
Ce soir il y avait un assez beau programme pour un dimanche. Sick Of It All fêtait ses 30 ans au Trabendo, les fans des rythmes faciles de Don Broco se retrouvaient à la Maroquinerie et la Flèche d’Or accueillait le retour de While She Sleeps. C’est pour ainsi dire couru d’avance que mon choix se porterait sur la salle de la Porte de Bagnolet vu que ce groupe est un des deux seuls à avoir un intérêt à mes yeux sur la scène Metalcore si on peut encore leur mettre cette « étiquette ». Etant donné qu’il se démarque tout simplement de tout le reste. Bref, je les attendais et grâce à Alternative Live on les retrouve ce soir !
Une salle qui se remplira tranquillement, décontractée avec un public mitigé si on devait faire une catégorie. Des fans du genre avec les détails qui tuent mais aussi un public légèrement plus agé, plus disparate, attiré par le côté véritable de la musique du groupe de Sheffield qui contraste fortement avec un autre groupe du genre de la même localité.. Nerveux, réel, viscérale et sans effets inutiles dont certains abusent.
En attendant, c’est sur les coups de 20H00 que la programmation de la soirée démarre et c’est un très bon groupe de Doncaster qui donnera le ton. The Temple se démarque car ce soir certains attendaient du 100% Metal dit core mais c’est un groupe mélangeant rock, stoner et une bonne dose de riffs qui arrive. Et ça balance bien, du T-Shirt Kyuss et perso je suis en terrain connu, ça me fait plaisir. Un gros kiff qui en plus donne une touche différente et intéressante à ce plateau, ça change du condensé de la même soupe que certains groupes nous proposent. The Temple ne révolutionne pas le genre mais propose une musique assez cool qui donnera envie de headbanguer comme il se doit.
Mais ce soir on aura quand même le pur Metalcore du moment avec Blood Youth, le groupe n’a rien a envier de ses semblables, fait son boulot efficacement en proposant un son nerveux pour un set carré mais on retrouve ça aussi dans de nombreux groupes du même genre. Que dire de plus, sinon que la prestation sera tout de même de qualité avec un groupe motivé et à bloc pour faire bouger cette Flèche d’or pendant une bonne demi heure.
Et maintenant voici venu l’heure de la douche. C’est la purge, la déférlante, il n’y a pas d’autre mots. While She Sleeps offrira du début jusqu’a à la fin une prestation nerveuse et généreuse, sans compromis. Un départ en trombe sur “Brainswhased” du dernier en date ( en attendant leur album autoproduit et autodistribué) et vu le départ, on sait qu’on peut s’attendre à l’alignement de coups de poings à la suite. C’est un peu ça avec le groupe de Sheffield, une set list rassemblant que des tueries et de l’émotion pure dans tout les sens du terme. Rythme soutenue dès le début et les claques s’enchainent dans une pure violence viscérale, “New Wolrd Torture”, “Trophies Of Violence” et l’uppercut “Death Toll”… La douche. On en garde pas sous le pied et même quand se sont les titre plus intenses en émotionns, ces hymnes forts qui savent si bien créer et qui sont les leurs, les tiens, les nôtres. Tels que “Our Courage Our Cancer” ou bien “Our Legacy”,” Four Walls” et le frissonnant “Seven Hills”. L’intensité est à son comble et le public en ébullition, tous ensemble comme un seul homme.
Un Lawrence Taylor hurlant ses tripes comme à chaque fois, toujours à fond en donnant tout de lui même, escaladant la structure de scène et se mettant dans cette foule garnie. Tout en n’oubliant pas de souligner plusieurs fois le talent de groupes précédents, surtout The Temple. On sait qu’on est dans une ambiance qui s’éloigne de ce que la scène fait actuellement. C’est honnête et sans ces discours beaucoup trop réchauffés.
Vous l’avez compris, ce soir c’est la générosité, cette vie trop courte et l’amitié qui sont célébrées avec intensité.Un son viscéral, plus intense et une puissance live avec un côté punk qui se retrouve chez ce While She Sleeps comme chez lui à La Flèche d’Or. C’est honnête, sans surdose d’effets et au plus près de la réalité du live. Direct et puissant mais sans oublier la mélodie et le génie d’un riffing franc et tout en violence.
Après cette dose massif, le groupe reviendra pour un final, une dernière quoi qu’il arrive, avec un retour dans les débuts avec « Crows » qui s’avére tellement plus percutant et fort avec ce jeu live qui est le leur aujourd’hui. En 2 albums ce groupe propose tellement plus que certains et promet que du bon pour la suite. Ce chemin emprunté et la présence scénique qu’ils dégagent, ça fait plaisir à voir et putain que ça défoule.
Que dire de plus ? Mes mots ce soir ne servent plus à rien, il fallait tout simplement être là et malgré un légendaire Sick Of It All qui faisait de l’oeil question bagarre, je ne regrette pas mon choix.
texte: Anthony
photos: Mario Ivanovic / Mario photography
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