ABORTED + GUESTS@ Le Gibus, 27/10/2017

Tout commence mal pour cette soirée placée sous le signe du death metal ! Je reste bloqué dans mon train de banlieue pendant 20 minutes, ce qui fait que j’arrive en retard rue du faubourg du temple et je rate les trois quart du set de Balance Of Terror. Leur set, carré et efficace, ne révolutionne pas le death mais reste assez pêchu pour susciter quelques réactions positives de la part du public. Ce public qui est d’ailleurs assez clairsemé en ce début de soirée mais la salle va vite se remplir, nous y reviendrons…

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Place maintenant à Zayuz. Tout droit venu de Mexico, le trio délivre un set instrumental, ce qui est une surprise vu la tête d’affiche. D’une technique irréprochable (mention spéciale au bassiste, qui est tout simplement impressionnant!), les musiciens sud-américains n’en oublient cependant pas de placer quelques phrases musicales qui font parfois mouche. Hélas, j’ai toujours pensé que trop de technique tue la musicalité et le plaisir de l’écoute et le show de Zayuz me conforte dans cette opinion. Intéressant mais vite lassant, sentiment renforcé par le manque de communication des musiciens.

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En troisième hors-d’œuvre, Psygnosis prend place. Il s’agit une fois encore d’un groupe instrumental, de plus sans batteur. La rythmique sera donc de la programmation… Je commence à me demander si je suis bien au bon concert… Un violoncelliste complète la formation, qui est des plus intéressante. En effet, sur une base de mélodies death et groovy, le groupe se démarque en sachant poser une ambiance sombre, appuyée par un très bon travail sur le lightshow et les interventions bien senties du violoncelliste, nous nous laissons entraîner par son propos et le groupe réussit à réchauffer le public. L’absence de batteur ne se fait pas ressentir même si l’intégration d’un cogneur rendrait leur musique plus organique et gagnerait en efficacité. Cela reste une très bonne surprise et un groupe à suivre.

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La salle est maintenant pleine pour accueillir nos amis belges d’Aborted, le rideau du fond est ouvert afin que tout le monde puisse se placer en face de la scène et la température monte d’un cran lorsque les musiciens commencent à s’installer. Le décor de la scène se fait maintenant sur le thème du gore avec ses caissons transparents contenant des cadavres en décomposition proche du squelette, qui font un très bel effet! Les lights aux dominantes rouges et vertes pour compléter le tableau et nous voilà plongés dans cette ambiance spécifique des films d’horreur des années 80 dont le groupe raffole. Leur musique est délivrée avec conviction et sympathie par des musiciens qui connaissent leur propos sur le bout des doigts. Le batteur est impeccable et fait des merveilles rythmiques avec le bassiste posant ainsi solidement les fondations de leur death metal. Les guitaristes délivrent leurs riffs incisifs qui font le plus grand bien à nos oreilles, d’autant plus que le son est très bien réglé ! Truffés de breaks lourds et d’échanges de soli entre les deux six-cordistes, la musique d’Aborted peut respirer et le concert devient passionnant. On a du mal à ne pas être emporté dans cette ambiance putride qui fait mouche.

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Et le public ne s’y trompe pas : très vite des pogos et circlepits se forment, le tout dans un état d’esprit festif et bon enfant ! Je vois beaucoup de personnes arborant un grand sourire du fait de participer à cette soirée ! La musique d’Aborted est vraiment contagieuse et fait du bien ! Sven, au chant ne s’y trompe pas et aussi impérial et charismatique soit-il, il communique avec la salle acquise à sa cause. Le concert passe trop vite et comme toutes les bonnes choses ont une fin, le set se finit et nous en redemandons tellement l’énergie délivrée par nos amis belges est communicative! Hélas, comme beaucoup de salle parisiennes maintenant, nous devons quitter les lieux pour laisser place à une soirée électro… Malgré tout une superbe soirée assurée par des musiciens passionnés par leur art et cela fait vraiment du bien!

Texte : J.C

Photos: Aurélia Sendra pour La petite photographe

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