
Tabarnacle, on les attendait depuis un petit bout de temps ces gaillards-là. La graisse auditive façon Hochelaga Maison Neuve en direct de Montréal, c’est Dopethrone et c’est tout ! Après une défaite de la musique et un Hellfest annulé pour cause de souci de jambe cassée (ça devient une habitude dans le milieu) et des dates en province pendant l’été, enfin Dopethrone revient à Paris et en plus en tête d’affiche mon gars ! Avec Fange, Fistula et Grime, du coup c’est un quadruple OUI pour du bien gras avant l’hiver. En plus, c’est la dernière des Stoned Gatherings pour 2016 et pour un petit bout de temps… Du coup pas d’excuse, on ne rate pas ça !
Après une interview avec les trois en version originale (on vous en dit plus bientôt), juste le temps de boire une bière et c’est déjà le moment d’aller nourrir nos oreilles de douces et grasses sonorités. Du coup, ce sont les Bretons de Fange qui ruent dans les brancards. Il n’y a pas encore grand monde mais les Rennais éclaboussent quand-même. Du bruit, du bruit et du bruit, ça grésille, ça gronde et ça remue bien l’estomac. Le groupe est emmené par Benjamin Moreau à la gratte et aux backings, et Boris Louvet aux hurlements. C’est lourd, bruyant, difficilement reconnaissable au niveau sonore mais ça fait l’affaire. Après les avoir un peu loupés au Motocultor l’année dernière, on les voit enfin et les quelques éloges entendus ici et là sont tout à fait confirmés, mais on retournera voir ça sur disque pour en être sûr.
Grime, à ne pas confondre avec Grime (allez voir sur Youtube, vous serez surpris). Un Glazart enfin bien chargé et qui fait plaisir à voir ( un peu tard mais bon…). Grime, c’est du labourage de champs à la dégueulasse, un brouillard sonore épais et constant. Un doom bien lourd et brutal, c’est la façon italienne. Ça ne fait pas dans le sensationnel mais plutôt dans l’efficace et le bruyant sans raffinement, un mur sonore pendant plus d’une demi-heure. Du coup, on retourne boire une bière au bar de la montagne du Glaz’ pour se garder pour la fin.
La suite c’est tout à fait dans la lignée du style de la soirée : gras et sans politesse. Fistula c’est sale, vérolé et infecté jusqu’à à la septicémie. Tu vois le tableau ? Les natifs d’ Akron proposent un doom infecté et purulent. Entre passages noise et un peu plus lourds sur d’autres, on a ce que l’on souhaite, un berceau de crasse et de violence, de quoi faire fuir les chastes de l’oreille. En ce qui l’en est, leur passage est remarqué et le public réagit bien..
Ce soir c’est un peu la fête, et comme Vince nous a prévenu, il faut préparer mêle foie à toutes éventualités autant alcoolisées que les sondes sismiques musicales. Ce soir, ça parle de substance plus ou moins illicites, pas d’apologie mais en même temps quand on s’appelle Dopethrone c’est un sujet lambda ! Intro sur “Drink Up and Be Somebody” adéquate et de situation ce soir et la réunion festive Paris – Hochelaga Maison Neuve Montreal peut commencer. “Tap Runner” direct en shoot, ça pose les bases bien lourdes et un petit “Dry Hitter” pour peser un peu plus sur l’ambiance tout en suivant sur la lancée. On sait que ça va être du bon quand ça balance comme ça. Un public bien comme il faut et un groupe content de retrouver ENFIN Paris.
Beaucoup d’humour ce soir pour les québécois, Vince n’arrête pas de plaisanter entre les titres et jouer sur ses sujets de lyrics avec quelques anecdotes sur ses histoires de …. drogues bien sur ! Conseils de drogues au passage, l’héroïne n’a pas beaucoup de vitamines…. Mais on parle aussi d’alcool au passage. Ce soir c’est entre potes comme à chaque fois aux Stoned Gatherings mais là l’atmosphère est différente, effet Hochelaga surement. Vince toujours aussi allumé et bien en forme et en attendant de pouvoir chalouper sur du Cindy Lauper lors de l’after spécial, la déferlante de gras continuera avec le dernier titre extrait de leur récent E.P. “Shot Down” est plus groovy, on sait faire bien lourd mais aussi avec le sens du rythme. Le blues et le groove nourrissent la musique de Dopethrone et quand arrives l’heure d’un bon “Scum Fuck Blues”, le gars d’Hochelaga, c’est normal qu’on fasse appel aux potes, du coup c’est Benjamin Moreaud e Fange qui monter sur scène avec l’inconditionnel barbu (parmi d’autres) du Stoned Gatherings qu’est Sam Kün ( tu sais qui c’est, j’en suis sur).
Carl, qui maltraite sa drum, et Vyk c’est du bon groove qui fait péter cette couche de m** que t’as dans les oreilles. De la drogue auditive comme celle çi j’en reprendrais bien une bonne dose de cheval avec du “Devil’s Dandruf” et “Zombi Powder”. Dopethrone c’est l’équivalent de tout un baril de poudre blanche mixé au LSD avant le petit cover final façon grosse couche de gras de Bill Withers
Du coup vu que tout le monde est à la maison on s’en refera une petite dernière avec Porcelaine God mais étant donné que ça squatte c’est Demonsmoke qui finira avant de laisser place aux DJ car personne ne veut partir et comme annoncé par Vince, la fête continue ce soir ! Hochelaga ne pouvait pas être mieux représenté ce soir ! Sludge, Drugs & Blues
Putain que ça fait du bien, les oreilles en ont pris un coup et ce fut bien sale dans ce gang bang auditive entre drogues, alcool, gras sonore et autres pratiques extremes, du coup on en redemande !
En tout cas on espère revoir les Stoned Gatherings très rapidement en 2017 avec des party comme celle-là, Paris bouge toi le cul un peu plus tabarnacle ! Sinon j’ai eu ce qui faut niveau pour aller hiberner…
Un grand merci à Nico et à toute l’équipe des Stoned Gatherings et on espère vous revoir bientôt.
texte: Anthony
Laisser un commentaire