
La vie de pirates est faite de larcins, de rhum, de vie en mer et de maladie vénériennes (regardez la série Black Sails, très bien documentée) mais aussi de musique mais là on ne vous parle pas de chansons de marins ( ou presque). Bref, si tu ne vois pas en venir c’est que ça fait presque 10 ans que t’es passé à côté de Alestorm, nos écossais pirates du Metal qui écument les scènes depuis, bah, 10 ans . Entre paganerie metal, influence des airs entrainants de marins mais aussi non dénué de déconne c’est avec plaisir qu’on les retrouvait car le dernier album en date, le très bon Sunset on The Golden Age chez Napalm Records, m’avait assez bien surpris car c’est un genre ou tourner en rond devient assez facile. Du coup haut les coeurs, le couteau entre les dents, on est prêts à partir à l’abordage de No Grave But The Sea, mais avant tout ça: du rhum !
AVERTISSEMENT:Cette chronique n’est pas sponsorisée par le rhum The Kraken même si sa consommation a aider l’élaboration de cet article, histoire d’être dans le trip….
Le titre éponyme ouvre et oeuvre dans les tons dans lesquels nous baignons depuis leurs débuts. La voix de de Bowes si reconnaissable, mélodies entrainantes à petits effets version taverne de la loutre fringante, on ne fais pas l’offusqué c’est simplement du Alestorm ni plus ni moins mais on ne part pas encore à l’abordage. La vraie piraterie à l’écossaise la voila, la fête à “Mexico” et son intro en mid, on reconnait le groupe et son habilité à sortir de titres que tu t’éclates à chanter bourré à tue-tête (et même sans être bourré). Tout comme le décalé et explicite “Fucked With An Anchor” a reprendre en choeur après 3 bouteilles de rhum est clairement devenu un hymne avec son ton et sa musique entêtante. C’est ce genre de titres dans la suite de “Kelhauleed”, “Drink” qui font le talent de ce groupe avec ces titres issus tout droit d’un vrai film de piraterie ( Disney si tu me lis). Dans le ton en dessous ils continuent avec “Bar Und Imbiss” ou bien “Man The Pumps” mais les titres s’effilent et ne donnent pas ce même allant, il ne faut pas trop user la corde…
Mais Alestorm ce ne sont pas que des chanson à boire à la taverne du port mais aussi de l’épique version pirate et “To The End Of The World” donne clairement envie de s’engager et braver les 7 mers. Tout ce qu’on aime dans la piraterie, des choeurs, de la mélodie épique, une batterie qui donne le rythme sur les 7 mers et le courage de prendre l’ océan et partir à l’assaut jusqu’au bout du monde et trouver ainsi “Treasure Island en fin d’album ravive la flamme dans ce final. Dans un autre ton mais toujours avec cette touche épique, le groupe allie le fun, la camaraderie et un solo de guitare avant un final speed metal et des choeurs plein d’allant à la limite de la zone rouge Rhapsody of Fire, on finit bien.
On retrouve le meilleur d’Alestorm sur ces titres mais aussi du moins bon et du très convenu et l’album a un rythme décousu au fil des titres. Le titre “Alestorm” n’emballe pas des masses et devient vite redondant mais aura assurément les fans dans la poche en live. “Fucked With An Anchor”, comme on le disait plus haut est le moment de joie et d’allégresse dans la légèreté et la déconne comme ils savent bien le faire. Simple, entrainant et un titre qui répand la joie et “la bonne humeur” quand à “Pegleg Potion” et “Rage Of Pentahook” ils offrent de l’Alestorm habituel et gentil.
Un album qui avec 3,4 titres nous offre encore un peu de cette folie de pirates à laquelle le groupe nous avait habitué mais au final on retourne rapidement dans le ton habituel et routinier pour nous donner un album un peu en demi teinte par rapport au précédent. Alestorm navigue entre aux troubles et mer d’huile au fil des albums, le butin est différent mais il se laisse tout de même écouter avec facilité et quelques gorgées de rhum jusqu’au moment ou on repasse à “Sunset On The Golden Age” pour la tournée générale.
Alestorm, No Grave But The Sea, Napalm records, sortie le 26 mai 2017
Laisser un commentaire