
Ce soir-là, le Glazart est placé sous le signe de l’horreur et du punk (et accessoirement du métal). N’ayant jamais eu la chance de voir Misfits sur scène, je me console en allant voir Doyle, le groupe solo du guitariste Doyle Wolfgang von Frankenstein (!), membre historique du groupe culte de punk US. Il est pourtant vrai que j’ai vu Danzig au Hellfest il y a quelques années, avec Doyle en guest, mais cela remonte un peu. Aux dernières nouvelles, Glenn Danzig aurait réintégré les Misfits. Aurai-je la chance de les voir un jour ? Il faut l’espérer mais c’est une autre histoire !
Toujours est-il qu’aujourd’hui, c’est le groupe solo de Doyle qui se produit sur la scène du Glazart dans le quartier de la Villette. Le logo évoque celui d’un groupe de death metal même s’il évolue plutôt dans le registre du punk metal. A vrai dire, j’ignorais jusque-là l’existence de ce projet solo qui a deux albums à son actif, dont le dernier (« As we die ») vient à peine de sortir. Tout d’abord, place à la première partie avec le groupe français de punk-metal Black Zombie Procession qui commence à jouer à 19h. Originaire de Besançon, le quatuor fondé en 2006 par le guitariste Nasty Samy, qui a sorti deux albums et un split LP, propose un mélange de thrash, de punk et de hardcore. Conformément à la thématique de la soirée, leur musique joue avec les codes du cinéma bis et de l’horreur de série B. Au final, leur prestation est plutôt efficace sans être inoubliable pour autant. A 20 heures, c’est au tour des vedettes de la soirée, à savoir Doyle, d’investir la scène du Glazart.
Dès le premier titre, je pressens que je m’apprête à passer une bonne soirée. Malgré son âge mûr (52 ans), Doyle conserve son allure athlétique ainsi que son look notable de zombie gothique. Avec son teint cadavérique et sa mèche rebelle au milieu du visage, il semble tout droit sorti d’un nanar horrifique du réalisateur Ed Wood, le pape du bis des années 50/60. Le look du chanteur vaut lui aussi son pesant d’or ! En effet, Alex Story, qui est aussi le chanteur de Cancerslug, est surnommé « Wolfman » en raison de son apparence proche de celle d’un loup garou des films de la Hammer. Avec ses favoris et sa dégaine de biker, il rappelle aussi le fameux Wolverine des films de Marvel. Outre les morceaux de l’album « Abominator » (2013) qui sonnent très metal, le groupe va jouer plusieurs standards punk issus de la discographie des Misfits qui sentent bon le punk/hardcore des années 80/90, notamment des classiques comme « Die die my darling » (notamment repris par Metallica en 1998 dans son album de reprises « Garage Inc »), « Where eagles dare », « Attitude », « Last Caress » ou « Hybrid moments ».
Au cours de la soirée, le groupe nous offrira également une reprise particulièrement réussie du titre « Strutter » de Kiss. A 21h30, après un show particulièrement habile et virtuose, c’est la fin de la soirée. Dommage qu’il y ait eu si peu de promotion pour ce concert qui a attiré un public clairsemé avec au maximum 60/70 personnes, ce qui est plutôt décevant sachant la notoriété dont bénéficient encore aujourd’hui les Misfits ! Désormais, il ne nous reste plus qu’à espérer que la nouvelle mouture des Misfits, avec le retour de Glenn Danzig au chant, viendra enflammer une salle parisienne dans les mois qui viennent !
Texte: Mathieu
Photos: Mathieu
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