SIDILARSEN + SEVERNY FLOT @ DIVAN DU MONDE – 11/10/16

Ce n’est pas un match de rugby mais c’est quand même le retour des toulousains à Paris qui s’amorçait ce soir avec la tournée Dancefloor Bastards qui s’arrêtait ce soir au Divan du Monde pour faire danser la salle de son indus rock metal. Eh bien oui, je parle tout simplement de Sidilarsen qui est actuellement sur les routes pour défendre son dernier album. La salle est bien partie pour être dans une bonne affluence, les fans sont là et le dancefloor risque de bien chauffer comme il faut.

C’est en contre-pied de l’actu politique  de notre cher président que Sidilarsen a emmené dans ses valises Severny Flot, groupe russe au succès confirmé dans les contrées du caviar. En attendant d’y aller pour une tournée d’hiver, Sidilarsen montre que la musique traverse les frontières et offre une belle opportunité aux russes de proposer un peu autre chose au niveau musical. Ces derniers étaient même attendus par des compatriotes expatriés qui répondront présents lorsque le chanteur s’excusera de ne pas pouvoir dialoguer en français. Du coup, après l’étonnement initial face à la qualité des compositions qui n’est pas si dégueulasse, on se laisse un peu prendre au jeu par le côté kitch qui ressort  avec un chant en russe qui donne une touche folklorique. On tente un réchauffé entre le metal, le ska, le hardcore par moments et un peu punk sur d’autres. Franchement, ce n’est pas vraiment ma tasse de thé même si le groupe se défend bien. En tout cas, on ne peut pas leur retirer que pour le show, ils sont à fond, même en tant que première partie. Le coeur à défendre leur musique et ils ne le font pas à moitié avec un set qui dépassera allègrement le temps réservé habituellement en ouverture. Il n’en faut pas plus pour séduire la majorité du public présent emmené par les russophones du soir. L’amitié franco-russe s’est réchauffée ce soir avec l’accueil du Divan du Monde et ceci pour le plaisir  de Severny Flot qui faisait ses premiers pas sur une scène parisienne.

Sidilarsen, c’est un peu comme Mass Hysteria, présent depuis presque 20 ans, et une grosse communauté de fans fidèles qui c’est construite pendant toutes ces années et qui répond présent à chaque fois.  Le groupe n’a plus besoin de prouver quoi que se soit mais selon les gens présents, les concerts sont toujours aussi intenses. Quoi qu’on dise, Sidilarsen est carrément un groupe taillé pour le live. Avec un metal aux accents electro, indus et ces beats endiablés qui savent chauffer la piste de danse. Ce soir c’est un peu ça, les toulousains venus défendre les couleurs de Dancefloor Bastards n’ont qu’à lever le petit doigt et lancer une séquence électro pour que la salle se chauffe toute seule. Avec une scéno assez soignée avec deux écrans de part et d’autre de la scène et agrémentant avec un plus chaque titre de la set list et bien c’est sans temps mort, ou presque, que les dancefloor bastards vont balancer le son Made In Toulouse.

Du coup c’est un peu normal qu’on souhaite “Retourner la France” d’entrée de jeu ?  Le son Sidi c’est comme un coup de boost pour le public. Un pit énergique  et positif et en bonne roue libre. “Back To Basics” et le nouveau “Spread It”, tout le monde est déjà au taquet et les titres du dernier album sont déjà connus de tous avec aussi “Guerres à Vendre” et “Wall Of Shame” qui changent du Sidi habituel mais avec toujours un message à faire passer. Go Fast et on reprend la cadence. Du rythme et du rythme, on enchaine le tout, sans oublier la communication.

Du titre culte et du nouveau c’est avec une rythme imprimé et cadencé que Sidilarsen fait danser son public.  Du coup le Divan du Monde en veut encore et reprendra une bonne dose pour chauffer le dancefloor et c’est tout naturellement que “Dancefloor Bastards” arrivera. Le duo Didou, Viber au chant marche assez bien et derrière c’est tout simplement efficace. Ce n’est pas pour rien que ça 20 ans que le groupe existe….  “1976” du dernier album calmera tout de même les ardeurs du public et le tempo avant de reprendre avec un rappel. L’album Chatterbox pour faire vibrer une dernière fois Paris. Après “Comme on vibre”, il ne restait plus qu’à finir sur un dernier message de révolte et “Des Milliards”.

Pour notre premier concert de Sidilarsen on comprend maintenant pourquoi certains groupes arrivent à continuer après tant d’années Un son personnel, alternatif, sans étiquettes et qui accroche l’oreille du public. Qu’on aime on qu’on n’aime pas, on reconnait clairement que les Sidilarsen savent déchainer les salles et le font clairement bien.

Un public en sueur et avec le smile en fin de concert  est la plus flagrante de preuves.

Texte: Anthony

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