
Les soirées « Rise » s’impose comme l’un des rendez-vous importants sur Paris. Je me suis donc dirigé vers le Bus Palladium pour y découvrir le cru n°11 de la soirée Rock n’ Roll Stoner…
Les américains de Rust On The Rails ouvrent le bal. L’un des aspects originaux du groupe réside dans le guitariste, Black Noble. Cet australien d’origine fait la part belle à ses racines en incluant du didgeridoo dans la musique du groupe en plus d’un jeu acoustique plus qu’impeccable. Le mélange des genres donne un résultat surprenant : un peu comme si le Dave Mathews Band s’était mit au Stoner. Les morceaux s’enchaînent et sont plutôt agréables mais il y a toujours ce même truc qu’on reproche aux groupes US, ils sont tellement focus sur la technique (qu’ils sont de très haut niveau, autant musicalement qu’au niveau des voix) qu’ils en oublient presque de s’amuser, de nous faire vibrer. Seul point sombre d’un set par ailleurs assez cool !!
Ensuite c’est au tour de ma grande découverte de la soirée, le groupe Folsom. Décrire le style est assez compliqué parce qu’ils envoient dans tous les sens. Une fois c’est du Zappa qui fait du Stoner, l’autre c’est du blues Jazz en hommage à Al Jarreau et même à la fin finir avec du disco-funk rock n roll. On ne parlera pas de la dernière chanson, reprise de Superstitious qui était pour moi la chanson de trop (un peu comme moi la semaine dernière quand j’ai pris le verre de trop et que c’est partie en vrille, mais ça c’est une autre histoire). Malgré cela, on ne leur en tiendra pas rigueur vu ce qu’ils nous ont mis dans la gueule.
C’est peut être ça le style de Folsom, c’est qu’ils en ont rien à branler du style, qu’ils veulent juste avoiner de bons morceaux peut importe le style tant que ça groove et que ça tabasse !! Mener par le très charismatique Peter Cattet, un frontman comme il fait du bien d’en voir, accompagné par un autre guitariste exemplaire, Florian Garcin, qui allie groove du funk et gros riffs comme j’ai rarement vu. On sait qu’on a pas fini d’entendre parler de Folsom…
Le 3e groupe de la soirée, Steam Morrisler montent sur scène. Pour eux c’était d’autant plus une soirée spéciale parce qu’ils sortaient leur premier ep Odds & Ends. Leur blues rock psyché est bien foutu mais y’a quand un truc qui me trotte dans la tête. C’est quand même vachement une resaucée de The Black Crowes, c’est certes bien mené mais pas super original. Eux aussi se sont fendu d’une reprise, cette fois ci pas mal du tout, Down In Mexico de The Coasters…
Puis c’était l’heure de la tête d’affiche, The Texas Chainsaw Dust Lovers. Même si je connais bien le répertoire du groupe pour avoir chez moi les deux premières sorties discographiques du groupe, c’était la première fois que je voyais le gang de Stoner Spaghetti en live. Et bam ! Ils chauffent la sulfateuse et avoine un set énergique de haut vol, constitué des classiques du groupe comme Car Crash ou my personal favorite, Summer Spleen et même des morceaux comme Camouflage qui seront sur leur prochain album qui paraîtra à la rentré. C’était décidément la soirée des guitaristes parce que TCDL ne compte pas un mais 2 guitaristes hors pair. Clem Colt, chanteur guitariste qui a fait rugir sa guitare autant qu’il a ronronner avec sa voix de crooner mais surtout Nagui Mehany, l’arme secrète du groupe.
Déjà qu’il avoine riffs et solos à fond les ballons et ce de manière magistrale, ce mec a déjà tout du guitar hero, avec un jeu de scène extraordinaire !! Comme leur copains de Folsom, eux aussi ont voulu se fendre d’une reprise faisant office de rappel, sauf que là ils ont montré pourquoi ils étaient la tête d’affiche. Ils ont dégainés un « Foxy Lady » d’Hendrix et ils se sont approprié la chanson comme s’ils l’avaient composé. D’ailleurs comme si ce n’était pas assez, en plein milieu de la chanson et se sont fait le kiff de joué l’intro de Song For The Dead de QOTSA. On notera aussi sur la fin l’apparition du grand manitou de la soirée, Gary au chant…
En bref que du kiff ce soir, en fait un peu comme à toute les RISE. C’est pour cela que je terminerai par dire un grand merci à Gary, lâche pas ce que tu fais c’est mortel mec !!
Texte : Ru5ty
Photos : Hélène
Laisser un commentaire