
Il y a des groupes qui changent ta vie en un album ou un titre, c’est ce qui est arrivé avec ma découverte de KvelertaK. Un avant et un après, tout comme leur arrivée dans la musique avec leur premier album. Du coup, et depuis 2011, il est juste inconcevable de louper un seul passage parisien des natifs de Stavanger. La déferlante norvégienne (et non l’omelette) a tout retourné sur son passage en l’espace de quelques années et aujourd’hui c’est avec un troisième album, Naettesferd, plus rock n’ roll qu’on les retrouve dans une Maroquinerie sole-out. Pour tout vous dire, ça va sentir fortement le fauve.
Surtout que les norvégiens ne viennent pas seuls et sont bien accompagnés avec les américains de Skeletonwitch pour lancer la bagarre avec « Burned From Bone ». La marmite de death, punk et heavy a trouvé son public qui est déjà bien assez chaud dans la fosse. Les envolées death sont bien crades tout en donnant cette touche technique qui fait la spécificité du son de Skeletonwitch. Une embardée dans un tourbillon pur death. Pas d’album à défendre, du coup la set list mixe un peu sur les différents albums pour un set qui ravirera le public de ce soir. On attend juste que les américains nous proposent du neuf sous peu car avec ce qu’on a eu ce soir, on a hate de lesrevoir dans nos contrées. Le temps d’en finir avec “Red Death, White Light” et de reprendre ses esprits, il est temps de se préparer pour la vague de froid qui va s’abattre sur la Maroquinerie…
Ce soir c’est une énergie à la fois furieuse et positive qui va alimenter la salle. Le déchaînement des nordiques n’a pas son pareil et à chaque concert on s’en prend une qu’on avait pas vu venir. Le groupe étonne sur album et enchaine les lives sans faire dans le rechauffé. C’est une invocation au dieu hibou qui ouvre le set. Une intro, des lights bleu mystique et un masque qui réveille la divinité de la nuit. Prêt ? On ne l’est jamais avec eux…à peine que Dendrofil For Yggdrasil fait résonner les guitares que c’est déjà parti et la fosse commence à onduler en rythme avec le VAN HALENien “1985”. Du coup les rageurs qui commençaient à critiquer ce nouvel opus peuvent se casser car les norvégiens savent donner le même punch à ce nouveaux titres et s’éclatent toujours autant sur scène et les gratteux se font encore plus plaisir.C’est le kiffe même si la voix est souvent inaudible dans cette marmite de la Maroquinerie, du coup je décide de prendre part à la déferlantte en fonçant directement dans la fosse pour un report in da pit comme ça on va muscler un peu le jeu du coup. Déjà chaud comme la braise autant sur scène que dans la salle, c’est un enchainement combo qui suivea pour tester la resistance de parisiens. L’ultra vénère et culte Mjød, ça te retourne un public en moins de deux. Mais Bronsegud et Månelyst suivront. Du coup c’est en plein tempête qu’on se trouve, ça part de partout et on essuie les vagues dans le déchainement des éléments. Erlende tient la barre du navire Kvelertak qui défie cette mer humaine.
Le calme ne reviendra pas de si tôt car l’hymne “Evig Vandrar” et son final bouillonnant continuera de faire des dégâts et le déchainement de la fosse dans une vibration positive continuera de s’alimenter de l’énergie ambiante envoyée sans retenue par le groupe. Et c’est une fosse en fusion à chaud qui accueillera les premières notes du hurlé “Blodtørst”. Les lions sont lachés, on donne tout et on s’en fout du reste et même si on sera KO au boulot demain. Ce soir c’est Kvelertak et maintenant la raison n’est plus là, seule la musique compte. Le répit arrivera avec “Ondskapense Galakse” mais ce n’est pas pour ça qu’on fait retomber la pression. Les titres les plus furieux du premier album seront joués ce soir et du coup Nekroskop reprendra là ou on s’était arrétés et Svartmesse du dernier album est dans la même énérgie et positivité qu’ Heksebrann a tout autant, son intro fait remonter la pression et le frisson. Ce dernier album se fond juste parfaitement dans un live de Kvelertak. C’est à ce moment-là que t’aimerais que ça ne finisse pas surtout quand on suit sur le bien punk “Bruane Brenn”.
Avec Kvelertak les éléments sont en fusion permanente et quand vient le tour du titre “Kvelertak”, on sent avec tristesse la fin venir étant donné que leur hymne a pour habitude cloturer leur set. On donne tout à s’époumoner.
Mais après cette débauche non stop d’énergie c’est un final des plus fous avec un retour sur Nattesferd qui ravive la flamme du pit avant la grande explosion black n’ roll avec “Uttryd dei Svakke”. Un final dans une énergie des plus blacks et furieuses. Un Erlende moins cascadeur mais un groupe toujours à fond et ce rock n’ metal and punk qui est en eux. Un groupe qui aura succomber face à la folie du pit parisien et un smile qui ne quittera pas les visages avant de finir tous ensemble dans le public et testant la solidité des lights pour Marvin et ne voulant par repartir dans le loges distribuant le dernier médiator possible. Kvelertak c’est un maelström de musique et d’énergie mais aussi entre le groupe et son public. La claque fut encore très grosse, j’en ai encore mal à la joue mais au moins je sais pourquoi je suis là ce soir.
Un grand merci à Roadrunner Records
Texte: Anthony
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