
Lendemain de concert de Dropkick Murphys, se rendre en territoire sudiste avec le Hard (Gras) Rock de Nashville Pussy, qui venait donner un coup de sueur au Batofar, c’est un peu passer du coq à l’âne comme dirait ma mère (même si elle ne connait rien à ce genre de musique).
En tout cas, comme la veille, le public est au rendez vous et c’est un Batofar sold out qui accueille la bande du couple Ruyters Suys et Blaine Catwright et comme le groupe, et bien c’est un public qui ne fait pas dans la finesse quand on en croise certains. Mais bon, ce soir on laisse le reste dehors et on se concentre sur la musique, surtout que le groupe nous rendant visite chaque année, Paris est toujours présent pour les accueillir. Pas de nouvel album, mais une caisse de Jack Da’ en réserve et une Ruyters chaude comme la braise. En attendant c’est Partouzzze Bastards qui chauffe la salle. Pour les valdoisiens, ils partageaient l’affiche avec Bukowski la veille. Du coup ce soir ils enchaînent et chaufferont comme il faut le public de la chatte de Nashville. Partouze and Pussy, normal. Sans verser dans l’originalité, c’est un Rock aux tendances hard et un peu nourri à la FM, du coup on retrouve un peu de Nashville par çi, du Alter Bridge par là et des tendances Black Stone Cherry assez easy, mais quoi qu’il en soit, ce qu’ils font, ils le font bien ! Surtout quand on en voit certains… C’est assez efficace et carré pour un petit groupe de la banlieue avec le punch de ceux qui kiffent leur soirée. Dans le ton et un public qui répond bien dans cette cale qui devient moite au fur et à mesure qu’elle se remplit.
21h00, une salle bien moite, du coup Nashville Pussy se pointe, le public est à point. Le presque pussy gang est un habitué étant donné que ces dernières années la visite annuelle est devenue presque une tradition. Du coup pas de promo, juste du Rock bien gras du fin fond du Sud sans chichis, on fait dans le gras et on le fait bien. Une set list best of et c’est partie pour le “Pussy Time” et la lionne Ruyters se lâche sur sa Gibson, ce que la gente masculine de ce soir appréciera particulièrement (certains viennent même pour le “spectacle”). Dans ce bon vieux Hard craché par les amplis qui ont de la route dans la gueule, c’est du 100 % redneck, nous on vient du Sud et on est fiers de l’être. L’ampli et la veste à l’image du drapeau confédéré sont là pour le prouver. Une rythmique solide avec Bonnie derrière la basse depuis 2014, et derrière la batterie le plus récent Ben Thomas qui étrenne sa premier tournée européenne.
Un défilé de titres qui se ressemblent presque mais font tous autant pêter les notes. De “Come On Come On” à “I’m So High”, Up The Dosage ou “Hate and Whiskey” le gang de Nashville fait le taff et fait cracher les watts. Avec un peu d’essoufflement par moments pour Blaine, mais sa blonde fatale quant à elle reste toujours aussi sauvage avec sa SG. Le public y trouve son compte et hurle les paroles pour certains ou beugle des obscénités pour d’autres… Ambiance redneck mon gars !
On sent à travers l’énergie du set que le groupe est un peu fatigué mais il reprendra vite du poil sur certains titres. Un petit cover avec le titre “Can’t You See” de Marshall Tucker Band et Blaine reviendra avec son Steston tout en ayant refait le plein de Jack Da’. “Why Why Why” et “Pussy’s Not a Dirty Word” réveilleront certains avant la fin.
En fait non ce n’est pas la fin étant donné que nous n’avions pas eu notre habituel “Go Motherfucker Go”. De retour avec une bière à la main qu’il versera dans son chapeau pour y boire un petit mélange aux fluides corporels d’une certaine délicatesse, Blaine fera appel au public pour le bon vieux et délicat “Struttin’ Cock” qui boostera la cale du bateau pour le dernier quart. On y est, le final sur Go Motherfucker Go, tout le monde peut se lâcher pour une dernière fois avec LE TITRE du groupe, qui aura droit à son solo et destruction de cordes par Ruyters qui finira à genoux, arrachant les dernières notes de sa SG qui aura tout donné ce soir.
Un set un peu téléphoné par moments mais le duo Blaine, Ruyters marche toujours et la blonde intenable de long en large aura raison du public et la chatte de Nashville qui finira ruisselante peut être contente du boulot abattu ce soir. Le groupe a pris de la bouteille dans tous les sens du terme mais l’énergie est toujours là.
Fast, Hard and Pussy !
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