NEVER SAY DIE TOUR @ LE TRABENDO – 23/11/16

Après avoir rameuté le public en 2015 avec The Amity Affliction et Defeater en tête d’affiche, le Never Say die tour revenait cette année avec une affiche plus orientée deathcore. Du plus brutal pour un public de plus en plus demandeur. Surtout que la tournée d’Impericon emmenait en tête d’affiche un Whitechapel trop rare dans nos contrées. Du coup, pas un moment d’hésitation, fallait se rendre du côté de la Porte de Pantin ce soir !

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C’est sur les coups de 17H45 que le coup d’envoi est donné, c’est le marathon ce soir car sept groupes à l’affiche et il va falloir être réglé comme un coucou suisse. Polar lance la danse avec une bonne humeur communicative qui fait plaisir à voir. Le public encore clairsemé pour le moment, continue de rentrer et les fans sont déjà là. Un set d’une vingtaine de minutes c’est court, il faut être dans le vif du sujet tout de suite sinon on passe à côté. Du coup les anglais essaient d’attaquer pied au plancher en proposant un set dynamique qui ravie les fans.

Make Them Suffer ne réussira pas à nous convaincre par son méalange mais étant donné les problèmes techniques qui handicapent leur set c’est difficile de leur en vouloir. Un clavier trop fort et un rythme qui a quelques petits soucis. De plus le mélange n’a pas l’air de sonner correctemment sur certains moments… L’expérience ne se fait pas et le set ne prend pas.

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Fallujah, c’est assez marrant de les voir au Never Say Die étant donné que leur son des débuts évoluait plus dans une tendance plus crade avec un grind death assez sale qui leur permettait de tourner avec des groupes comme Dying Foetus.. Après de petits soucis de line up, les américains ont l’air d’avoir trouvé leur voie et ce soir ils nous présentent Dreamless sorti en début d’année et qui mixe adéquatement les influences des débuts et un métal un peu plus progressif aux tendances djent, ce qui donne un résultat assez intéressant avec une présence live efficace et ce soir c’est une bonne surprise. Un set certes  chronométré mais qui demande à en découvrir plus. Une bonne avancée pour les américains.

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Le marathon continue et c’est au tour des canadiens d’occuper la scène. Pour une soirée clairement orientée deathcore les montréalais sont un peu la touche originale étant donné que la bande d’ Alex Erian boxe plus dans le Modern Hardcore… En même temps je vous avoue que c’est un peu pour eux que je suis là ce soir. Du coup, Alex assez à l’aise ce soir nous avoue que ça lui fait plaisir de pouvoir enfin parler en français sur cette tournée ( avec les autres étapes françaises…). Obey The Brave va déchainer et régaler le public avec ses classiques bien musclés comme « Get Real », « Live and Learn », le bien hardcore « Next Level » Pas de reproche à faire, les canadiens savent s’y prendre et ça percute comme il faut. Efficacité et moment bagarre, ça se réchauffe bien dans le pit. Le son d’Obey The Brave est fédérateur et on ne trompe pas quand on voit le public reprendre en choeur sur « Raise Your Voice ». Du coup, avant de conclure ce mini set ce sont deux nouveaux titres qui nous mettront l’eau à la bouche en attendant le nouvel album qui sortira début 2017. « Full Circle » et c’est déjà la fin. 30 minutes top chrono et voici venu l’heure des têtes d’affiche.

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N’ayant jamais porté une réelle attention à Carnifex, c’était l’occasion de corriger le tir et du coup c’est une bonne surprise quand on s’y attarde réellement. Le groupe dénote déjà face à la tendance du genre. Les zicos sont plus death que core. Un bon look death metal qui change un peu de la majorité des groupes du genre et au niveau du son ça s’entend clairement. C’est l’intro de “Drown Me In Blood” qui retentit et les festivités sanglantes s‘ouvrent. C’est clairement une grosse patte death metal mélodique qui nappe la musique de Carnifex. Le set est carré, à l’américaine et les breakdowns bien lourds et efficaces. Scott Lewis délivre une prestation vocale effrayante à en faire trembler les murs du Trabendo. La violence du son de Carnifex  trouve son écho dans le pit, les pogos et les circle pits se multiplient et le chaos commence à prendre dans la salle. Les plus costauds se réveillent. Une grosse prestation et une putain de claque balancée par les californiens. Court mais intense.

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On rentre dans la dernier ligne droite et ce sont les deux poids lourds de la soirée qui vont maintenant prendre part à la fête. Et Thy Art Is Murder à l’air d’être numéro 1 au niveau public étant donné la foule qui s’amasse maintenant devant la scène. Après un changement de plateau propre et efficace c’est donc au tour des australiens. La formation est très attendue et malgré tout ça je n’arrive toujours spas à comprendre l’interet qu’on lui porte. Connu pour son changement quotidien de frontman, le deathcore de Thy Art Is Murder ne me convaincra pas tant que ça. Breakdown et riffs bien lourd envoyés massivement et un set au carré ne cachent pas le reste. C’est technique et froid, répétitif et machinal alors que juste avant Carnifex balance carrément autre chose. Malgré cela, le public s’en donnera à coeur joie sous cette pluie de breakdowns. Circle pit, mosh, slam et pogo sur du « Emptiness », « Coffin Dragger » ou bien « Dead Sun » avant la conclusion hâtive avec Rein Of Darkness. Fat mais machinal, après avec le rythme de la tournée on peut encore comprendre et leur trouver une excuse.…

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Bizarrement c’est un public un peu plus léger qui attendra la tête d’affiche finale. Whitechapel n’a pas la même carrure que les australiens en France et du coup l’ambiance dans le pit et aussi sur scène s’en ressentira. La formation du (petit) Phil Bozeman assurera le taff mais il ne fallait pas leur en demander plus. Manque un peu d chaleur humaine dans out ça, le sens du contact quoi… Malgré cela c’est un son bien lourd façon rouleau compresseur qui s’abat sur le Trabendo. Envoyé de façon militaire, les titres vont s’enchainer comme une déflagration et clairement les américains savent s’y faire en force de frappe.. « Mark of the Blade » de l’album du même nom ouvre la salve et Prostatic Fluide Asphyxiation rappelle les débuts bien grind death du groupe avant le tout calme et récent « Bring me Home ». 45 minutes non stop avec un petit rappel sur The Saw Is The Law et c’est plié façon patron. Un set froid à la mécanique bien huilé mais diablement efficace malgré la distance et l’envie d’en finir rapidement.

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Sept groupes enchainés façon marathon, peut-être la seule façon de voir certains qui ne passeraient pas seuls dans nos contrées mais le contact se perd et le live s’en ressent de cette façon étant donné la grosse machine. Un peu de fatigue du côté des groupes. Malgré cela bravo à l’orga car c’est du changement de plateau efficace, un travail nickel et bien huilé, sans fausse note.

Merci à toute l’équipe d’Alternative Live

Texte: Anthony
Photos: Lesly Bravo / Cherry Pixs

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