène, ce qu’ils font après d’ultimes remerciements sincères.
Nouveau changement de plateau. C’est l’heure pour 36 Crazyfists de faire le show. Si le public est resté plutôt réservé jusque-là, il est déchainé maintenant. Pardon. Correction. Le devant de la scène et particulièrement les deux premiers rangs sont déchaînés. Le set s’ouvre sur « Death Eater », la machine est lancée. Si la prestation n’a rien d’exceptionnelle, elle reste tout de même plus qu’honorable (la scène était trop petite pour que les Alaskains puissent donner tout ce qu’ils ont ?) et quoi qu’il arrive, leurs fans s’en donnent à cœur joie. On notera les petits malins qui tenaient absolument à monter sur scène et à slammer sur un public qui n’en avait rien à faire (et qui ont rendu chèvres les roadies). L’ambiance est plus que bonne, pleine de pogos et de danses. Bien que le dernier album Lantern soit le plus représenté sur scène, ça me fait bien plaisir d’entendre « Also am I » sur laquelle je m’époumone avec les autres. Le quatuor se paie le luxe d’un rappel et l’entame avec « We Die Young », reprise d’Alice in Chains et clôture avec l’inimitable « Slit Wrist Theory ». La Maroquinerie est conquise, personne ne regrette d’être venu ici ce soir !
En conclusion, ce fut une soirée dans la joie et la bonne humeur. Les fans de 36CF ne sont pas ressortis déçus. Tout le monde reviendra pour le prochain round.
Texte : Camille
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