
Ambiance lourde, chaleur écrasante et atmosphère post-apocalyptique donnent le ton en ce vendredi 26 Mai. Tandis que le thermomètre bat des records, Paris est déserté par sa population, bien décidée à profiter de ce long week-end de l’Ascension. Qu’importe, nous sommes en route pour la mythique salle du Glazart pour célébrer les 1 ans de la soirée Rise. Cette teuf mensuelle, qui a pris ses quartiers au Bus Palladium en 2016, a vu jouer un bon paquet de groupes français et étrangers, regroupés autour de soirées à thème (indus, deathcore etc…). Vos serviteurs de The Unchained n’en ont bien entendu pas raté une seule, et vous pouvez vous rattraper en jetant un œil au chroniques ici et là. Mais aujourd’hui, chanceux que nous sommes, c’est bel et bien d’un festival dont nous allons parler : une vingtaine de groupes va en effet se succéder tout le week-end sur les planches du Glazart.
Nous arrivons malheureusement un peu tard pour profiter du show des braves qui ouvre le festival, j’ai nommé les mecs de Nakht. Nous n’entendrons que les dernières notes de ce death orientalisant, et il se trouve que le son est plutôt bon. De quoi amorcer la soirée sous de bons auspices…
FRCTRD s’apprête à prendre la suite sur scène, La foule est clairsemée, ce qui ne semble pas le moins du monde troubler les mecs qui se déchainent immédiatement. Balançant leur deathcore au chant teinté d’accent grind, leurs rythmiques sèches et agressives ont tôt fait d’entrainer un public qui, s’il ne se roule pas encore par terre, headbange avec rage.
On trépigne et on boit (un peu trop vite, faute à la canicule précoce) en attendant l’entrée en piste de Primal Age. Le public est enfin assez chaud pour s’énerver correctement, Le chanteur bondit sans discontinuer et ça se castagne en fosse au son authentiquement enragé de ces militants de la cause animale qui ne rigole pas du tout avec la question, mais alors du tout. On s’énerve avec eux, vaillamment car il fait si moite dans la salle que même en ayant fait péter short et débardeur, le moindre mouvement demande une motivation défiant l’entendement. Un grand bravo aux irréductibles donc, qui ont esquivé la tentation du farniente pour retourner la salle et fait honneur à la prestation des groupes présents.
Kause 4 Konflikt fait chauffer les guitares, et entame un show très pro qui nous sert aussi bien des classiques « The call », « Witness » qu’il nous régale d’un morceau inédit (peut-être à découvrir sur le prochain album ?). On entend peu le chant malheureusement, la faute à un petit bug technique, ce qui n’empêche pas qu’advienne en fosse un pogo musclé. Nous verrons passer un slammeur et puis… on ne se souvient plus vraiment, on se bagarrait aussi. Les parisiens déroulent leur rage tout au long d’un show brulant et sans concession, hyper en phase avec la température ambiante, proche des mille degrés.
T.A.N.K joue enfin devant un public d’avertis qui connaissent visiblement les morceaux par cœur. Rodés, les mecs présentent une prestation millimétrée, certes un peu plate à notre goût comparée aux albums. En cette fin de soirée, il n’y a pas assez de monde, et c’est bien dommage. Il faut dire pourtant qu’ils avaient assuré niveau com’, en invitant leur public à venir les voir ce soir par le biais d’une vidéo postée sur leur page quelques temps avant, en direct de Londres. T.A.N.K se donne néanmoins, et mord là où ça fait mal avec des classiques comme « Legacy » et « From the Straight and The Narrow ». La sauce prend bien, et la soirée se conclue sur les ondulations death-mélodique de cette figure de proue de la scène locale. On est à la maison, et ça se sent.
Si on regrette vraiment que trop peu d’adeptes de musiques extrêmes aient fait le déplacement en ce vendredi soir, les groupes ne se sont pas démontés et nous ont fait profiter d’une très bonne soirée. Le contexte était évidemment défavorable, un week end de pont aux avant-gouts d’été n’invitait pas à se retrancher dans une obscure salle de concert. Mais bon, la terrasse ombragée, la bière en happy hour, cette salle à l’énergie si particulière et une affiche bien brutale ont visiblement conquis un public souriant et détendu, manifestement ravis d’être là.
Merci aux orgas et aux groupes présents ce soir
Texte: Laurine
Photos: Lesly Bravo / Cherry Pixs
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