Audrey Horne + The New Roses @ Petit Bain – 20/01/18

[Disclaimer : Pour cause de problème de photographe, ce report sera entièrement illustré par les photos d’une bête de concours, aka mon téléphone. Cette malédiction commence sérieusement à me courir sur le haricot mais il faut savoir rester pro. Aussi, la prochaine fois que j’ai une galère de photographe, on reviendra au système dit “UltraVomit”, soit l’illustration exclusive en gifs animés et dessins de bonshommes en bâtons. Merci de votre compréhension]

 

L’année est 2018. Il pleut comme vache qui pisse sur la capitale, au point de faire gonfler la Seine qui mordille les berges. Dans ce monde que les mauviettes à dépression hivernale qualifieraient de quasi apocalyptique (je ne citerai pas de noms mais sache que la pluie ne me fait pas peur, je suis bretonne après tout), il était temps de ramener la joie et l’allégresse. Et ça, ça marche mieux avec du rock’n’roll. (Je n’oublie pas non plus la bouffe grasse, mais on peut pas tout faire à la fois, ici on parle de musique au cas où tu ne l’aurais pas remarqué).

BREF. Audrey Horne et The New Roses jouaient ce 20 janvier, pour un “co-headlining”, concept qui consiste manifestement à prendre deux têtes d’affiche potentielles et les faire jouer moins longtemps, sans groupe d’ouverture. Mais on va y revenir.

Histoire de bien se rapprocher de l’ennemi (l’Inondation, 5e cavalier de la fin des temps), ce premier concert de l’année se déroulait au Petit Bain renommé “Grand Bassin” au vu des allures de pédiluve de la file d’attente devant la péniche.

Pas de groupe d’ouverture ce soir, donc, mais les “Trve Norwegian Soft-Rockers” d’Audrey Horne qui entament les hostilités alors qu’une grosse partie du public attend encore dehors. Bibi incluse. Le chanteur a beau passer et promettre d’attendre un peu avant de commencer, le groupe joue déjà depuis bien 10 minutes quand on entre dans la salle.

Alors Audrey Horne, kézako ?

Quand ils sont passés au Hellfest en 2016, j’avais noté ça sur ma fiche de psychopathe (un jour je te parlerai peut-être de ce système hautement anxiogène) :

“ Rock un tout petit peu bourrin / Reposant, entraînant, recommandé par le mec du métro ”

Aucun souvenir de ce “mec du métro” (si tu te reconnais mon gars, fais moi signe) mais la description tient toujours. Je ne les avais pas vus alors, c’était donc une première.

Eh ben Audrey Horne, c’est vachement festif et joyeux, et clairement, l’essentiel du public était là pour eux, vu le taux de décibels déployé par les chœurs de la foule. Une bien belle ambiance, donc, qui  met de bien bonne humeur.

 

Sur scène, ça bondit dans tous les sens. Le visage de Toschie (au chant) devient de plus en plus rouge-cramoisi à mesure que sa chemise détrempe au point de laisser voir ses tatouages A TRAVERS le tissu. Il n’est pas le seul à avoir abandonné tout concept d’économie dans les loges. Le duo de guitaristes formé par Ice Dale et Thomas Tofthagen a clairement grandi en se passant en boucle les VHS d’Iron Maiden. Outre le son et les compos, l’émulation se ressent dans les solos jumeaux avec guitares tenues bien en l’air ou à la Gipsy King. Tout ce beau monde passe son temps à courir sur la scène (pourtant pas bien grande), voire à finir les morceaux au cœur de la fosse, entourés de fans aux anges qui ont pourtant bien du mal à lâcher leur téléphone…

 


Ceci dit, y’a un truc qui m’a perturbée pendant TOUT le show. “Espen Lien”… Ce serait pas UN PSEUDO NORVÉGIEN POUR PHILIPPE ETCHEBEST QUAND IL VEUT JOUER DE LA BASSE PEINARD ?
Je vous laisse vous faire votre propre opinion #ThéorieDuComplot #GrandRemplacement
 
Espenchebest
Captures d’écran Youtube, parce que c’était trop blindé pour se rapprocher de la scène

En attendant qu’on tire ce mystère au clair, parlons un peu de The New Roses.

Alors pour qui ne connaîtrait pas, ils sont allemands, ils jouent aussi du rock un peu relevé, mais avec une inspiration qui sort davantage des années 80, type Aerosmith ou Guns. Ils m’ont toujours fait l’impression d’un groupe sorti d’un garage californien, avec des chansons qui restent en tête, et qu’on se retrouve assez rapidement à fredonner sous la douche.

En tous cas, la fosse est bien moins compacte que pour Audrey Horne au moment où ils montent sur scène (en retard sur le programme, bien entendu ça arrive, mais ça aura sa conséquence), autre signe qu’une inversion dans l’ordre des groupes n’aurait pas été du luxe.

D’autant que là où les Norvégiens allaient à 100 à l’heure en sautillant partout, les Allemands ont tendance à jouer à un tempo plus lent et à rester plus statiques. A l’exception de Norman, guitariste lead au look plus hairmetal que ses compères, dont la gestuelle générale, expressions faciales incluses rappelle davantage les frangins de Powerwolf que Slash.

Du coup, l’ambiance retombe un peu, malgré les premiers rangs très impliqués (dont cette fille calée devant Timmy le chanteur, et qui a passé LE CONCERT ENTIER à filmer. La même fille faisait la même chose l’an dernier à Savigny. Pourquoi ? Comment ? Je ne comprendrai jamais). Mention spéciale au groupe type “sortie scolaire”, toute une brochette de jeunes fans complètement à donf pendant tout le show. C’est bien, faut commencer tôt.

 

Deux autres éléments influencent le show ; la setlist et le temps.

The New Roses a trois albums à son actif, et on comprend qu’ils soient encore sur la tournée de “One more for the road”, sorti l’an dernier. Mais la setlist se compose à bien 75% de morceaux issus de ce disque. Ce qui peut être perturbant en soi.

L’autre problème, c’est qu’à cause de l’entrée tardive du public, le retard répercuté sur l’ensemble de la soirée force le groupe à abréger son set avant la fin. S’ils jouent le plus longtemps possible, grappillant in extremis l’autorisation d’en faire “un dernier pour la route”, ils laissent tomber les morceaux titres de leurs autres albums, soit “Without a Trace” et “Dead Man’s Voice”.

Ce qui à mon sens, équivaut à un concert de Motörhead sans “Ace of Spades”.

Alors c’est dommage, mais ils reviennent le 6 mai prochain, en première partie des Dead Daisies au Trabendo, on aura peut-être plus de chance (et un lineup plus cohérent !)

D’ici là, y’a plus qu’à écouter celle qui m’a tant manqué…

Texte et photos de merde : Sarah

 

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