
Ah, qu’il est bon de retrouver la douce voix de Brock Lindow ! En effet, ce 29 Septembre, 36 Crazyfists, notre quatuor préféré tout droit venu d’Alaska nous a servi son septième opus, Lanterns. Avec plus de 20 ans au compteur et un retour en force en 2015 avec le très bon Time and Trauma, la formation n’en est pas à son coup d’essai et on peut s’attendre à ce que cela envoie du lourd. Je vous propose de venir vérifier si c’est bien le cas !
Avant toute chose, il faut savoir que cet opus a été écrit pendant la plus mauvaise période de la vie du frontman (c’est lui qui le dit, pas moi !), laissant libre court à tout ce que son divorce et ses soucis personnels pouvaient apporter à sa musique. En sortira quelque chose qu’il qualifie de plus « réel » et de plus « brut ». Une descente au fin fond de l’âme de Brock Lindow. On commence direct dans le vif du sujet avec « Death Eater » (titre tout droit inspiré de l’univers Harry Potter) qui est le parfait exemple de tout ce qui est brutal dans cette album, alternant le growl et le chant clair. On retiendra ensuite « Better to Burn », sa guitare bien groovy et sa batterie envolée. Un titre qui devrait très bien se prêter au jeu de la scène ! On a hâte de le tester.
On fait un break avec « Sea and Smoke », on sort une guitare bien lourde, un tempo plus lent et une voix posée. Et on arrive sur « Where Revenge Ends », titre acoustique et mélodique à souhait. Le frontman peut nous montrer toute l’étendue de sa voix (et c’est loin d’être désagréable). On se laisse porter, doucement bercé parce ce titre, le bruit de l’eau qui coule. Mais pas le temps de s’endormir, on embraie directement sur « Sleepsick », qui reprend en violence. « Bandage of Promise » est certainement mon coup de cœur de l’opus : mélodique, au refrain fédérateur et véhiculant beaucoup d’émotions. Pose ton stylo, et concentre-toi sur la mélodie. Oui, tu as le droit de secouer la tête.
On passera rapidement sur « Below the Grave » avant de s’arrêter un instant sur « Old Gold » qui prouve une fois encore que la voix de Brock n’a pas fini de nous surprendre. L’opus se referme sur « Dark Corners », étrangement calme, mélancolique, torturé. Une manière de cloturer un album tout en intensité.
En résumé, Lantern ne m’enthousiasme pas comme a pu le faire Time and Trauma. Il n’y a pas un titre qui m’a fait m’arrêter et me dire “Putain, mais oui ÇA, c’est bon !” comme j’ai pu le faire sur “Swing the Noose”. Cependant, je pense pouvoir dire sans trop risquer me tromper que ce dernier album est un opus posé, mature et affirmé qui vaut le détour. 36 Crazyfists a fait des choix et sait aujourd’hui s’y tenir.
36 Crazyfists, Lanterns sortie le 29 Septembre 2017 chez Spinefarm Records
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