
Peu avant le concert au Petit Bain, Matt Greiner d’August Burns Red nous a accordé une interview pour nous parler de cette tournée anniversaire et du nouvel album.
Messengers était vraiment une découverte pour nous. Je me souviens d’avoir écrit des morceaux pour cet album dans la ferme de ma famille, je passais des heures dans la grange après le boulot tous les jours, à écrire les parties de batterie. Et bien plus que sur n’importe quel album d’August Burns Red, j’ai mis toute l’énergie que j’avais dans mon jeu de batterie. Cet album est vraiment spécial à cause de tout cet énorme travail qui a été fait dans l’écriture. Puis tu as eu la tournée qui a durée 2 ans ou vraiment nous avons vu une montée de notre popularité, nous avons travaillé dur, avons passé la plupart du temps sur la route à défendre cet opus, au point que nous conduisions notre van. Rejouer cet album pour son dixième anniversaire nous rappel tellement tout le dur travail que nous avons fait à cette période de notre carrière pour bâtir les fondations du groupe. En jouant les morceaux, je me revois les écrire, je suis assez nostalgique.
Comment tu te sens, 10 après, à devoir rejouer des morceaux que tu n’as jamais joué en live?
Tu sais, c’était difficile. J’ai dû chercher sur Youtube, trois ou quatre morceaux de l’album comme par exemple les covers de « Vital Signs ». Même si j’ai écrit et enregistré les morceaux, nous ne les avons pas joués, je ne me souviens donc plus comment les jouer (rires). J’ai donc cherché des covers faites par deux ou trois personnes pour voir ce qui était joué dans chaque morceau, ça a pris du temps pour bien visualiser la chose. Mais c’est un show difficile au niveau de la batterie, très rythmique, pas mal de kick, c’est rapide et intense pendant cinquante minutes. Ce soir c’est le dernier show de cette tournée anniversaire et nous ne jouerons plus jamais certaines de ces chansons.
Est-ce que le processus créative est le même maintenant que celui de l’époque ?
Non, pendant la période de Messengers JB ( guitare) et moi écrivions ensemble au moins quelques parties. J’étais à la batterie et lui sur sa guitare et nous mettions nos idées en commun, en particulier les breakdowns. Maintenant JB écrit une chanson entière programmée en midi sur le logiciel Tab it et nous envoie le fichier par mail, je l’ouvre, lance la piste et suis capable de voir les notes et le rythme, c’est bien plus formel maintenant.
Est-ce que ton équipement à beaucoup évoluer depuis les débuts ? Comment fais-tu tes choix à ce niveau ?
Ouais, bonne question, quand j’ai commencé, j’avais une Mapex M Series que j’ai acheté. Quand tu montes un groupe, tu utilises ce que tu as à disposition, n’ayant pas beaucoup d’argent et de matériel. Et ce n’est qu’après notre première grosse tournée US en 2005, plus précisément en 2006 que j’ai signé un endorsement avec la marque Truth. C’est à ce moment là que j’ai commencé à construire mon kit, assez basique, 2 floor drue ect… Ensuite, ça a pris un an pour pouvoir être sponsorisé par Zildjian et vraiment composé mon kit de cymbales que je n’ai pas vraiment changé depuis 10 ans puisque j’ai 8 cymbales différentes, donc autant de sons différents et je les utilise tous. J’utilise tout ce que j’ai à disposition et c’est plutôt cool, j’en suis content.
The Phantom Anthem a des prises de risque vraiment étonnantes dont le solo de « Coordinates » ou « Dangerous », un côté hymne catchy et mélodic, bro song, une réelle envie de proposer autre chose aux fans ?
Nous avons toujours cette même mentalité qui est de rendre chaque morceaux unique et propre que possible. Nous voulons écrire de la bonne musique. Quand je commence a bosser la batterie, j’ai qu’un morceau, du coup, quand tu le termine tu te dis « Ok, c’est bon, passons à la suite ! », tu vois pas vraiment la totalité d’un album tant qu’il n’est pas terminé. The Phantom Anthem est l’un de nos plus sérieux album, il n’est pas vraiment farfelu (rire).
Aujourd’hui, penses-tu que vous pourriez écrire un autre Messengers ou cela représentait uniquement une période de votre carrière ?
Ouais, il y a vraiment des parties sur The Phantom Anthem et sur d’autres albums qui sont sortis après Messengers qui ont des sons similaires. C’est un son entre médium rapide, entre 180 bpm et 220bpm, beaucoup de motifs qui se répètent, des roulements. Si on devait ré-enregistrer Messengers maintenant, ça ne serait pas toujours à fort volume au niveau de la batterie, ça serait plus dynamique, avec plus de texture, mais globalement, je suis très content de ce que nous avons fait et je ne vois pas l’utilité de revenir et recommencer un passage de notre discographie.
Quel est la suite maintenant pour vous ?
On rentre à la maison demain ! Retrouver la famille, puis le nouvel album sort en octobre. The Phantom Anthem est un titre qui évoque une chanson ou un son que chacun d’entre nous a au plus profond de soi qui nous guide tel un guide. Quand je te regarde toi ou quelqu’un d’autre, je suis heureux de voir ou entendre ce son. Pour ce qui est en rapport avec le christianisme, nous voyons Dieu dans la bible appeler les gens à travers notre histoire et sont utilisés pour les meilleures missions et il les guide. Il en va de même pour nos fans, ils aiment le metal, ce n’est pas le genre le plus populaire mais nos fans croient en cette musique, l’aiment et ça les guide. On est vraiment impatients de sortir cet album, nous serons aux « Loudwire Music Awards » ou je suis nominé dans la catégorie « meilleur batteur », puis nous allons jouer quelques festivals en octobre aussi. En novembre, je m’envole en Asie pour quelques masterclass, j’ai hâte.
On peut espérer vous revoir en France l’année prochaine ?
Ouais, attendez vous à nous revoir au printemps, c’est tout ce que je peux dire pour le moment !
Merci beaucoup !
Merci à toi !
Propos recueillis par Mario Ivanovic
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