
C’est la dernière date de la tournée marathon d la violence que recevait ce soir le Trabendo avec l’aide de Kongfuzi et My Favorite. L’été est toujours l’occasion pour les groupes de faire un petit tour estivale avant l’actualité de la rentrée. Et surtout pour Converge c’est un été chaud en actualités, car le groupe sortait tout juste d’une tournée Nord Américaine en compagnie d’ Amenra et Neurosis. Du coup, les retrouver avec cette tournée entourés d’une petite brochette musicale axée Trash change clairement la donne pour eux comme pour nous. Une affiche assez étonnante, certes, mais la logique n’a pas lieu d’être quand on aime la violence musicale et les bostoniens ne font jamais comme tout le monde. Etais ce un bon choix ? Et bien le Trabendo sold out et plein à craquer pour clôturer cette tournée et cette période estivale des concerts assez riche le confirme.
C’est vers 19H30 que le marathon commencera à faire chauffer les amplis. Revocation ne donne pas dans la légèreté et avec un bon gras death aux accents Thrash c’est assez différent pour ouvrir le bal car on est loin du Punk Hardcore de Converge du coup mais c’est pas si mal. Gros son et gros riffs assez techniques qui nous perdront assez rapidement par des structures qui se répètent sur la majorité du set, du coup c’est un peu compliqué pour reprendre le fil. Quoi qu’ils en soient, techniquement parlant les américains sont assez bons et du coup à ce niveau pas grand chose à redire. Le public est partagé entre les chilleurs de la terrasse venus pour les poids lourds et l’autre partie qui répond présent d’entrée de jeu. Pas un grand spécialiste du genre, je l’avoue, du coup la soirée risque d’être un peu longue mais on ne sait jamais….
Le temps de boire cette petite bière qui nous attendait et la suite c’est quand même un poids lourd historique du death canadien: Gorguts. Présents sur la scène depuis 1989, c’est un peu un fer de lance de la scène de part son ancienneté mais aussi sa musique qui ne cesse d’expérimenter et de créer. Assez ravis de finir cette tournée en parlant français, les canadiens se mettent rapidement à l’aise et naviguent entre les ambiances. Un death un peu plus progressif mais tout autant massif. Le groupe est expérimenté et la puissance de feu se ressent. Dans un bon état d’esprit qui caractérise toujours les groupes de Montreal, Gorguts n’hésitera pas à tailler le bout de gras presque entre chaque titre. Une trentaine de minutes passées et une bonne surprise avec un bon set qui fera monter en régime le public. La salle est déjà bien pleine et il nous reste encore un groupe avant la déferlante de Boston.
Ce groupe sera tout simplement la grosse découverte de la soirée. Havok fait partie de ces nouveaux poids lourd, avec Municipal Waste, du revival thrash à l’américaine. En quelques années ils ont acquis une certaine stature qui se vérifiera sur scène ce soir. Le combo du Colorado va clairement se placer au dessus de la mêlée avec un set qui fera son effet. Un melting pot d’influences qui ne s elimite pas uniquement au genre pré-cité. Des riffs en écho entre Trash, heavy et autres sources inhabituels dans ce genre là. Le groupe balance les titres avec humour et mots d’esprit. Un public clairement conquis et en partie présent pour ces gars. On ne peut résister plus longtemps et c’est avec un certain naturel qu’on commence à headbanguer sans s’en rendre compte. Le son est propre et les solos sont millimétrés, une technique et une mélodie imparable nous donnent bien envie de s’y pencher un peu plus. En ce qui concerne la prestation, rien à redire vu l’énergie dépensée par notre leader. Sans cesse en action pour le bonheur des photographes et du public. Le temps de finir sur “Intention To deceive”, seul titre que j’ai retenu, et la suite se préparait déjà pour mettre en place le bouquet final.
Après une mise en appétit Thrash, c’était maintenant l’heure de la violence made in Boston des pointures Converge. Assez impatients car ces derneirs jours étaient révélés de nouveaux titers du futur album à paraitre et le mot d’ordre penchait plutôt dans la violence pur après All We Love We Left Behind qui naviguait sur plusieurs eaux. Le temps du line check fait par les musiciens himself, à son habitude c’est une entrée simple qui ouvre le set de Converge, le temps de se mettre en place et lancer le premier titre sans crier gare pour prendre directement à la gorge sur” Dark Horse”. Vous l’avez compris, ce soir on va faire dans le classique et surtout dans l’efficacité. Aussitôt enchainé par” Aimless Arrow” et le troisième titre nous fera menti sur le côté classique du set. Un nouveau titre sera joué avec “Under Duress” et l’accueil réservé est plus que positif/. Converge balaie la salle de ses riffs hautement saturés et tourbillonnant tout comme son leader Jacob Bannon, parcourant d elong en large cette scène du Trabendo. Le groupe reste tout simplement fidèle à soi-même. L’accalmie viendra avec quelques titres plus introspectifs et mélancoliques comme dans “Eve” ou “All We Love We Leave Behind” et encore, pas dans tout le titre. Le groupe déchaine et retourne ce Trabendo mais malgré cela il nous manque ce petit quelque chose qui avait fait de leur dernier passage parisien un sacré souvenir. J’ai le sentiment d’être dans un set plus carré et la violence musicale est plus calculé, habituelle alors que le groupe partait souvent en roue libre dans un déferlement qui était leur marque de fabrique… Ou peut être l’habitude de les voir…
Les nouveautés continuent et c’est l’intense “I Can tell You About Pain” qui sera joué aussi et la claque est clairement là, Converge a peut être besoin de neuf pour continuer à nous étonner et cet album risque fort de nous plaire à l’écoute des premiers titers. Un public et un groupe en âge, il est peut être temps d’achever les chevaux. Et c’est “Concubine” qui nous ratera pas. Mais le groupe décidera de revenir pour un rappel comme il se doit car tout simplement qu’un titre attendu n’a pas été joué. Un final sur Jane Doe pour une tournée estivale clôturée comme il faut dans cette salle parisienne bouillonnante.
Ainsi soit il, c’ets plié, un Trabendo qui s’évacue avec des sourires sur les visages et des murs humides, c’est que le concert fut intense. des bonnes découvertes inattendues et une tête d’affiche qui risque de revenir avec du lourd dans ses valises. La soirée parfaite.
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