
Vu la file d’attente dès le bout de la rue, dire que les australiens étaient attendus relève de l’euphémisme. Il est clair que les gars de Byron Bay font aujourd’hui parti des poids lourds et des têtes d’affiche du genre et les efforts déployés pour cette tournée montrent que les shows on atteint une autre envergure. Après la date en février 2016 à l’étroit dans une Cigale à bloc, on est en droit d’attendre encore plus lourd pour cette date sold out ce soir.
Le temps de faire la grande file d’attente (et oui, boulot oblige) et passer les contrôles de sécurité. C’est un show raccourci de Stick To Your Guns auquel on aura le droit, le temps de deux titres. Déception étant donné qu’on les aurait naturellement vu en 2eme position juste avant Parkway Drive vu l’énergie déployée sur scène par rapport à Asking Alexandria, mais ceci est clairement une question de gouts. On en restera là.
Entre temps, je constate qu’il serait intéressant de faire une étude de l’évolution du jeune public de cette mouvance, plus de barrières, on aime autant Taylor Swift, Lady Gaga, que Asking Alexandria ou bien Parkway Drive (le tout revendiqué sur les T-Shirt), il y a une fusion des éléments assez interessante autant au niveau musicale que sur les codes vestimentaires et autres. Bref. C’est une autre histoire….
Le temps d’un changement de plateau d’une fluidité à toute épreuve, c’est le moment de retrouver Asking Alexandria qui du coup après ses épisodes des feux de l’amour du Metalcore retrouvait son chanteur d’origine, Danny Worsnop de retour au bercail après s’être rafraichi les idées avec un peu de country. Le sujet n’est pas là et même si scéniquement c’est tout à fait gérer en ce qui concerne la prestation, c’est pro, même si la voix de Danny aura un peu de mal…. Et bien sur le reste c’est un peu plat, avec une impression de faire le job, des clins d’oeil au jeunes filles et notre frontman s enlaidira même de la fatigue de ce genre de tournées. L’ensemble est téléphoné avec un certain nombre de titres pour faire réagir le public et on finit illico presto, Worsnop se tirera même avant le reste du groupe essayant de rajouter un peu au minimum syndical et s’en tirera avec un peu plus d’honneur étant donné que la motivation des guitaristes est plus visible (sauf le chant solo de certains)… Rien à redire de plus, mis à part que ce n’est pas comme ça qu’on gagne l’estime du public même si une majorité ce soir à l’air d’être content quoi qu’il arrive. …
Pas de Backstreet boys ou de taylor swift en attendant l’atterrissage en Australie mais une pluie générale de gobelets à bières déclenchée contre toute attente et dont les vigiles essaieront de calmer l’averse. Les lumières s’éteignent et du coup un certain calme arrive avant la tempête.
N’empêche, on ne fait pas plus fédérateur que la tête d’affiche de ce soir. Les patrons qu’ils sont aujourd’hui ont leurs adeptes depuis leurs débuts et même les nouveaux venus dans le genre apprécient le groupe de Byron Bay à s ajuste valeur: comme une valeur sur. Comme je le disais, vu les vidéos qui trainent sur le web pour cette tournée, on sent qu’il ont upgrade le niveau et c’est avec déception qu’on constate qu’en France c’est toujours la même merde concernant les législation pyrotechnie et autres, du coup avoir le full show pour le Bataclan et bien c’est mort. On va quand même essayer de kiffer la chose à sa juste valeurs: la musique live.
Et pour cette dernière Parkway Drive est quand même efficace. Pas d’albums à défendre spécialement, du coup le show sera un mix de IRE et des grosses claquasses via Air Quantas. Une intro badass sur “Wild Eyes” et ces choeurs qui retentissent dans un Bataclan à bloc. C’est bien bon tout ça. et c’est un déluge de gros titres que nous réserve les gars de Byron Bay. “Carrion” aussitôt, du coup les plus gros armes sont rapidement dégainées avec entre autre “Karma”, “Sleepwalker” et “Dark Days” qui suivent. Les ogives sont balancées et vu le son de ce soir, ça fait clairement mal car c’est clair et massif. le groupe en forme et balançant le sunshine australien comme à leur habitude. Tout le monde a le mile et les titres entre gros riffs implacables et mélodies fédératrices. Le public est noyé sous la masse depuis le début.
Même sans ses effets de scène, le show en jette aves ses lights qui donnent clairement un autre visage au live de Parkway Drive. Sans balancer le show purement à l’américaine car la touche australienne est encore là, et bien le groupe est rodé et c’est comme du papier à musique que le set se déroule mais sans être non plus dans le tgv. Winston prend aussi le temps de tâter la température (très chaude au sens propre que figuré) de la salle mais aussi ave une apportée concernant l’événement tragique et la charge émotionnelle qui se ressent dans la salle. Un “Writings On The Wall” assez fort arrivera adéquatement dans la set list.
L’énergie est toujours là avec Parkway Drive et le frontman n’hésitera pas à pousser au circle pit et au wall of death. De l’animation et de la sueur et on va en avoir. Parkway arrive sans mal à électriser son public et quand arrive l’intro d'”Idols & Anchors” pas besoin de te faire un dessin, la réaction du public ne se fait pas attendre et le sourire de Winston en dit long. Ce soir le Bataclan est bien vivant et en profite au maximum. Tout comme le groupe qui se fera plaisir en reprenant un classique de Rage Against the Machines avec “Bulls On Parade”. Enfant de l’époque, difficile de donner un avis sur le cover version Metalcore mais l’esprit et l’énergie est là. C’est sur un solo de batterie de la part de Ben Gordon (sans l’effet attendu par tous…) que le groupe s’éclipsera le temps d’un instant après “Swing”.
Ils reviendront pour deux dernières et c’est avec une Marseillaise en choeur que le Bataclan les accueillera, un moment assez fort et chaleureux qui toucheront le groupe même si, je pense, ils ne savent pas ce qui était chanté… Un dernier tour sur la vague avec le massif “Crushed” du dernier opus en date IRE et c’est “Bottom Feeder” du même album qui conclure le set à l’image de ce qu’il a été pendant une heure et demi. A bloc et généreux.
Ce soir c’était mon retour personnel au Bataclan après ce tragique événement et le faire avec les bonnes vibrations de Parkway Drive on ne pouvait pas trouver mieux. Loin de cette mouvance musicale qui me parle très peu et bien Parkway Drive fait figure ( avec While She Sleeps et Architects) d’exception en live. Rarement déçu. Ce soir le groupe affirme sa place de poids lourd d la scène avec la même simplicité qu’est la leur depuis les débuts. Un show qui impose encore une fois et une énergie qui ne fait pas défaut. A chaque fois, c’est un carton plein pour Parkway et ça c’est l’apanage des plus grands. L’aller retour Paris Byron Bay fut efficace et il est a conseillé plus d’une fois.
Merci à Ninon et Alternative Live
texte: Anthony
Photos: Erwann
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