Breakdown of Sanity, Backstage By The Mill (24/10/2016)

Le Backstage accueillait le 24 octobre dernier, un plateau metalcore composé de groupes que nous n’avions plus vus ici depuis longtemps : Novelists, Dream on Dreamer, et Breakdown of Sanity. Retour sur un concert qui en a remué plus d’un…

1-4Les français de Novelists sont les premiers à monter sur scène, et c’est avec joie que nous retrouvons ce groupe qui, comme nous le rappelle le chanteur Mattéo, n’a pas joué ici depuis très longtemps. Leur joie de revenir est palpable, autant que notre plaisir de les retrouver, pour ce show que l’on découvrira impeccable. « Il y a toujours une putain d’ambiance quand nous jouons à la maison » déclarent-ils. Et même lorsque Charly aura des soucis avec sa guitare au moment de jouer « Ouroboros », le frontman trouvera moyen de faire passer la pilule avec humour en nous disant « bon, si vous n’avez pas encore pris de bière, c’est le moment d’aller en chercher une », si bien qu’à peine quelques secondes plus tard, la salle bouillonne, se bouscule dans tous les sens comme si rien ne s’était passé. Certains reprennent même les paroles, et l’on peine à croire que la soirée ne fait que commencer tant ce qui est en train de se passer est fort et fusionnel. Il faut dire que la prestation est tellement bonne et immersive que l’on en oublie même un instant que nous sommes venus pour voir Breakdown of Sanity.

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C’est dans ces instants que nous sommes certains de la raison pour laquelle nous soutenons la scène française : car nous avons de vrais artistes, capable de produire des morceaux intelligents, et bien calibrés, autant en studio qu’en live. Côté titres justement, nous y retrouvons “Immedicable”, “Gravity”, la nouvelle “Antares”, “Muchos Touché,” pour un set qui se termine sur leur habituelle “Twenty Years”, plus ancienne que les autres. Notre seul petit regret sera l’absence de la sublime chanson éponyme de l’opus, “Souvenirs”, qui, pour l’avoir entendue jouée dans le silence complet d’un Batofar bondé, nous pouvons vous en assurer l’efficacité.
Pour autant, les morceaux s’enchaînent superbement, et nous ne pouvons que saluer leurs choix qui, pour le coup, ne font que rappeler de bons… souvenirs… à leurs fans présents. Malgré tout, Novelists ont écrit avec élégance ce début de soirée, instaurant joie et bienveillance, comme ils savent si bien le faire.

dsc_0129-2La page se tourne, et c’est au tour de Dream On Dreamer de fouler les planches de la petite salle. Forts de la part assez importante qu’ils font à la voix claire dans leurs morceaux, et leurs compos aériennes, le groupe se présente comme une trêve assez agréable sur cette affiche, et dans le principe, nous signons sans soucis. Malheureusement, dans les faits, leur performance est un ton en dessous de celle de nos frenchies, et c’est un peu dommage. Les conditions lives ne rendent pas du tout service aux musiques des australiens, que nous connaissons bien meilleurs en studio. dsc_0197-2La voix clair pêche un peu par moments, et les sentiments à vif des morceaux ne prennent pas aux tripes comme nous les savons pourtant capables de faire. L’ambiance dans la salle retombe un peu, les morceaux s’enchaînent et se ressemblent, et l’on sent l’atmosphère devenir mollassonne…

dsc_0117-2Mais pas entièrement bien heureusement. Les garçons rattrapent le coup par leur présence sur scène. Très avenants, proches de leur public, et plein de joie, c’est un bonheur d’être en leur présence malgré tout et, étant pris dans le rythme de la soirée, la justesse semblera secondaire pour beaucoup. Dream on Dreamer ce soir n’aura donc pas eu l’effet escompté dans la soirée mais la formation n’aura pas manqué de conquérir quelques cœurs sur leur chemin.

bos-1Breakdown of Sanity enfin arrivent pour finir de nous faire perdre la tête. A peine arrivés, les garçons déclenchent un énorme pogo, suivi d’un circle pit dans la salle. Cinq années d’absence ici, éclipsées en quelques notes : la complicité entre le public et les musiciens se révèle en un instant, à tel point que l’on en oublie même de leur en vouloir. D’ailleurs, les musiciens sont heureux d’être là, et cela se voit. Toujours sur le devant de la scène, à s’agripper au plafond pour s’approcher encore plus, à sourire, rigoler, faire des grimace, c’est un vrai bonheur de les encourager, et partager ce moment avec eux. Au sein du groupe, on s’amuse et l’on échange des taquineries, à coups de batailles de guitares, à coups d’instruments sur le derrière, ou encore de câlins.

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Et le partage, ce n’est pas ce qu’il manque ce soir. Matt de Novelists fait de nouveau une apparition pour interpréter Back to Zero en featuring. Et la setlist impeccable encourage le public à slammer et se joindre aux Suisses sur scène. Bulletproof, Restless, Blind, From The Depths, l’incontournable Infest, et leur dernier bébé Coexistence, parmi d’autres… Tant de titres qui résument parfaitement l’ambiance de la soirée : c’est la guerre, nous n’avons pas le temps de nous reposer, nous sommes pris dans un tourbillon musical techniquement impeccable, nous prenant de façon presque virale, au plus profond de nous.

dsc_0152-copie-2Nous perdons nos esprits au rythme des pistes, qui nous en mettent plein les oreilles. Surprise forte agréable d’ailleurs, les garçons se révèlent être encore meilleurs en live qu’en studio, et ce soir confirme que les garçons sont taillés pour les planches. C’est une véritable douche. Le public est transpirant, les oreilles sifflent, on est cassé, mais tout le monde repart avec le sourire.

Au final, et ce n’est pas une nouvelle, Novelists ont assuré un show parfait, tandis que Dream on Dreamers, un ton en dessous, vont sûrement devoir songer à une revanche future pour convaincre entièrement leur auditoire qu’ils ont laissé rêveur. Quant à Breakdown of Sanity, les garçons ont assuré un set de folie, complètement dingue, et nous avons pris plaisir à perdre notre santé mentale avec eux.

Merci aux groupes, à One Heartbeat Productions, et à la salle pour cette date.

Texte et photo : Aurélie

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