The Amity Affliction @ La Flèche d'Or (03/12/2016)

Le 03 décembre dernier marquait la fin de l’investissement de la Flèche d’Or par l’équipe d’Alternative Live, suivie de près par The Unchained. Et ce soir encore, ils ne se sont pas moqués de nous pour l’affiche, avec Wage War, Stray from the Path, Northlane, ainsi que The Amity Affliction.

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wage-warWage War sont les premiers à se lancer, devant une Flèche d’or déjà comble, et excitée. Les garçons qui avaient fait leurs premiers pas parisiens avec les japonais de coldrain en mai dernier, et avaient déjà conquis des cœurs, ont l’air aujourd’hui encore plus confiants, et déterminés à retourner la salle. La guerre est engagée. Armés d’un son propre, et agressif, les garçons nous offrent un set très pro, dynamique, et engageant, qui ne laissera personne de marbre.

wage-war-5On y retrouve leur album “Blueprints” et ses titres phares, à l’instar de la chanson titre, mais aussi de “Alive“, ou encore la pêchue “Youngblood” dont les paroles seront reprises par une bonne partie du public, pour un show qui se termine (malheureusement trop vite) sur la très belle et prenante “Twenty One“. Nous aurions bien voulu que cela dure plus longtemps, mais il est déjà temps pour eux de passer leur chemin. Un plaisir, à chaque fois.

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sftp-9Stray from the Path arrivent à leur suite, devant une assemblée bouillante. Sans perdre une seconde, ils font exploser les décibels de la salle, et l’on commence déjà à se bousculer dans le pit. La réputation des américains n’est plus à faire, et l’on peine à croire qu’ils ne sont que le deuxième groupe à jouer, tant leur travail est carré, et leur accroche avec le public est bluffante. Surprenante au point d’y retrouver un petit garçon en train de slammer à plusieurs reprises durant le show.

sftp-7Pas une seule fausse note, tant dans leur façon de mener leur live, ponctué de messages engagés, contre le terrorisme, contre les abus de certains musiciens commis sur leurs public féminin, confirmant ainsi la volonté de la formation d’avoir un impact réel sur les mentalités, sur le monde, et de laisser leur marque dans tous les esprits. Ainsi, dans une telle structure, des morceaux tels que “The House Always Wins” dont le clip sorti le mois dernier fait un magnifique pied de nez aux élections éléctorales américaines, ou encore des pistes telles que “Badge & a Bullet”, “D.I.E.P.I.G.”, “Black Friday”, ou “First World Problem Child” initialement avec Sam Carter qui clôturera la soirée, prennent tout leur sens. Une véritable douche, qui laissera sa trace.

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northlane-5Northlane, que nous avions vu lors du Slam Dunk Festival, sont les prochains à être mis à l’épreuve. Après une réussite en festival, nous n’avons pas de grands doute sur notre appréciation de leur performance en concert. Et de fait, il n’y avait aucune crainte à avoir. La formation est accueillie avec joie par des fans survoltés, qui reprennent en coeur les paroles de la première chanson de la soirée, “Rot”, ce qui semble rassurer ceux qui s’avouaient sceptiques par rapport aux dernières sorties des australiens.

northlane-11Pour l’occasion, les garçons leur ont concocté une setlist plutôt bien proportionnée, faisant la belle part aux anciens albums, en ne s’axant pas uniquement sur “Node”. On y retrouve bien évidemment les délicieuses “Quantum Flux”, “Masquerade”, “Dispossession” parmi d’autres, qui assureront l’aspect presque mystique du groupe, qui ne failli jamais à l’instaurer cette atmosphère qui leur est si particulière. Northlane, en live, c’est une tonne claque bien brutale en pleine figure, assénée avec grâce et élégance. On en ressort rafraîchit.

taa-3-2C’est enfin au tour des tant attendus The Amity Affliction, que nous avions également vu au Slam Dunk cette année. Nous avions alors été conquis durant cette brève demi heure, et visiblement, nous ne sommes pas les seuls, si l’on tient compte de l’effervescence de la salle. Pour cause, les garçons sont désormais des habitués des planches françaises (tant parisiennes qu’au Hellfest), ce qui leur a permis de fidéliser une fanbase solide.

Mais le public n’est pas le seul à être heureux de cette date. Les membres du groupe affichent des sourires jusqu’aux oreilles, et cela fait plaisir à voir. La bonne humeur est communicative, ce soir, ce qui balance avec la lourdeur des groupes précédents et les paroles dudit groupe. D’ailleurs, commencer la soirée par “I Bring The Weather With Me” est un choix judicieux pour sceller cette complicité, avec un refrain repris d’une seule voix. La setlist de treize titres ne laisse personne sur sa faim, en tendant de varier les albums, sans manquer de jouer des titres tels que The Weigh Down, All Fucked Up, évidemment l’incontournable Pittsburgh, sans oublier de terminer sur This Could Be Heartbreak, les garçons n’ayant pas le temps de faire de rappel.

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Ainsi s’achève notre aventure à la Flèche d’Or, dans la joie et la bonne humeur, en compagnie de groupes chaleureux, qui nous donnent espoir en la vie, en l’humanité qu’ils dégagent et les messages qu’ils véhiculent malgré tout. Car si les paroles ne sont toujours pas roses, c’est le fait d’être capable de les faire vivre, et de montrer que la douleur n’est pas une fin en soi, que des personnes qui éprouvent de la peine et écrivent des textes sombres lorsqu’ils sont seuls retrouvent le sourire en compagnie de personnes qu’ils aiment et qui les aiment, est plus important que tout. Au final, il ne faut pas rester dans un état de douleur (affliction), mais célébrer la vie, en live.

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Merci aux groupes, ainsi qu’à Alternative Live.

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