
En plein cœur du 11ème arrondissement de Paris, c’est une soirée à l’intense parfum de bayou qui s’annonce ce dimanche soir ! En effet, Crowbar, la tête d’affiche, est un nom bien connu des fans de doom et un pilier de la scène NOLA, c’est-à-dire originaire de la Nouvelle Orléans en Louisiane (NOLA : New Orleans LouisanA), au même titre que Down ou Pantera. Depuis le début des nineties, ce groupe a su s’imposer comme une référence du doom / sludge bien heavy à l’américaine ! Ce soir-là, le public est un peu clairsemé en raison des congés d’été. Nous sommes également à la veille du pont du 15 août. Ce sera donc à un concert en petit comité auquel j’assisterai ce soir-là !
En apéritif, il y a du métal français au programme : Malemort. J’avoue n’avoir jamais entendu parler auparavant de ce groupe originaire de Cergy Pontoise ! Malgré l’originalité de leur musique, sorte de métal avec des influences punk voire celtisantes, j’ai un peu de mal à accrocher à leur son très particulier à mi-chemin entre rock et métal. Les musiciens de Malemort revendiquent jouer du « métal libre » avec un chant en français qui évoque autant le métal que le rock français. Si leur musique n’est pas ma tasse de thé, je reconnais que le groupe donne l’impression d’avoir l’expérience de la scène !
En hors d’œuvre, place aux vedettes de la soirée : Crowbar ! Le groupe officie depuis la fin des années 80 dans un doom metal agrémenté de punk hardcore. Inutile de rappeler que leur second album a été produit par Phil Anselmo himself, ce qui donne une idée des influences du groupe ! J’ai déjà vu Crowbar sur scène à plusieurs reprises, notamment au Glazart mais également à San Francisco en 2014 à l’occasion de la sortie de leur précédent album. Il n’y aura donc pas de surprise pour moi ! C’est pourtant la première fois que je les verrai sur la scène du mythique Gibus ! Aujourd’hui, Crowbar fait la promo de sa toute nouvelle galette, à savoir « The serpent only lies », sorti l’an dernier. D’album en album, le style de Crowbar évolue assez peu. Fidèle à lui-même, le groupe mériterait presque le qualificatif de « motörhead du doom », tant leur style semble immuable au fil du temps !
Le chanteur et leader Kirk Windstein, est à l’image de son groupe : Trapu, barbu et chauve, il ressemble à un gnome tout droit sorti d’un roman d’heroïc fantasy ! Toujours aussi costaud, il éructe les textes des chansons de Crowbar avec sa voix rauque et puissante ! Malgré un son approximatif dû à la configuration de la salle, la prestation des dieux du sludge est à la hauteur de la renommée du groupe ! Le groupe enchaîne les titres anciens et plus récents, puisant dans l’ensemble de sa discographie. Sans doute en raison d’un public peu nombreux, l’ambiance devant la scène est plutôt calme. Il est vrai que le tempo est plutôt lent et ne donne pas forcément envie de pogoter ou de slammer mais tout de même !
Au final, Crowbar aura donné un show sans surprise mais efficace ainsi que revigorant. Décidément, les musiciens du groupe sont à la mesure du groupe lui-même : constants ! Heureusement qu’il existe encore des groupes auxquels la notion de « hype » est totalement étrangère et qui vivent exclusivement pour la passion du métal !
Texte: Mathieu
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