ANTHRAX + GUESTS @ ELYSEE-MONTMARTRE – 16/03/2017

Ce jeudi, c’est la première fois que je remets les pieds à l’Elysée Montmartre depuis la réouverture en 2016. Malgré les travaux qui ont considérablement modifié l’entrée, le bar et les toilettes, je me sens tout de suite chez moi. Il faut dire que j’ai pas mal écumé cette salle mythique depuis mes premiers pas dans le métal à l’orée des années 90. Ce soir, le concert n’est pas complet. Cependant, la salle se remplit progressivement d’une horde de fans de thrash. Au passage, je me rends compte que le public se compose essentiellement d’anciens, pour la plupart quinquagénaires (ou au moins quadragénaires). Quoi de plus normal puisque ce soir Anthrax joue l’intégralité de leur album de 1987, Among the living ? Ce n’est d’ailleurs pas le fruit du hasard puisque ce disque est sorti il y a tout juste 30 ans, le 22 mars 1987….

Aux alentours de 19h30, la première partie entame son set. Il s’agit du groupe de metalcore anglais Raven Age, co-fondé en 2009 par les deux guitaristes Dan Wright et George Harris. Ce dernier est d’ailleurs le fils du bassiste d’Iron Maiden Steve Harris. N’étant pas un adepte de metalcore à la base, je ne suis pas séduit outre mesure par leur prestation même si je dois avouer que leurs titres sont assez puissants et mélodiques et que le chanteur fait preuve d’un certain charisme.

Une heure après, vers 20h30, c’est au tour de la tête d’affiche de la soirée, à savoir les vétérans du thrash speed metal US Anthrax, d’entrer sur scène. Au chant, on retrouve bien sûr le vocaliste d’origine du groupe Joey Belladonna. Âgé de 56 ans, il a intégré Anthrax en 1984 et a occupé le poste de chanteur sur les quatre premiers albums studio, dont « Among the living ». Après avoir quitté le groupe en 1992 et s’être consacré à une carrière solo, il a officiellement réintégré Anthrax en 2010. A la guitare rythmique, on retrouve encore et toujours le fameux Scott Ian, 53 ans, membre historique du groupe qui pour l’anecdote est récemment apparu sous les traits d’un zombie dans la saison 5 de Walking dead ! Enfin, le batteur n’est autre que Charlie Benante, 54 ans, lui aussi un des fondateurs d’Anthrax. Comme prévu, le groupe enchaîne dans l’ordre les titres de leur disque de 1987. Certains d’entre eux sont bien connus des fans du groupe, comme « I am the law », « Caught in a mosh » ou « Indians ». S’agissant de ce dernier, les paroles sont un véritable plaidoyer en faveur des droits civiques des amérindiens, ce qui s’explique sans doute par les origines indiennes du chanteur Joey Belladonna (de par sa mère). Une fois l’album interprété dans son intégralité, le groupe enchaîne avec des titres plus récents comme « Fight’em till you can’t » (tiré de l’album Worship music sorti en 2011), « Breathing lightning » et « Blood eagle wings » (extraits du dernier album For the kings sorti en 2016). Le groupe jouera encore quelques-uns de ces classiques des années 80-90, comme le fameux « Madhouse » (sorti sur l’album Spreading the disease qui date de 1985) ou « Be all end all » (tiré de State of Euphoria). Aux alentours de 22 heures, Anthrax clôt sa prestation en beauté en interprétant leur célèbre reprise de la chanson « Antisocial », version accélérée du fameux hymne de Trust si familier du public français et qui figurait sur leur disque de 1988, State of Euphoria. Une dizaine de minutes plus tard, le public se disperse calmement tandis qu’en musique de fond, la sono diffuse un autre hymne du heavy metal de la fin des années 70, à savoir « Long live rock’n’roll » de Rainbow ! Sans doute un clin d’œil involontaire (ou pas) à la longévité des dieux du thrash que sont devenus avec le temps les new yorkais d’Anthrax !

Texte: Mathieu

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire