
Pour mon plus grand malheur, j’avais raté Unzucht lors de leur dernier passage à Paris, au Trabendo en première partie de Oomph ! (boulot, métro … pas toujours compatible avec les horaires de concert…). Heureusement, je ne les ai pas manqués une nouvelle fois dimanche dernier, lorsqu’ils ont joué au Klub, et cette fois-ci, en tête d’affiche. Retour sur une très bonne soirée.
Le premier groupe de la soirée, Randolph’s Grin, est un mélange assez insaisissable de rock et d’électro. Le duo voix/ batterie électronique fonctionne plutôt bien mais n’a pas reçu l’accueil qu’on aurait pu leur souhaiter. Certes, le public est là, il est même plutôt attentif, mais il reste parfaitement stoïque, presque les bras croisés, à attendre que ça passe, à attendre qu’Unzucht (à en croire la quasi-totalité de t-shirts à leur effigie) prennent place. Dommage.
Le second groupe, Firstborn, obtient un peu plus de vie de la part des personnes déjà présentes dans la salle. Plus en adéquation avec le style musical de la tête d’affiche, les jeunes suédois arrivent même à faire chanter le public. C’est plutôt sympa à l’oreille, c’est une très bonne mise en bouche, et on prendra plaisir à les voir évoluer sur scène.
Puis arrive enfin Unzucht, sous les acclamations du public (ok, « acclamations », c’est un bien grand mot pour parler des trente loulous présents, mais quand même). Il n’y a pas foule, mais ceux qui sont venus ce soir savent pourquoi ils sont là. La tornade allemande monte sur scène, Daniel Schulz, le frontman, ultra souriant, communiquant, fait vraiment plaisir à voir. Il est content d’être là, content que le public les accueille si bien et ne se fera pas prier pour nous le montrer (on oubliera le petit dérapage du « Muchas gracias »). Cette tournée est l’occasion pour la formation de tester son nouvel album, Neutöter, sur scène et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça fonctionne. Une très large partie de leur set est consacré à cet opus et on aura le plaisir de le débuter par « Der Dunkle See », qui nous met tout de suite dans le bain et sur laquelle on découvre la voix parfaitement mise en valeur de notre chanteur. Arrive ensuite « Winderstand » qui nous fait profiter de la « screaming voice » (ce n’est pas moi qui le dit, c’est Daniel Schulz) de Daniel De Clercq, guitariste de la formation. Tous les éléments sont posés, la salle se réchauffe de manière évidente. Unzucht se sent vite à l’étroit sur la petite scène du Klub et on sent bien qu’ils ont envie de sauter dans le public, de prendre toute la place, chose que feront sans trop se faire prier Daniel De Clercq et Alex Blaschke, le bassiste, qui sur la fin, décide de faire une petite balade autour de la salle. On n’oubliera pas non plus les anciens succès tels que « Deine Zeit läuft ab » de Todsünde 8 et sa touche un poil plus électro ou la belle et douce « Schweigen » de Venus Luzifer. La formation se paiera même le luxe d’un rappel. Et quel rappel ! Pour ce dernier petit bout de partage, ils ont choisi de nous interpréter « Ein Wort fliegt wie ein Stein », toujours tiré de Neutöter et qui est mon coup de cœur absolu ainsi que “Engel Der Vernichtung”. De quoi terminer en beauté.
En conclusion, je ne regrette pas du tout d’être sorti un dimanche soir, dans le froid. Unzucht a retourné le Klub et a fait chavirer une nouvelle fois le cœur du public qui était déjà conquis. Et pour le plus grand bonheur de tous, ils nous ont donné rendez-vous en Octobre 2017. Une date à ne manquer sous aucune prétexte.
Texte : Camille
Photos Unkle.Z
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