
Death Valley High, groupe californien à la musique particulière et même intrigante, avait réussi à faire parler de lui quelques années plus tôt avec notamment Doom In Fool Bloom, album bien reçu par la critique. Depuis, la formation a fait son petit bonhomme de chemin et nous revient avec CVLT (as FVK), toujours aussi barré.
L’opus s’ouvre sur « Sunshine Cleaners » et nous propulse directement dans une atmosphère pressante, oppressante même, où une voix déchirée nous balance toute sa douleur. Pas le temps de redescendre que voilà « Warm Bodies », premier single. Plus électro, ultra dansant et entrainant et à la sonorité très grave, ce titre a été particulièrement bien accueilli par le public.
On reste sur des sonorités électro avec « Psalm Bitch » qui accroche directement l’oreille. Après m’avoir fait froncer le nez à la première écoute, je me suis finalement rendu compte que ce n’était pas si désagréable que ça. On appréciera même la ligne mélodique de la voix, toujours bien entrainante. « Ick Switch » va encore un peu plus loin dans les sonorités électro avec son intro. Tout ça avant de revenir à un couplet un peu plus conventionnel pour arriver à un refrain à la ligne mélodique ultra entrainante et vachement plaisante.
Arrive ensuite « Play Dead » et son solo de basse à l’intro. Ce titre est à mon sens plus accessible au grand nombre parce que plus conventionnel. Et on se retrouvera facilement à taper du pied sur le refrain, en même temps que la batterie. « Groei Donker » instaure un dialogue entre le chant clair, presque rappé des couplets et celui, presque screamé par moment, des refrains. Ce titre, parfaitement décalé par rapport au reste de l’album prouve que Death Valley High ne s’arrête pas à un seul genre de musique. « The Bad Book » surprendra par la sonorité très grave du morceau. Il pourrait se résumer à une voix, une basse et une batterie mais se révèle pourtant ultra dansant. On retiendra de « Merci » son intro à la guitare jouissive et son retour à un Dark Rock bien connu, bien plaisant et bien agréable. Ce titre est la parfaite pause en terrain connu avant de continuer notre exploration.
Nouveau changement de registre avec le titre « 1213 », qui dure en tout et pour tout 1’32, et qui reprend les codes propres au Metalcore, puis on voit le retour du synthé avec « Flowers for Amy Deville » qui ramène son lot de guitares aiguisées et une voix parfaitement posée. « Tiptor Thru The 2 Crypts » est à mon sens l’ovni de l’album. Mélangeant à peu tous les styles présents, DVH propose un truc plutôt incompréhensible mais étonnamment jouissif. « There Was An Old Lady » clôture l’album, percutant, rapide, entraînant, menaçant, angoissant … tout ça à la fois. On ne sera pas tranquille jusqu’à la dernière note du titre.
En conclusion, Death Valley High a montré une fois encore qu’ils savaient faire dans la diversité et toucher tous les styles. Un album propre, net, carré, complètement barré mais totalement jouissif.
Death Valley High, CVLT (as FVK), sorti le 04 Novembre 2016 chez Minus Head Records
Texte : Camille
Laisser un commentaire