
Après une très longue semaine (comment ça, il n’y a pas eu plus de jours que d’habitude ?), il est temps d’aller se ressourcer autour d’un bon concert. Papa Roach joue à l’Olympia, et ça fait trop longtemps qu’on attend ça pour les rater ! Allez, on se motive un peu, même si mon lit me fait de l’œil et on se dirige vers l’Olympia.
Waxx fait l’ouverture. Malgré un Olympia plutôt clairsemé ce soir, les petits gars donnent beaucoup d’énergie et le public a l’air d’apprécier. Entre gros son, solo de guitare et voix rappé, la foule semble y trouver son compte. Que l’on aime ou non, il y a une chose qu’on ne peut pas leur enlever : ils ont donné toutes leurs tripes ce soir. Personnellement, ce n’est pas trop ma tasse de thé, je préfère laisser quelqu’un d’autre vous en dire des merveilles et s’étendre sur leur prestation !
Puis vient le fameux changement de plateau. Une demi-heure pour retrouver les copains perdus dans le public, pour aller faire un tour du côté du bar et échanger les derniers potins. Puis nous revoilà dans la salle, à attendre fébrilement le clou de la soirée. Tout à coup, la lumière s’éteint, les basses vibrent, les premières notes de l’intro résonnent et le rideau à l’effigie du petit garçon de Crooked Teeth tombe. Papa roach monte sur scène sous les acclamations d’une foule en délire.
Le show est millimétré, chaque geste est pensé et parfaitement exécuté. La foule, qui était déjà bien réveillée pour la prestation de Waxx, est désormais en fusion. Les Papa enchainent tous leurs tubes (au plus grand bonheur des deux demoiselles devant moi qui poussent un petit cri d’extase à chaque première note de chaque nouveau morceau). Personnellement, je retiendrai « Crooked Teeth » qui ouvre la danse déjà dans un rythme de folie et dont le refrain est déjà repris en chœur par le public. « Between Angels and Insects » me renvoie délicieusement quelques années en arrière, de la même manière que « She Loves Me Not ». Qu’il est bon de voir que même après toutes ses années, Jacoby Shaddix et ses acolytes semblent toujours prendre autant de plaisir ! Le frontman est très communicatif avec son public et réclame (souvent vainement) Wall of Death et Circle Pit. L’un des moments marquant sera aussi la reprise de « Song 2 » des Blur sur laquelle la foule hurle des « Ouhouh » presque instinctivement. C’est un vent frais d’ondes positives et de bonne humeur qui soufflent sur l’Olympia. On ne peut pas ne pas parler du titre « Forever », sur lequel s’est rattaché le refrain de « In The End » des Linkin Park. Sera suivi d’un long discours en hommage à Chester Bennington. Le geste est là, le geste est beau, mais personnellement (traitez moi de sans-cœur si ça vous chante), cela me fait le même effet que tous ces groupes qui ont encore parlé des attentats de Novembre 2015 au Download 2017. On n’oublie pas, certes, mais on aimerait bien passer à autre chose ! Bref !
Plus loin dans le set, on notera une version un peu revisitée de « Lifeline », mais surtout, surtout, le titre qui met tout le monde d’accord ce soir (avant le prochain) : « Help ». Toutes les générations présentent ce soir se font un plaisir de s’époumoner sur le refrain et de chanter « I think I need help ! » J’en ai même attrapé quelques-uns en train de se trémousser gaiement au fond de la salle.
Puis la lumière s’éteint, le groupe s’éclipse pour quelques minutes de pause. Car oui, le public n’est pas dupe, il sait parfaitement qu’il y aura un rappel, que la soirée n’est pas finie. Et de toute façon, je n’ai pas encore eu la chanson que j’attendais, alors je ne bouge pas.
Les Papa reviennent avec « None of the Above », suivi de « Dead Cell » qui se conclut par un petit bout de « Thrown Away ». Et arrive « Last Resort ». Ah ! Je savais bien qu’ils ne pouvaient pas ne pas la jouer ! Et apparemment, le public est d’accord avec moi et semble aussi content que moi de pouvoir s’époumoner sur ce titre. Puis il est temps de se quitter, les adieux se font sur « …To Be Loved », au son des « Oh Oh Ohoh » repris avec bonne humeur par la foule.
Il a fait chaud ce soir à l’Olympia, on est beaucoup à avoir retrouvé nos 15 ans. Papa Roach a amené avec eux une vague de bonne humeur dont on avait tous besoin. On se dirige vers la sortie pour retrouver nos vies qui paraisse un peu plates tout d’un coup. Alors on sort notre téléphone, on allume Deezer, et on lance la playlist « Papa Roach » en s’asseyant dans le métro.
Merci à Papa Roach et à Waxx pour leur prestation ce soir. Et merci à Olivier de Replica Promotion de nous avoir permis d’y être.
Texte : Camille
Photo : Mario
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