
Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas accroché à un nouveau groupe dès les premières notes, une éternité que je n’avais pas écouté un album en entier sans m’en lasser au bout de quelques chansons. Le miracle s’est produit cette fois-ci pour avec Erdling, une jeune formation Allemande. Vous n’avez certainement pas encore eu l’occasion d’entendre parler d’eux mais ils ont sorti il y a quelques mois à peine leur second opus, Supernova. Et c’est de cet album que je vous propose de parler ce soir. Attention spoiler : c’est vachement bon.
Erdling, qui se définit comme une formation de Dark Rock, a choisi de s’exprimer dans sa langue maternelle, un parti-pris qui, en plus de coller parfaitement à leur style musical, leur permet de sortir un poil leur épingle du jeu, de se dégager de la masse des formations anglophones.
L’album s’ouvre sur « Absolutus Rex », et c’est directement une claque. La mélodie, scandée en Allemand, martelée par la batterie donne tout de suite le rythme et nous plonge directement dans le bain. Une entrée en matière plus qu’efficace. On poursuit notre écoute avec « Es Gibt Dich Nicht ». On se laissera emporter par le refrain et son clavier envolé, tel une bouffée d’air frais et de liberté. Les couplets, plus grave, donnent de la profondeur au titre.
L’intro hyper mélodique de « Mein Element » et son refrain ultra entrainant vous donnera une irrésistible envie de fredonner, de vous trémousser sur votre fauteuil de bureau et de crier partout que la vie est belle. « Kein Schatten Ohne Licht » est dans la même veine que « Absolutus Rex » : lourde, bien foutue et efficace. « Angst » ne déroge pas à la règle et on se retrouve à balancer la tête d’avant en arrière et à fredonner tout bas dans l’openspace jusqu’à ce que son collègue se retourne pour balancer un « mais c’est toi qui chante ? » bien senti.
« Frei wie der Wind » commence de manière différente : une intro au piano, douce, belle, juste posée là. Puis la mélodie est reprise par le clavier, soutenu par les guitares, avant d’être rejoint par la voix. Ce titre est peut-être ce qui se rapproche le plus d’une ballade et nous permet de faire une petite pause douceur bien méritée. Et on se laissera alors bercer par le piano, puis les violons sur le pont jusqu’à la dernière note.
On s’arrêtera aussi quelques instants sur « Supernova », le titre éponyme de l’album, qui vaut à mon sens le détour : Erdling a su regrouper dans ce titre tous ses points forts – une guitare bien lourde, une voix parfaitement maitrisée, un clavier envolé et un refrain entêtant. Si je devais ne choisir qu’un seul titre de cette album, ce serait bien celui-là.
On revient sur un titre plus dur, plus brut avec « Über-Ich », suivi un peu plus loin de « Phoenix », mais surtout de « Als Ich Gott Erschuf » qui clôture l’album. Ce dernier titre sonne différemment du reste de l’album mais est tout aussi jouissif avec son refrain soutenu par un clavier plutôt lugubre.
En conclusion, Supernova est un album qui me ravit absolument. Certes, vous me direz qu’ils n’ont rien inventé et vous aurez très certainement raison. Mais ce qu’ils font, ils le font bien et c’est tout ce qu’on leur demande aujourd’hui. Erdling met la barre encore une fois très haut avec ce nouvel opus, parfaitement exécuté et sans temps mort.
Erdling, Supernova sortie le 17 Mars 2017 chez Out Of Line Music GmbH
Texte : Camille
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