
Je ne sais pas pour vous, mais chez moi, la semaine a vraiment été dure. Mais vraiment. Et c’est bien parce que c’est Unzucht (et aussi un peu Eisbrecher) qui joue ce soir que j’ai sorti le bout de mon nez de sous la couette. Ce soir, Eisbrecher foulait pour la première fois les planches d’une scène française. Et j’étais assez curieuse de voir ça. C’est au Trabendo que ça se passait.
Mais ne nous voilons pas la face. Je venais SURTOUT pour Unzucht. J’ai croisé la route de nos quatre Allemands deux ans plus tôt, au Trabendo justement. Et depuis, je ne rate pas un de leur passage à Paris.
Le quatuor monte sur scène sous les applaudissements de la foule qui est venue compact pour eux. La soirée s’ouvre sur « Der Dunkle See », dans la joie et la bonne humeur. Puis vient le moment de passer à « Winderstand »et ce que nous appellerons le « petit incident » arrive. Une alarme incendie retentit, le son s’éteint. La formation reste un instant sur scène, gênée, puis choisit de prendre les choses à la rigolade. Une jeune femme fait son apparition, nous informe qu’il y a un « petit incident » avec l’une des alarmes, que tout va rentrer dans l’ordre rapidement, que nous pouvons aller faire un tour au bar en attendant. La scène se vide et … nous attendons.
Allez, soyons honnête. Cela a duré 5 minutes à tout casser. Mais ces 5 minutes ont suffi à la fille au-dessus de moi pour me baver la moitié de sa bière sur la tête. Et pour me mettre un coup de pull dans la tronche (quand je vous dis que la semaine a été longue…) Mais je n’ai pas le temps de m’énerver, le son revient, le groupe aussi, et on est reparti de plus belle. Le frontman se fait un plaisir d’interpeller le public et de caser les rares mots français de son vocabulaire. Une grande majorité de l’album Neuntöter y passe, pour notre plus grand bonheur, et on notera aussi « Unzucht », le titre qui a donné le nom au groupe. Le public met beaucoup de bonne volonté et d’énergie, on sent qu’ils sont là pour eux. Mais on remarque tout de même qu’il est un poil plus compliqué de faire chanter des Français en Allemand qu’en Anglais. La dernière note d’ « Engel der Vernichtung » retentit, le groupe salue et retourne dans les loges. On est triste.
Mais on va rapidement pouvoir reprendre avec Eisbrecher. Après un rapide changement de plateau, la tête d’affiche monte sur scène. Personnellement, je ne connais pas très bien leur musique, je suis là par curiosité. On note les costumes qui donnent tout de suite une certaine prestance et on note surtout qu’Alexx Wesselsky, le chanteur s’est blessé à la cheville et doit rester assis sur une chaise. Ce qui est très dommage pour nous. Il nous fera un grand discours, faisant bien comprendre qu’il cherchait une « doctrice » pour le soigner après le concert. La musique de Eisbrecher envoie du lourd. Mais … parce qu’il y a un « mais », je la trouve un brin répétitive. Vous me répondrez certainement que c’est parce que je ne la connais pas que je ne suis pas capable de l’apprécier comme il se doit et vous aurez certainement raison. Je trouve aussi dommage que le frontman fasse un long discours entre chaque morceau. Cela coupe l’ambiance ! Je pense que le public est d’accord avec moi, il avait l’air plus enjoué avec Unzucht ! Cela n’empêchera pas tout le monde de passer une très bonne soirée et de se déhancher dignement !
Merci à Unzucht et Eisbrecher pour leur performance ce soir et merci à Garmonbozia de nous avoir permis d’y assister.
Texte : Camille
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