TERROR + GUESTS @ LE GIBUS – 04/07/2017

Ça faisait longtemps que je n’avais pas remis les pieds dans un concert de Hardcore mais quand Terror investit les lieux pour donner un show en version club au Gibus, toutes les conditions sont réunies pour s’en prendre plein la gueule,du coup je ramène la mienne ( de gueule). En plus ils viennent accompagnés des Old School de Wisdom In Chains et les locaux de The Butcher’s Rodeo s’occupent du premier round ce soir. L’ électricité se fait déjà sentir autour du Gibus, normal,  ça va faire mal.

Le premier round c’est pour les parisiens de The Butcher’s Rodeo pour la simple et bonne raison qu’ Hightower en préambule c’est clairement en décalage avec la mission bagarre de l’affiche. Le groupe parisien est bien connu d’une partie du public mais s’affiche maintenant trop décalé à l’ambiance de ce soir pour faire bouger le public déjà présent à cette heure-çi. On manque un peu d’agressivité là les gars ! Surtout que c’est la compagnie Hardcore de Paris et tout ses habitués du coup il en faut plus pour réveiller la houle.

La houle il va en être question avec The Butcher’s Rodeo, on ne les avait pas revus en live depuis leur Gibus et on avait hate de les voir ce soir pour enfin voir comme Backsatbbers leur 1er album s’est rodé en live. On connaissait leur potentiel à taper du poing et faire bouger les comateux du pit mais là on a droit à un set encore plus rodé et plus efficace que dans mes souvenirs. Après une entrée version piraterie c’est le branle bas de combat. On ne les présente plus et les premiers titres on les connait bien pour savoir que ça remue comme il faut. Personne n’hésite à aller au combat, entre les techniques Street Fighters de Kwet ou les étirements et grimaces de Julien le spectacle est partout, que se soit dans les oreilles, sur scène et dans le pit.

On y va, à l’abordage et le public répond présent vu les t-shirts de la boucherie parisienne. Les gars ont clairement un vrai set live . Que se soit Vincent au chant toujours en train de rameuter ou gueuler pour que ça bouge ou Kwet pour balancer du kick in da pit, on donne de sa personne chez The Butcher’es Rodeo. Malgré un son pas trop à la hauteur (Gibus…) et bien ces nouveaux titres sont efficaces. Cette claque qu’est « Conundrum » et l’hommage au Bataclan qui est loin du mélo avec « Good Fuckin Luck », c’est énervé, saturé et ça tape gauche droite, plexus, foie.

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Le final, c’est devenu un classique chez eux avec le circle pit autour de la batterie direct dans le pit sur “The Mutiny”, ça fait de l’air ( ça c’est cool) et ça se remue clairement dans la bonne humeur.

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Verdict, cet album en live donne dans le bon défouloir et la perte de décibels (gage de qualité). Ils ont pris de la bouteille dans le positif mais toujours aussi énervés contrairement à d’autres qui s’assagissent ou qui disparaissent. En tout cas c’est un groupe qui kiffe toujours mettre des claques ensemble avec un public qui apprécie de s’en prendre toujours autant .

Le temps de se rafraichir car la température commence sérieusement à monter et passer voir les merveilles du stand du label local Knives Out et bien, assez rapidement, c’est Wisdom In Chains qui prend possession de la scène et là le public c’est clairement densifié et les coreux bien reconnaissables sont maintenant là. le groupe de Stroudsburg en Pennsylvanie présent sur la scène depuis 2011 font presque figure de old school mais ce soir c’est la premiere fois qu’on avait l’occasion de les voir et c’est clairement la bonne découverte d la soirée. Du bon Hardcore à l’ancienne et efficace mais aussi une bonne tendance punk avec des riffs bien motivants. Le stage diving commence à s’amplifier et la fosse se densifier.

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Le groupe est chaud, a chaud et on a tous chauds, mais on s’en fout, on est là pour en découdre. C’est la fraternité hardcore ce soir et tout se fait dans la bonne ambiance et la bonne humeur comme le résume leur titre « My Friends », c’est un peu la famille du Hardcore étant donné que celle du chanteur est présente ce soir et que sur la fin de cette tournée européenne, suite à l’indisponibilité de leur bassiste, c’est David Wood de Terror qui prendra la basse chaque soir pour « rendre service » juste avant de monter avec son propre groupe. Une trentaine de minutes à se défouler avec le smile et un hardcore old school repris assez souvent en choeur par le public avec une touche bien punk par moments. Une bonne découverte et une bonne claque et un pit qui commencer à bien se chauffer dans un Gibus qui commence a être bien étroit.

 

La suite c’est une autre paire de manches car c’est au tour des patrons du Hardcore East Coast, Terror. La plupart vous le diront, c’est la distribution de mandales et surtout la leçon qu’on prend à chaque fois ! Avec un dernier EP « The Walls Will Fall » dans la ligné de 25th Hour et un hardcore frontal et plus nerveux que jamais on sent bien que ce soir le public a hâte d’en découdre ( et nous de même). On suffoque, on dégouline dans ce Gibus bien plein et c’est tout simplement la guerre. Pas de sommations, pas de round d’observation. le son est gros et le public est en feu pendant que le groupe balance la violence. Un titre, un hymne à chaque fois, les paroles sont reprises par tous avec la même ferveur, hardcore jusqu’au bout. “Stick Tight”, “Overcome” ou bien “The Solution”, ça s’enchaine sans relâcher la pression. Circle pit, stage diving et les non habitués en mode survie.

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Mosh part et et grosse rythmique pour la distribution de coups, ça matraque à gros dose  de riffs. Vogel est en forme et hurle, saute dans le public ou fait profiter les fans du micro c’est clairement le frontman qu’on connait. La hargne balancée par Scott est transmise et le pit est bien brûlant tout en ramassant les hommes (et femmes) à terre.

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Un “One With The Underdogs” à l’ancienne et on continue sur du court et du bien incisif, Terror c’est un Hardcore qui percute et qui envoie coups sur coups,le tout sans repos (même si le groupe en sueur souffre autant de la chaleur que le public). C’est tout comme l’assistance de ce soir, réactive face aux demandes répétées de Scott Vogel pour qu’on s’approprie la scène. Le public répond à la demande et le stage diving, sport préféré du public hardcore, en devient limite olympique ce soir vu certains vols planés, certaines perdront même leur soutif dans la bagarre et la nage en eaux troubles (dommage collatéral).

“Keppers Of The Faith” pour la fin officiel mais vu que le groupe a l’air d’apprécier autant que nous cette soirée, on s’en reprendra dans la gueule pour un dernier tour dans le maelström bouillant.

Ce fut la guerre totale et sans merci, une pluie incessante de décibels et de corps. Avec un Terror en ambiance club qui te retourne clairement la salle, on ressort, certes, lessivé mais vu la hargne emmagasiné, carrément chaud pour aller courir un marathon !

Ce soir c’était pour moi le meilleur show de Terror avec une putain de soirée dont la première brèche fut ouverte par The Butcher’s Rodeo, pas de survivants.
merci à l’équipe du Gibus
Texte: Anthony
Photos: Mario

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