
« A plein pot » : Voilà en gros ce que signifie le titre du nouvel album d’Hypnotic Drive, petit combo très prometteur de la région parisienne qui évolue dans le milieu du stoner rock. Outre de coller parfaitement à la pochette du disque, ce qualificatif définit à merveille leur musique, tant leurs riffs acérés ne laissent aucune merci à l’auditeur. Selon le contexte, cette expression idiomatique peut aussi signifier « d’arrache-pied ».
Ce n’est pas un hasard non plus car la nouvelle galette des parisiens est le fruit d’un labeur intense long de quatre ans, espace-temps qui sépare la sortie de leur premier EP (« The Ride » sorti en septembre 2013) de leur premier LP (« Full Throttle » sorti en juin dernier). Formé en 2012 par le guitariste Dronz (aka Andreï, ex-membre du groupe de thrash Still Storm), la formation parisienne puise ses influences autant du côté des groupes phares du stoner américain comme Kyuss, Clutch, Down ou Karma to Burn que du côté du punk rock des eighties ou encore du heavy rock. Leur univers évoque à la fois les tempêtes de sable du désert du Nevada, les grosses cylindrées et la violence des films de Quentin Tarantino. Effectivement, à la vue de la pochette de l’album (laquelle propose un gros plan sur la carrosserie d’un véhicule en marche sur une route désertique), on ne peut s’empêcher à l’ambiance très particulière d’un film post-apocalyptique qui a marqué plusieurs générations et que nous connaissons tous : « Mad Max ». En effet, l’album tout entier est un hymne à la gloire de l’énergie et de la vitesse.
Le premier titre, « Five Regrets », donne le « la » de l’album avec ses rythmiques à 100 à l’heure et son refrain enivrant évoquant la grande époque des Misfits (à l’époque où Glenn Danzig poussait la chansonnette). Le deuxième titre, « Voodoo Witch » est nettement plus mid-tempo et heavy dans la tradition du doom metal traditionnel à la Pentagram ou Black Sabbath. Ensuite, l’album alterne des titres qui sonnent plutôt punk, comme « The ride », avec des morceaux typiquement doom / sludge comme « Darkened White » et « Thunderstorm », ou encore purement stoner rock comme « Heading south » et « Crossroads ». La voix du chanteur Jay a quelque chose de proprement hypnotique qui correspond tout à fait à la musique tantôt planante tantôt énergique. Pour conclure, on peut dire qu’Hypnotic Drive est un groupe méritant qui mérite de faire carrière et porter haut les couleurs du stoner à la française !
Date de sortie de l’album : 14 juin 2017
Facebook : https://www.facebook.com/Hypnotic.Drive.Official/
http://hypnoticdrive.bandcamp.com
Merci ! Superbe chronique !